Dans moins d’un petit mois, les fans de basket du monde entier pourront profiter du retour de la ligue la plus suivie au monde : la NBA. À cette occasion, le CCS vous propose d’analyser les trente franchises en lice autour de plusieurs thématiques. On commence dès maintenant avec les mauvais élèves de l’Ouest.
Pour décider de l’ordre d’apparition des franchises, un consensus a été réalisé avec les différents pronostics des rédacteurs du CCS. C’est ainsi que nous retrouvons parmi les plus modestes équipes à l’Ouest, San Antonio, Houston et Oklahoma. Trois franchises en totales reconstructions après avoir accroché les playoffs il n’y a pas si longtemps que cela.
🤠 San Antonio Spurs 🏀

📝 Bilan 2020-2021 : 10ème de la Conférence Ouest – 33 victoires/39 défaites
🔄 Intersaison 2021 :
NOTES DU CCS : 8/20
Si nous regardons le roster des Spurs avant puis après l’été, il n’y a pas de doute : l’équipe est moins compétitive à l’orée de la nouvelle saison. Mais ce n’est pas pour autant un aveu de faiblesse. Non, San Antonio a tout simplement décidé de repartir de zéro, ou presque, et de se reposer sur sa jeunesse. Fini les All-Stars, place aux jeunes pousses. C’est ainsi que les départs de Demar De Rozan, Rudy Gay ou autre Patty Mills ont animé l’été des Texans. La perte du meneur Australien est d’ailleurs très symbolique puisqu’il était le dernier rescapé (avec Pop) du titre de 2014, glané avec Duncan, Ginobili et Parker.
Pour encadrer la jeunesse des Éperons, ce sont Doug McDermott, Zach Collins, Thaddeus Young et Al-Farouq Aminu qui ont fait office de recrues phares. Des joueurs de talents, pas franchise player pour autant, mais qui savent quoi apporter au sein d’un collectif. Le but, c’est qu’un groupe se forme avant que plusieurs joueurs ne tirent l’épingle de leur jeu. Le retour de Bryn Forbes permettra aussi d’apporter du shoot ici et là et Jock Landale pourrait devenir une des belles surprises de la saison. Sans se renforcer, San Antonio a tout de même conservé une base solide pour gagner quelques matchs et aider les jeunes à se développer.
🤯 LA question de la saison :
Gregg Popovich : stop ou encore ?

Possiblement le meilleur entraîneur de l’histoire, Gregg Popovich s’approche inexorablement plus de la fin que du début à San Antonio. Le légendaire Pop’ est le seul “vestige” qu’il reste du glorieux passé des Texans. Son statut lui permet bien entendu de décider lui-même de la date de son départ. Mais plusieurs éléments semblent laisser penser que la fin est proche. Le fait que San Antonio fasse peau neuve, la non-qualification en Playoffs l’année passée, les nombreux matchs manqués lors des deux dernières saisons et l’attente autour de Becky Hamon sont autant d’arguments pour un possible départ. En plus, certains choix sportifs de Pop’ durant les matchs et certaines rotations ont été critiquées récemment.
Après 25 ans en tant qu’entraîneur principal des Éperons et plusieurs piges récentes avec Team USA, celui qui a tout vécu et tout gagné pourrait tirer sa révérence en fin de saison.
🧐 LE joueur à suivre : Dejounte Murray

Drafté en 2016 par les Spurs, Dejounte Murray était programmé pour être le successeur de Tony Parker à la mène. Mais très vite, ce sont des déceptions qui ont accompagné ses premiers pas NBA. Trop frêle, pas assez fiable en attaque, il se résume vite à un bon guard défensif avant une grave blessure au genou (rupture du ligament croisé). Il revient pour une saison tronquée par l’apparition du Covid 19, avec des statistiques honnêtes, mais assez loin des attentes. “DJ” doit-il incarner l’avenir de Spurs en phase descendante ? Eh bien lors de la saison 2020-21, il répondait par l’affirmative.
Avec les nombreuses absences de Derrick White et LaMarcus Aldridge, puis le trade de ce dernier vers Brooklyn, le meneur américain s’est retrouvé avec bien plus de responsabilités. Et ça lui a plu ! Bien plus confiant en attaque, il est devenu bien plus all-around que lors de ses premières années. Sa progression est grande, visible. Murray devient un adepte du mid-range et voit ses prises d’initiatives récompensées. Bien plus présent dans le jeu, il réalisait même son premier triple-double en carrière face aux Raptors. Défenseur élite pour un meneur, il s’est même créé une “spéciale” : interception dans les mains de l’attaquant et dunk en contre-attaque.
Alors, Murray, qui est passé de 10,9 points par match en 2019-20 à 15,7 en 2020-21, pourrait-il encore progresser cette saison ? La réponse est oui. Le meneur a encore moins de 25 ans et peut profiter du départ de Demar De Rozan pour avoir encore plus la balle en main. Reste à développer un shoot plus fiable derrière l’arc et à étoffer un peu plus son jeu. Murray pourrait devenir la bonne surprise de la saison…
🔮 Prédiction du CCS : 13ème de la Conférence Ouest
Forcément, les Spurs sont encore sur le déclin et il serait mentir de dire que l’objectif est d’accrocher les Playoffs, ou même le Play-in comme l’année dernière. Non, l’objectif pourrait être, à la limite, les 26 victoires dans la saison, marque à partir de laquelle Pop deviendrait le coach le plus victorieux de l’histoire NBA, devant Don Nelson. Sans All-Star dans le roster et avec, tout de même, plusieurs changements dans l’effectif, il est difficile d’imaginer les Spurs ailleurs que dans les bas-fonds de la NBA. Nous les classons 13e.
🚀 Houston Rockets 🏀

