Site icon Café Crème Sport

Les pépites de Ligue 1, club par club (3/4)

La Ligue des Talents a repris ses droits depuis 3 journées, et les jeunes joueurs l’ont déjà pris d’assaut. La période Covid pousse les clubs a lancer très tôt leurs jeunes, dans l’espoir de pouvoir les valoriser. Du Nord au Sud et d’Est en Ouest, la France est peuplée de talents. Dans cette optique, choisissons, club par club, un joueur né en 2002 ou après (U20), qui peut exploser cette saison. Troisième épisode, de Monaco à Paris.

Avant-propos : cette série fait sa troisième apparition sur le site. Sur les 20 joueurs présentés l’an dernier, 8 peuvent être considérés comme ayant réussi leur saison, trois ayant joué avec les espoirs (Mara, Chotard, Kalimuendo). Ne perdons pas aussi de vue que ces joueurs restent encore très jeunes et ont encore le temps, des années après la parution de ces articles, de faire une belle carrière.

Retrouvez l’épisode 1 en cliquant ici, et le 2 en cliquant ici.

Monaco : Eliot Matazo, dans l’ombre de Tchouaméni et Fofana

Matazo compte un but et une passe décisive en 16 apparitions avec les pros. (Crédits : AS Monaco)

Il y a deux ans, lors de la première parution de cette série, nous présentions Aurélien Tchouaméni. Aujourd’hui, l’ex-Bordelais est titulaire à l’ASM, devant Eliot Matazo. Le milieu de terrain belge né en 2002 n’as disputé que 600 minutes de jeu l’an dernier, barré par la paire Fofana-Tchouaméni. Pourtant, l’ex d’Anderlecht paraît être le parfait suppléant des deux Français. Arrivé en 2018 sur le rocher, Niko Kovac l’intègre dans le groupe pro dès son arrivée à l’été 2020. Depuis, Matazo s’entraîne avec les pros et gratte du temps de jeu par ci par là, notamment en coupe de France. L’international espoir Belge fait l’unanimité au sein du club, ou tout le monde salue son sérieux et son professionnalisme. Mais, si ces qualités sont importantes, elles ne font pas de lui un bon joueur de foot. Ce qui le démarque des autres garçons de son âge reste notamment son courage : courage de demander le ballon dans des zones compliquées, de le conduire, de se projeter, de tenter. Avec son énorme bagage technique, il répond parfaitement aux besoins de son coach. Capable de presser, d’harceler, mais aussi de comprendre les jeux de compensations, de courses, le Belge n’as désormais besoin que d’une chose : du temps de jeu.

Pour en savoir plus : Le long portrait d’Eliot Matazo réalisé par RMC Sport.

Montpellier : Elye Wahi, le temps de la confirmation

Le désormais numéro 21 montpelliérain aura fort à faire pour remplacer le duo Delort-Laborde. (Crédits : MHSC)

Récemment convoqué avec l’équipe de France U19, Elye Wahi revient de loin. Viré du SM Caen pour des problèmes de comportement lorsqu’il était encore au collège, il se retrouve sans club et devient une cible pour certains agents douteux, voulant l’envoyer à Southampton. Mais Francis De Taddeo, qui l’avait fait venir à Caen, le récupère au MHSC lorsqu’il devient directeur du centre de Formation. Dans l’Hérault, le buteur gravit vite les échelons, jusqu’à débuter en Ligue 1 l’an dernier, à 17 ans. Depuis, 26 matchs disputés avec les pros, dont seulement 6 titularisations, pour 3 buts et une passe décisive. Si ses débuts sont plus qu’honorables, sa carrière pourrait prendre un tournant important dès cette saison. Les départs de Delort et Laborde ont libéré de la place dans le 11. D’ailleurs, hormis Valère Germain, tous les attaquants de pointe du club Héraultais sont nés dans les années 2000. L’arrivée d’Olivier Dall’Oglio peut aussi être un évenement positif pour Wahi. L’ancien coach de Brest semble apprécier le joueur : « Sur le plan tactique, il doit encore être guidé mais c’est un vrai garçon de talent et pour un entraîneur, c’est toujours intéressant. » Le talent du Franco-Ivoirien réside dans ses capacités physiques, lui qui est très rapide, très vif, très agile et plutôt solide sur les appuis, mais aussi dans son intelligence de déplacements : toujours dans le dos du défenseur, avec un bon tempo, et dans les zones dangereuses. Très dribbleur, Wahi a su épurer un peu son jeu chez les professionnels, mais doit encore progresser dans la prise de décisions, les combinaisons courtes et surtout, les replis défensifs. Mais, à 18 ans, rien de choquant. Loin de là même.

Pour en savoir plus : le portrait du joueur réalisé par le service communication du MHSC, ou cette compilation vidéo du joueur.

