La Pro D2 est de retour ce jeudi soir, avec une confrontation entre l’Aviron bayonnais et le SU Agen. Cette nouvelle saison s’annonce encore une fois attractive pour une compétition qui ne cesse de nous faire découvrir ou redécouvrir des talents. En attendant le top départ, le CCS vous propose chaque jour de découvrir la recrue à suivre de près dans chaque club. Nous poursuivons aujourd’hui avec l’Aviron bayonnais, Provence Rugby, l’US Carcassonne, le Stade aurillacois, l’US Montalbanaise et le RC Narbonnais.
Retrouvez les deux premiers épisodes :
La recrue à suivre, club par club (1/3)
La recrue à suivre, club par club (2/3)
Provence Rugby : Peter Betham
C’est un joueur d’expérience qui débarque en Provence. Le natif de Wellington débute sa carrière pro en Australie où il joue pour les Brumbies, les Waratahs et les Rebels. En 2012, après un passage par la baie de Tasman en Nouvelle-Zélande, il fait son retour chez les Waratahs. Lors de la saison 2013/2014, il remporte le Super Rugby avec cette équipe et se retrouve sélectionné à deux reprises avec les Wallabies. Il en profitera pour inscrire un essai, mais depuis il n’a plus été rappelé avec l’Australie. En 2015, il quitte l’Australie pour débarquer en Angleterre à Leicester. Il ne remporte aucun titre mais parvient à inscrire 11 essais en 55 rencontres.
Depuis 2017, il faisait les beaux jours de l’ASM que ce soit au centre, à l’aile ou à l’arrière. Il vit une saison incroyable en 2018/2019 en remportant la Challenge Cup et en disputant une finale de Top14, le tout en inscrivant 18 essais en 25 matchs. Il termine ce passage à Clermont par une défaite à Bordeaux en barrages lors du mois de juin dernier. Toujours au niveau à 32 ans, l’habituel ailier devrait être utilisé au centre. Qu’importe le poste, il pourrait faire des étincelles sur la pelouse synthétique du stade Maurice-David à Aix.
Aviron bayonnais : Uzair Cassiem
C’est au poste de troisième ligne centre qu’il évolue le plus souvent, même s’il est aussi capable de jouer flanker comme ce soir pour l’ouverture de la Pro D2 face à Agen. Passé par les Cheetahs entre 2016 et 2018 il a la chance de porter à huit reprises le maillot des Springboks entre 2016 et 2017, inscrivant un seul et unique essai lors de sa première sélection face au XV du Poireau. C’est d’ailleurs au pays de Galles qu’il décide de s’installer en 2018 à Llanelli. Durant ses trois saisons avec les Scarlets, il obtient beaucoup de temps de jeu mais ne remporte aucun titre.
En signant à l’Aviron bayonnais, considéré comme le favori de cette Pro D2, Uzair Cassiem pourrait connaître les joies de remporter un titre. Sa disponibilité et son envie de porter le ballon devrait nous permettre de le voir souvent à l’œuvre balle en main. Sa présence en touche pourrait aussi être un atout. Le troisième ligne de 31 ans s’est déjà mis en évidence lors des matchs de préparation et se retrouve en pole position pour devenir le nouveau chouchou de Jean-Dauger.
Stade aurillacois : Elijah Niko
Le Néo-Zélandais est passé par le rugby à XIII, avant de décider d’exploiter tout son potentiel à XV. Son gabarit impressionnant (1m94 pour 107 kg) lui permet de gagner des duels sur son aile. Il découvre la France à 23 ans, en 2013 du côté de Pau. Il connait une saison pleine avec la Section, il joue 21 matchs et dispute une demi-finale de Pro D2 à La Rochelle. L’ailier et les Béarnais font mieux dès la saison suivante, ils sont champions de France et accèdent au Top 14. Niko peine à s’imposer en Top 14 et rejoint donc Albi en cours de saison en 2016. Après ce court passage, il signe à Béziers pour deux ans. Sa première saison est plutôt aboutie mais il ne dispute que 8 rencontres lors de l’exercice suivant. Il décide alors de traverser la Manche et de rejoindre l’Angleterre. Durant les trois dernières saisons il évolue avec trois clubs différents (Leeds, Ealing Trailfinders et Bedford) en D2 anglaise.
À 30 ans, le Kiwi fait son retour dans un championnat où il a déjà fait ses preuves. Puissant, l’ancien ailier devrait être aligné au centre par le staff cantalou, c’est à ce poste qu’il évoluait avec Bedford. Il faudra faire attention à ses problèmes de discipline pour le staff aurillacois, il est souvent coupable de gestes dangereux.
