Dans moins d’un petit mois, les fans de basket du monde entier pourront profiter du retour de la ligue la plus suivie au monde : la NBA. À cette occasion, le CCS vous propose d’analyser les trente franchises en lice autour de plusieurs thématiques. On continue aujourd’hui avec les prétendants au play-in dans la conférence Ouest.
Pour décider de l’ordre d’apparition des franchises, un consensus a été réalisé avec les différents pronostics des rédacteurs du CCS. C’est ainsi que cinq équipes ont été sélectionnées : les Pelicans de la Nouvelle-Orléans, les Memphis Grizzlies, les Blazers de Portland, les Wolves de Minnesota et les Kings de Sacramento. Cinq franchises aux profils différents.
🐻 Memphis Grizzlies 🏀

📝 Bilan 2020-2021 : 8ème de la Conférence Ouest – 38 victoires – 34 défaites
🔄 Intersaison 2021 :
NOTES DU CCS : 13/20
Sans se révolutionner, Memphis a ajusté son effectif dans cette intersaison. Le choix fort, c’est d’avoir acté le départ de Jonas Valanciunas aux Pels contre Steven Adams, Eric Bledsoe (non conservé) et le pick 10 de la draft 2021. Ce pick est devenu Ziaire Williams, dont le profil complet est à retrouver ici. Adams demandera moins de ballons que Valanciunas, posera de très bons écrans en attaque et en défense pour faciliter le jeu du rebond. Au final, Memphis s’est renforcé sur l’axe 1-2, l’axe 3 et a consolidé ses bases sur l’axe 4-5. Kris Dunn apportera une rotation défensive (au duel avec l’excellent Desmond Bane) à la mène derrière Ja Morant, Tyus Jones pourra continuer son alternance en combo-guard. Carsen Edwards est aussi arrivé, lui, des Celtics, mais n’aura pas beaucoup de temps de jeu au vu de la concurrence à son poste. Le joueur qui aura quelque chose à prouver au niveau des arrivées, c’est Jarrett Culver. Transfuge des Wolves, Culver arrive pour se relancer à Memphis et a champ libre pour laisser – enfin – exprimer ses qualités. Il sera très attendu, lui qui est un 2-3 mais qui, sans doutes, sera utilisé au poste d’ailier, tout comme le rookie Williams.
🤯 LA question de la saison :
Memphis peut-il gratter encore plus haut ?

Si la rédaction basket estime que Memphis est encore trop tendre pour aller chercher les places qualificatives dites “directes” en playoffs, la franchise du Tennessee peut tout de même être une vraie surprise de cette saison 2021-2022. L’effectif est complet et surtout dense. Brandon Clarke s’est avéré être très efficace lors des absences de Jaren Jackson Jr, Steven Adams semble être un pendant parfait pour être le complément de joueurs qui prennent leurs tirs (Morant, Brooks, Jackson Jr), le banc a gagné en qualité… Desmond Bane et Kris Dunn sont complémentaires de Morant, Culver et Williams apporteront une alternance crédible à l’aile en fonction du positionnement sur le terrain d’un Dillon Brooks… Qu’est ce qui empêche Memphis d’aller chercher le top 6 ? Spoiler, beaucoup de choses dépendront du joueur à suivre.
🧐 LE joueur à suivre : Jaren Jackson Jr.
11 tous petits matchs joués l’an dernier. Jaren Jackson Jr est un superbe joueur de basket, mais il est trop souvent hors des parquets. L’esthète fragile, baromètre d’une saison réussie ou dans la lignée des précédentes. Si Jaren Jackson enchaîne, Memphis peut se battre pour aller chercher une sixième place. Il semble parfaitement complémentaire de Steven Adams. Au-delà de sa compatibilité avec ses partenaires de jeu, Jackson Jr sera aussi attendu sur le terrain pour son jeu. Il doit faire moins de fautes, gagner en maturité sur la défense des feintes et sur l’ancrage au sol lorsqu’il est attaqué par un pivot plus lourd. En attaque, peut-être gagner en précision sur les tirs de loin, ne pas se précipiter sur les appuis (mais sa gestuelle est si bonne…) et rester létal en transition. Jaren Jackson a tout pour être un MIP en puissance, les clés sont en main, à lui de jouer. Memphis lui en sera reconnaissant, surtout qu’il y a un contrat à aller chercher…
🔮 Prédiction du CCS : 8èmes de la Conférence Ouest
La conférence ouest reste la conférence ouest. Memphis va, selon la rédaction basket, poser encore plus son emprunte dans le top 8 de l’ouest, mais risque de buter face au retour des Warriors, voire même d’équipes comme Dallas. Le bilan risque d’être le même, mais cette équipe a quelque chose. Il suffit d’un run, d’un enchaînement de victoires pour être propulsé et passer un cap significatif. En tous cas, encore cette année, les Grizz vont poser problèmes à pas mal de monde…
⌚ Portland Trailblazers 🏀