Nantes : Quentin Merlin, pour renouer avec la tradition

La difficile transition entre les jeunes et l’équipe première semble pouvoir être franchie par Quentin Merlin. (Crédits : actu.fr)

Lors des deux dernières éditions de cette série, nous vous présentions Abdoulaye Dabo et Gor Manvelyan comme potentiels candidats à l’équipe première des canaris. Bilan : 117 minutes de jeu, toutes jouées par Dabo, en 2018. Le temps ou le FCN lançait les jeunes en équipe première semble bien loin. Pourtant, la génération 2002 championne de France U17 des canaris est remplie de promesses. Parmi eux, Gor Manvelyan, Robin Voisine, mais surtout : Quentin Merlin. Le milieu de terrain offensif est un véritable petit bijou. Meneur de jeu au sens de la passe aiguisé, il excelle dans les petits espaces, sait occuper les interlignes et les demi-espaces, et exploite formidablement bien les contres. Toutes ses qualités sont d’ailleurs reconnues par l’ensemble des observateurs de jeunes, qui voient en le numéro 10 nantais un alliage de technique, de détermination et d’intelligence. Défensivement, Merlin reste aussi un joueur très utile, fermant les angles de passes, sortant au pressing quand nécessaire, et costaud dans les duels grâce à son agilité et sa souplesse. Malgré les 29 joueurs de l’équipe première, Merlin semble pouvoir se faire sa place dans le groupe, en suppléant Ludovic Blas par exemple. En attendant, le Nantais, capable aussi de joueur en pointe, en faux 9, a déjà marqué 1 but avec la réserve (en 1 match), et a été convoqué pour la première fois avec l’équipe de France U20.

Pour en savoir plus : l’article réalisé par le FC Nantes au moment de la signature du premier contrat pro de Quentin.

OGC Nice : Déji Sotona, redémarrer après la pandémie

Toujours pas de photos de Sotona en compétition officielle sous le maillot des Aiglons. (Crédits : OGC Nice Twitter)

Débarqué de Manchester United l’été dernier en refusant une proposition de contrat des Red Devils, Sotona n’a pas suivi la trajectoire qu’il semblait s’être fixée. Présent aux entraînements de l’équipe première, l’Irlandais n’a jamais pu faire ses preuves en réserve en raison de l’arrêt des championnats. Pourtant, l’ancien mancunien possède d’immenses qualités de percussion, de débordement et de profondeur. Ces qualités avait fait de lui un véritable prospect chez les Red Devils, surclassé en U23 alors qu’il évoluait avec les U18. Les dirigeants des pensionnaires d’Old Trafford étaient d’ailleurs assez déçus de perdre un joueur aux qualités physiques hors-normes. Pourtant, son adaptation au haut niveau pourra s’avérer compliqué, s’il ne conserve pas une supériorité physique sur ses adversaires comme il l’as fait jusqu’ici. Sur tous les extraits disponibles, il se sert de sa vitesse et de son explosivité pour prendre le dessus, ce qui ne suffira peut-être pas. Malgré des qualités techniques évidentes, il devra adapaterson jeu afin de convaincre Cristophe Galtier, en possession d’un effectif fourni sur le plan offensif.Et si on peut, pour une fois, avoir un britannique (et Irlandais qui plus est) dans le championnat de France, on boudera pas notre plaisir.

Pour en savoir plus : voici une compilation de la saison 2019/2020 de Sotona sous les couleurs de Manchester United.

PSG : Edouard Michut, petit prince de Paname

Il paraît loin le temps ou Nasser promettait vouloir « former le nouveau Messi » au PSG. Les ambitions du club Parisien ont été bouleversées par le mercato hors-normes qu’ils viennent de réaliser. Même Pembélé et ses 9 matchs joués la saison dernière a été prêté, preuve qu’il n’aurait pas eu le temps de jeu escompté. Pourtant, le club de la capitale possède quelques très bons potentiels. On vous a déjà parlé d’El Chadaille Bitshiabu, Mendes est né en 2002 mais est déjà international Portugais et vient d’arriver pour 40M d’euros, et Xavi Simons toque à la porte de l’équipe première. Outre ces 3 là, Edouard Michut reste l’un des titis préférés des supporters. Formé à Versailles puis au PSG, le joueur né en 2003 impressionne depuis quelques années chez les U17 puis chez les U19. Le milieu de terrain parisien brille par son agilité, ses changements de direction, qui lui permettent, en plus de sa grosse palette technique, d’éviter le duel et de se débarrasser de ses adversaires. On remarque également rapidement son intelligence de jeu, lui qui est capable d’être très vertical comme de dicter le tempo. En scannant de manière permanente ce qui se passe autour de lui, il presse très bien, est bon lorsqu’il doit résister à la pression, et demande constamment le ballon sans être effrayé de le recevoir. En numéro 8 avancé, Michut peut rendre d’excellents services. S’il n’a pour l’instant pas convaincu Pochettino, on éspère que son talent fera changer d’avis le coach argentin.

Pour en savoir plus : compilation courte de quelques actions de Michut.

Dernier épisode mardi, où l’on parlera de Reims, Rennes, Saint-Etienne, Strasbourg et Troyes.

Quitter la version mobile