📝 Bilan 2020-2021 : 15ème de la Conférence Ouest – 17 victoires / 55 défaites
🔄 Intersaison 2021 :
NOTES DU CCS : 10/20
Un été plutôt très calme du côté de Houston cette année. En énorme difficulté la saison passée, les Rockets ne comptabilisent que les arrivées de Daniel Theis et David Nwaba et bien-sûr la draft de Jalen Green. Dans les départs, nous pouvons citer ceux de Kelly Olynyk, Sterling Brown ou encore Victor Oladipo. Ce qui veut dire que les gars en rouge vont composer avec un effectif sensiblement similaire à celui de l’année passée. John Wall restant, entre autres, dans le roster.
Si l’arrivée de Theis amène à croire que le secteur intérieur, déjà garni de Christian Wood, sera intérieur sera plutôt intéressant, c’est surtout un jeune arrière qui définira si l’intersaison des Rockets est réussie. Jalen Green le scoreur a été choisi en seconde position de la draft par les Texans. Son apport, mêlé à l’expérience de joueurs comme Wall et au talent de gars comme Wood pourrait-elle faire passer un cap à l’équipe ?
🤯 LA question de la saison :
Qui pour incarner la reconstruction de Houston ?

Depuis le départ de James Harden pour Brooklyn en janvier 2021, les Rockets sont passés en mode reconstruction. L’effectif actuel est un mélange entre des vétérans expérimentés et des jeunes talents qui ont encore besoin d’être cadrés. Mais alors qui doit tirer son épingle du jeu et devenir la première pierre du renouveau de Houston ? En premier lieu forcément, nous pensons à Jalen Green qui, malgré le fait qu’il n’ait pas encore disputé une seule minute dans la grande ligue, est plein de promesses. Arrière scoreur fou (comme un certain James Harden), Green est extrêmement complet lorsqu’il s’agit de faire la différence en attaque. Explosif, shooteur, il possède aussi une très belle détente. Une arme assez folle dont les Rockets vont, c’est sûr, s’appuyer en priorité.
À ses côtés, au même poste, les Texans disposent d’un joueur tout aussi singulier : Kevin Poter Jr. On ne présente plus l’arrière, capable de jouer ailier, à la réputation controversée mais au talent fou. Auteur de très grandes performances l’année dernière, dont un match à 50 points, 11 rebonds et 5 passes face aux Bucks, futurs champions. Véritable pépite, KPJ souffre tout de même d’une irrégularité assez embêtante pour incarner véritablement l’avenir de la franchise. Son instabilité mentale pourrait aussi être un frein. Mais pourquoi pas ?
Enfin, Christian Wood, un des leaders de l’équipe l’année dernière pourrait incarner un renouveau au vu de ses très belles performances. À 25 ans déjà, le pivot s’est imposé et sa complémentarité avec Jalen Green est à suivre…
🧐 LE joueur à suivre : Christian Wood

Parce que oui, celui qui devra porter la franchise cette saison, c’est lui. Arrivé par la petite porte en NBA en 2015 et après plusieurs années dans l’anonymat, le pivot a connu une ascension fulgurante lors de son passage à Detroit. En sortie de banc, le monstre de 2m08 a conquis son monde et a surtout tapé dans l’œil des Rockets. Ces derniers récupèrent Wood en 2020 avec un contrat de 41 millions de dollars sur trois ans. La belle affaire. Sous le maillot des fusées, il devient un starter respecté et écrase la concurrence de par sa puissance phénoménale près du cercle.
Il sait parfaitement se placer et jouer avec ses meneurs pour proposer des solutions intérieures et scorer dès que possible. Sur la saison dernière, le pivot tournait à 21 points, 9,6 rebonds et 1,2 contres par match. Capable de shooter, il prend de plus en plus confiance derrière l’arc malgré un pourcentage encore plutôt faible. Très mobile, il sait s’adapter à tout style de défense. Son association avec un joueur aussi explosif que Jalen Green sera donc primordiale dans la saison des Rockets. Et si un coup de foudre se créait sur le terrain entre les deux ? En tout cas, Wood reste pour l’instant la pièce maîtresse, la plus fiable, de l’effectif.
🔮 Prédiction du CCS : 14ème de la Conférence Ouest
Cette saison pourrait être la première d’un début de remontée des Rockets au classement. Plusieurs choses intéressantes seront à observer, dans un groupe qui devrait selon toute vraisemblance, encore pas mal bouger lors des prochains mois. L’objectif de la saison sera de créer un socle solide, une nouvelle identité. Ensuite, il s’agira de faire les bons ajustements. Nous classons les Rockets 14e.
⚡ Oklahoma City Thunder 🏀