📝 Bilan 2020-2021 : 6ème de la Conférence Ouest – 42 victoires – 30 défaites
🔄 Intersaison 2021 :
NOTES DU CCS : Impossible à dire/20
La note finale reste à définir, en fonction de l’évolution du dossier Ben Simmons. Pour le moment, les Blazers ont accueilli Larry Nance Jr, Ben McLemore, Cody Zeller et Tony Snell. Sur le papier, ces quatre additions sont toutes aussi intéressantes les unes que les autres mais ne peuvent garantir aux Blazers de retrouver l’élite de la conférence ouest. Cet effectif est bon, chaque poste à son lot de talents plus ou moins complémentaires. MAIS. Cela fait quelques temps que les limites de cet effectif sont ciblées, et ce ne sont pas les recrues citées plus haut qui pourront changer drastiquement les choses. L’arrivée potentielle d’un Ben Simmons apportera un changement d’identité offensive et défensive à cette équipe. Oui oui, offensive. Si Ben Simmons vient à Portland, il jouera à son meilleur poste, celui de premier intérieur. Il pourra distribuer dans le petit jeu comme ressortir sur les extérieurs, pourra aller chercher des petits hook, des shoots de près où il est parfois brillant, souvent bon. Et, bien entendu, terroriser les défenses en transition offensive. Sans cette addition, la saison de Portland peut vite ressembler à du bis repetita.
🤯 LA question de la saison :
Les Blazers condamnés sur leurs ambitions ?

La réponse à cette question est de l’ordre de la thèse/antithèse. Elle repose essentiellement sur Ben Simmons et sur le facteur psychologique autour de son arrivée. En tant que telle, sa signature aux Blazers ne permet pas à la franchise de croire au titre, mais elle lui donnerait une dynamique nouvelle. Tout ne repose pas que sur le terrain. Il faut, pour Damian Lillard et consorts, un joueur “spécial” capable d’être une raison supplémentaire de regarder cette équipe, de motiver les joueurs. De croire, tout simplement. Dans cette intersaison, les principaux sujets de débats ont été sur le vrai/faux départ de Lillard et sur les affaires sexuelles de Chauncey Billups, le nouveau coach. Sans électrochoc, sans arrivée de poids, les Blazers semblent condamnés sur leurs ambitions.
🧐 LE joueur à suivre : Jusuf Nurkic
Le joueur, la franchise, tous deux ont besoin de retrouver le vrai Jusuf Nurkic. Celui de la saison 2018-2019, capable d’apporter +15 points par match, +10 rebonds, de la qualité à la passe et de l’assurance défensive. Depuis sa grave blessure, l’intérieur se cherche encore. Il n’a eu “que” 37 matchs la saison dernière pour reprendre confiance en ses appuis, retrouver les sensations du terrain. Avec une vraie préparation et un vrai travail sur et en dehors du terrain (les Blazers ont été sortis au premier tour des playoffs par Denver l’an passé), les chances de retrouver petit à petit le vrai Jusuf Nurkic sont réelles. On sait la difficulté pour un big men de revenir d’une longue blessure à la jambe. Le pivot a eu le temps du travail, de la résilience. À lui de prouver qu’il peut retrouver son magnifique niveau d’il y a deux ans.
🔮 Prédiction du CCS : 9èmes de la Conférence Ouest
Tant que les dossiers ne sont pas alignés pour la signature d’un joueur de poids, qui semble être aujourd’hui Ben Simmons, difficile de croire à une saison à très haut niveau pour les Blazers. Le seul changement de coach ne suffira pas, selon la rédaction basket, a modifier l’ordre établi. Pour l’instant, même si l’équipe reste séduisante sur le papier et que les recrues vont apporter dès le premier jour, d’autres franchises ont bien avancé et semblent devant.
🐺 Minnesota Timberwolves 🏀

📝 Bilan 2020-2021 : 13ème de la Conférence Ouest – 23 victoires – 49 défaites
🔄 Intersaison 2021 :
NOTES DU CCS : 12/20
Sur le papier, Minnesota a tout pour plaire. Un big three complémentaire, de vrais joueurs de banc, du niveau à peu près à tous les étages… Le bas blesse toujours, la faute au coach, la faute aux blessures ou autre. Dans cette intersaison, la franchise n’a pas cherché la métamorphose. Au rayon des départs : Ricky Rubio, Juancho Hernangomez, Jarrett Culver et le GM, Gersson Rosas. Un joueur très utile mais sacrifié, un joueur que les fans ne regretteront pas, un jeune que la franchise n’a pas su développer, et un GM aux résultats très moyens, viré quelques jours avant le début de saison. Au niveau des arrivées, Minnesota s’est renforcé avec le hustler Pat Beverley, Nathan Knight (ex-Hawks) et Taurean Prince, Brian Bowen et les rookies (Leandro Bolmaro en tête). Encore une fois, sur le papier, les arrivées de Beverley et Prince ont du sens. Les qualités des deux joueurs sont déterminées, donneront un impact positif immédiat. Désormais, il faut bien doser tous ces ingrédients.
🤯 LA question de la saison :
Wolves : le salut par la tactique ?