US Carcassonne : Maxime Marty
Formé au Stade toulousain, c’est avec les Bleuets qu’il se fait connaître. Il remporte le Tournoi des 6 Nations U20 puis le Championnat du monde U20 avec les Kolingar, Ntamack, Carbonel ou encore Barassi. Dans la foulée, l’ailier est prêté à l’Aviron bayonnais pour obtenir du temps de jeu, 15 rencontres de Pro D2 plus tard il fait son retour au Stade toulousain. Il parvient à jouer 4 matchs avec les pros durant la Coupe du monde 2019 et l’absence des internationaux. A leur retour il est prêté au Stade montois pour terminer la saison. Il est de retour à Toulouse l’an passé mais il ne dispute que 4 matchs de Top 14, il peine à se faire une place au milieu des Lebel, Huget, Kolbe, Bonneval, Delibes ou encore Tauzin.
Maxime Marty n’a pas encore eu la chance de disputer plus de 15 rencontres en pro dans une même saison. C’est ce qu’il espère découvrir en débarquant à Carcassonne en Pro D2. Le potentiel est là, l’ancien toulousain et actuel coach de l’USC Christian Labit n’a plus qu’à l’exploiter que ce soit à l’aile ou à l’arrière.
US Montalbanaise : Anthony Méric
C’est un retour aux sources pour le demi de mêlée passé par les équipes jeunes de Montauban, sa ville natale. Prometteur, Anthony Méric passe par le centre de formation du Stade toulousain. En 2014, à 19 ans il rejoint le RC Toulon et son armada de stars et se retrouve sélectionné avec l’équipe de France U20. Durant trois saisons, il peine à obtenir du temps de jeu, mais en 2017 il a enfin l’opportunité de se mettre en évidence. Durant la saison 2017/2018 il dispute 11 rencontres (8 avec le RCT et 3 avec Toulouse) mais seulement 3 en tant que titulaire. Il parvient à augmenter un peu son temps de jeu sur la Rade, lors de l’exercice suivant en disputant 15 matchs.
Lors des deux dernières saisons, Anthony Méric est aligné sur seulement 23 feuilles de match, et n’apporte pas assez de solutions à Patrice Collazo lorsque ce dernier fait face à des problèmes au niveau de sa charnière. À 26 ans, le demi de mêlée souhaite enfin connaître une saison pleine en pro et obtenir plus de temps de jeu. Pour cela, il se met dans les meilleures conditions en retournant dans sa ville natale. Et nul doute qu’un rugbyman passé par l’école de rugby de l’USM rêve un jour où l’autre de jouer devant ses supporters à Sapiac, même lorsque le joueur en question a connu le stade Mayol. Toutes les conditions sont donc réunies pour voir Anthony Méric réussir, et pallier les départs de Graou et Chaput.
RC Narbonnais : Carl Axtens
Jérémy Chaput d’ailleurs, nous aurions pu en parler pour évoquer Narbonne, mais notre choix s’est porté sur un ancien Baby Black. En 2011, les -20 ans Néo-Z montrent la voie à leurs aînés. Au milieu des Beauden Barrett, Lima Sopoaga, TJ Perenara ou encore Brodie Rettalick, on retrouve un certain Carl Axtens sur le banc. En 2014, il tente l’aventure avec les Chiefs en Super Rugby mais ne dispute aucune rencontre. Il fait finalement le choix de tenter sa chance en Europe au Stade toulousain en 2016. C’est lors de la saison 2017/2018 qu’il va enfin réussir à s’imposer que ce soit au poste de troisième ligne centre ou de flanker. Il est aligné sur 19 feuilles de match (13 fois comme titulaire).

La saison suivante, il remporte le Brennus sous les couleurs rouge et noir (avec un certain Louis-Benoît Madaule) mais son temps de jeu a beaucoup diminué, il n’est pas utilisé durant la phase finale. Lors de l’exercice qui suit il dispute une rencontre avec le Stade puis se retrouve prêté à Provence Rugby en Pro D2. S’ensuit un confinement et Carl Axtens décide alors de stopper provisoirement sa carrière de rugbyman. Après plus d’un an sans jouer, il fait son retour sur les pelouses et rejoint donc le promu narbonnais. C’est une prise de risque pour les Orange et Noir, mais si le Kiwi de 29 ans retrouve toutes ses capacités, le pari pourrait s’avérait payant. Avec les retours des Narbonnais pure souche Belzons et Madaule, le Racing est équipé en troisième ligne pour la saison à venir.
Sur le papier, les joueurs que nous venons de vous présenter ont les qualités pour réussir leur saison en Pro D2. Mais comme toujours, certains d’entre eux seront considérés comme d’excellentes pioches et d’autres comme des erreurs de casting à l’issue de la saison. Alors, top ou flop ? À vos pronos !