📝 Bilan 2020-2021 : 14ème de la Conférence Ouest – 22 victoires / 50 défaites
🔄 Intersaison 2021 :
NOTES DU CCS : 11/20
Cet été, OKC a continué sur sa ligne directrice : tout miser sur la jeunesse et laisser du temps pour monter en puissance. Ainsi la franchise a convenu d’un buy out avec Kemba Walker, récupéré l’année dernière, et a laissé s’en aller Tony Bradley. En parallèle, le gros coup de l’été a surtout été la prolongation pour cinq ans et 172M de dollars de celui qui incarne la franchise : Shai Gilgeous-Alexander. Des choix logiques qui s’accompagnent (encore) de picks de draft et de la venue de Derrick Favors, afin d’amener un peu d’expérience et encadrer les jeunes. En plus, la franchise dispose encore de trade exceptions. Malgré la déception de la loterie de draft (OKC seulement 6e) Sam Presti continue tranquillement son projet et cet été n’a rien chamboulé. Une intersaison cohérente.
🤯 LA question de la saison :
Tester ses jeunes joueurs pour retenir que les meilleurs ?

Le roster d’OKC ressemble de plus en plus à un laboratoire, qu’on pourrait presque comparer à une sorte de centre de formation. L’équipe est la plus jeune de NBA et est une émulation de jeunes talents, qui s’accumulent dans l’Oklahoma. Afin de définir ceux qui pourrait être l’avenir de la franchise, OKC se doit de tester tous ces jeunes à potentiel, mais devra aussi faire des choix. Garder tout le monde ne sera pas possible et seuls les meilleurs auront une place dans le futur effectif. Des révélations sont donc attendues, à la manière de celle de Shai par le passé, devenu leader de l’équipe.
Des joueurs comme Luguentz Dort, Darius Bazley ou encore notre frenchie Théo Malédon sont parvenus à montrer quelques signes de leur talent l’année dernière, il faudra faire de même pour des joueurs comme le jeune Aleksej Pokuševski cette année. D’autant plus que d’autres talents risquent d’émerger au vu des nombreux picks de draft en possession de la franchise dans les années à venir. Alors au-delà des résultats collectifs qui semblent peu importer cette saison, ce qui va être intéressant d’observer est la progression individuelle de chaque talent, qui sera en concurrence avec les autres. Qui saura tirer son épingle du jeu ?
🧐 LE joueur à suivre : Luguentz Dort

Lui a gagné sa place l’année dernière et doit confirmer et s’affirmer. Luguentz Dort, 22 ans a fait plaisir à de nombreux observateurs l’année passée. Comment ne pas aimer le Québécois ? Véritable bête féroce à l’état d’esprit exemplaire, il est le joueur que n’importe quel supporter veut dans son équipe. Défenseur élite, il a prouvé l’année dernière qu’il pouvait se mettre dans la poche beaucoup des meilleurs attaquants NBA. Très actif et physique, il ne lâche jamais son vis-à-vis et fait partie de ces joueurs avec la rage au ventre, qui font l’effort supplémentaire, celui qui fait toute la différence.
S’il fait déjà partie des meilleurs défenseurs de la ligue, le chien de garde doit encore progresser en attaque. Et c’est sur ce point de vue qu’il est encore attendu. Même s’il a montré de très belles choses la saison passée (14 points de moyenne et un game winner mémorable face aux Spurs), sa régularité au tir et encore perfectible et il doit être capable de passer un cap au niveau de sa polyvalence. En attaque, il ne se résume pour le moment qu’à un joueur capable de tirer lorsqu’il est libéré et que l’occasion se présente. De la créativité est attendue cette saison et il en est capable.
Enfin, à la manière d’un Shai, son leadership doit s’affirmer dans cette équipe très jeune et il doit assumer plus de responsabilités. Tous ces paramètres en font le joueur à suivre cette saison.
🔮 Prédiction du CCS : 15ème de la Conférence Ouest
Pas de surprises, il est encore l’heure de tanker pour OKC. Les résultats collectifs ne sont pas, pour le moment, l’objectif, et il s’agit de viser une belle place dans la loterie de la prochaine draft. Si les victoires ne seront, c’est certain, pas toujours au rendez-vous, il sera intéressant d’observer la progression et le développement de ce groupe jeune, qui ne demande qu’à apprendre. Patience…