Les Wolves ont sur leur banc un bon head coach. Chris Finch. Probablement le coach qui a le mieux utilisé Karl-Anthony Towns depuis qu’il est en NBA. Pour la rédaction basket du CCS, si les Wolves réussissent, ce sera grâce à Chris Finch. Sur les 39 matchs qu’il a dirigé, les Wolves ont un bilan de 16 victoires pour 25 défaites, le tout, avec un KAT arrivé sur le tard, un Russell en méforme. Il a su sublimer Anthony Edwards qui s’est montré sous un beau jour. Il a permis à KAT de retrouver son basket en l’utilisant parfois comme un ailier sur certaines séquences de jeu – plusieurs systèmes ont fait courir KAT pour récupérer le ballon sur une sortie d’écran, lui permettant de shooter en première intention ou attaquer le cercle -, en l’utilisant parfois comme un vrai pivot usant de son footwork pour faire des différences. Finch l’a compris, le jeu doit tourner autour de sa superstar. Malgré Russell, malgré Edwards.
🧐 LE joueur à suivre : D’Angelo Russell
À l’image de Jaren Jackson Jr, de Jusuf Nurkic, D’Angelo Russell doit enchaîner sur le terrain pour retrouver son niveau, celui d’un all-star en puissance. Des trois, D-Lo est celui qui a le plus joué (42, contre 11 et 39) la saison dernière. Dans un scénario où KAT porte beaucoup le ballon, il sera utilisé comme un deuxième arrière capable de shooter en sortie d’écran ou driver vers le cercle. Il en a toujours été capable. Si les Wolves arrivent à varier leur jeu avec réussite, ils le devront en grande partie à la capacité de Russell d’être à la fois un chef d’orchestre capable de distribuer (5,8 ast l’an passé, valeur la plus basse depuis la saison 2017-2018) ou shooter. Dans les deux cas, il devra se fondre dans le collectif et briller quand il sentira le jeu. D’Angelo Russell a su prouver par le passé qu’il était capable d’être ce genre de joueur sublime. À lui de trouver sa place comme il l’a fait à Brooklyn, en ayant une année de rodage avant d’exploser.
🔮 Prédiction du CCS : 12èmes de la Conférence Ouest
Satané consensus. Un pan de la rédaction basket met les Wolves en play-in, d’autres croient à l’implosion. Ça donne une douzième place en moyenne, mais tous les espoirs sont permis. Les désaccords prouvent que cette franchise est clivante, mais qu’il y a quand même quelque chose, un potentiel, un espoir.
👑 Sacramento Kings 🏀

📝 Bilan 2020-2021 : 11ème de la Conférence Ouest – 31 victoires – 41 défaites
🔄 Intersaison 2021 :
NOTES DU CCS : 6/20
Sans la prolongation de Richaun Holmes, la note aurait peut-être été divisée par deux. L’intérieur bondissant ne permettra pas aux Kings d’aller chercher les playoffs, mais c’est un bon move. Y compris au niveau contractuel. En dehors de ça… Les arrivées sont les suivantes : Louis King, Alex Len, Emanuel Terry, Damian Jones, Tristan Thompson. À ces arrivées s’ajoute Davion Mitchell, dont le profil est à retrouver ici. Les doutes émis par la rédaction draft sont réels, et surtout, pourquoi recruter un meneur alors que les places sont prises ? Les fans des Kings n’ont pas caché leur abattement, et la plupart des observateurs ne comprennent pas vraiment la direction sportive de Sacramento. Cette franchise stagne.
🤯 LA question de la saison :
Faut-il faire imploser cette équipe des Kings ?

Ce n’est pas la tendance actuelle mais pour autant, est-ce que cette solution ne serait pas salvatrice aux Kings à moyen terme ? Peut-être, mais comment réaliser telle opération ? Deux choses. L’équipe actuelle se heurtera trop vite au plafond de verre telle qu’elle est construite. La plupart des joueurs qui comptent ont atteint leur plafond (Harkless, Thompson, Barnes, Len, Holmes peut-il être meilleur ?), aujourd’hui seuls De’Aaron Fox, Marvin Bagley et Buddy Hield ont de vraies valeurs sur le marché des transferts.
À la vue du salary cap, des contrats, l’opération rebuild semble aussi complexe. Beaucoup de joueurs sont en contrat long, difficiles à trade. Seuls Bagley, Thompson et Damian Jones seront en fin de contrat à l’été 2022. Le casse-tête est réel pour le front office qui va devoir saisir la moindre opportunité pour dumper du salaire au pire, améliorer l’équipe au mieux.
🧐 LE joueur à suivre : Buddy Hield
Son vrai/faux départ aux Lakers pourrait laisser des traces. S’il est toujours aux Kings, il doit retrouver de la confiance et de la continuité pour, peut-être, mieux partir. Ce genre de joueur marche à la confiance. Il doit évacuer au plus vite son été pour penser au futur plus ou moins proche, donc cette saison est peut-être la plus importante de sa carrière. Le Buddy Hield de la saison 2018-2019 est attendu, celui qui met presque 21 points par match, à 43% derrière l’arc avec un volume élevé (8 shoots long range pris). Ce Buddy Hield là peut mettre de la hype sur la franchise, donner du fil à retordre aux franchises adverses et donner envie à 29 franchises de l’avoir dans leur effectif. Ce Buddy Hield là, est le monstre de shoot dont les Kings ont besoin.
🔮 Prédiction du CCS : 11èmes de la Conférence Ouest
Certains membres de la rédaction voient les Kings s’enfoncer vers la 13e place de l’Ouest, d’autres croient en cet effectif et les placent en play-in. En calculant les moyennes, les Kings sont 11e de la conférence en fin de saison, et échoueront de peu dans leur quête du play-in.
🦅 New Orleans Pelicans 🏀

📝 Bilan 2020-2021 : 11ème de la Conférence Ouest – 31 victoires – 41 défaites
🔄 Intersaison 2021 :
NOTES DU CCS : 12/20
Intéressant. L’intersaison ne peut être une réussite globale vu que Lonzo Ball est parti mais il semble bien remplacé. Devonte Graham, Tomas Satoransky, deux profils de meneurs de jeu intéressants, complémentaires, capables de jouer sur deux types de tempo et ensemble, qui plus-est. Steven Adams a été remplacé par Jonas Valanciunas, un joueur plein de garanties qui apportera immédiatement dans la combativité, dans la pose d’écrans et qui mettra des points, ce qu’Adams ne peut faire. Si Zion est sur le banc, il subsiste avec le lituanien des possibilités de scorer sous le cercle. La dernière arrivée n’est autre que Garrett Temple, globe-trotter NBA, un autre joueur qui donne de l’assurance, au shooting et en défense. Dans une équipe qui manque d’expérience, ces arrivées ne sont pas de trop. D’une manière générale pour les Pels, il faudra surtout mieux défendre (24e def rating l’an passé).
🤯 LA question de la saison :
Les Pels sont-ils plus “Zion Williamson compatible” que jamais ?

C’est la question que tout le monde se pose depuis l’arrivée de Zion Williamson en NBA. Comment l’entourer ? Comment faire en sorte qu’il puisse s’exprimer pour gagner ? Aujourd’hui, la question se pose toujours mais les éléments à disposition de la superstar laissent penser que les Pels peuvent gagner si Willie Green arrive à mettre en place quelque chose de cohérent sur le terrain, tant dans les systèmes que dans les rotations. Tous les recrutements sont cohérents par rapport à Zion, même s’il y a toujours débat autour du cas Zion-Valanciunas. À son avantage, le pivot sait s’écarter et aérer le jeu. Il privilégie en revanche le pick & roll, ce qui peut gêner le n°1 des Pels dans le backdoor. La réussite de la franchise passera par une complémentarité de tous les instants avec son joueur phare et il semble que le front office a fait une part du travail.
🧐 LE joueur à suivre : Devonte’ Graham
Il aura la responsabilité de driver la troupe des Pels cette saison. Remplaçant d’Eric Bledsoe, qui n’est pas le joueur le plus à même de gérer un tempo, Devonte’ Graham devra sentir le jeu mieux que son prédécesseur. Son profil offensif n’est pas un problème puisqu’il sait distribuer (7,5 ast de moyenne en 2019-2020) en transition comme sur jeu placé. Le jeu placé qui est, avec le repli défensif, l’un des points clés de la réussite de sa nouvelle équipe. Il a explosé il y a deux ans, Graham arrive aujourd’hui à NOLA avec un statut à assumer : celui d’un titulaire en puissance au poste 1.
🔮 Prédiction du CCS : 10èmes de la Conférence Ouest
Le play-in pour les Pels ! Selon la rédaction basket du CCS, la Nouvelle-Orléans va réussir une première étape de sa progression cette saison. S’ils peuvent mettre un peu de temps en début d’exercice, la rédaction croit en la capacité du groupe d’enchaîner – enfin – plusieurs résultats positifs notamment après le all-star break.