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UFC 266 : Les prelims

Les fans de sport de combat auront de quoi se faire plaisir ce week-end. Avec le choc attendu en boxe entre Anthony Joshua et Olexandr Usyk en lourds, l’UFC en profite également et sort de sa période creuse en proposant l’un de ses events numérotés les plus prometteurs. Deux titres remis en jeu, le retour de deux légendes, on a de quoi faire, que ce soit des earlys prelims au main event. Comme d’habitude, nous allons vous présenter les combats qui ne sont disponibles que sur le fight pass, et à l’instar des anciens prelims, beaucoup de noms vous paraîtront familiers.

Earlys Prelims

Premier combat de la soirée, première apparition dans un event numéroté pour Semelsberger et première apparition tout court pour son adversaire. Et on ne va pas vous mentir, personne ne comprend vraiment pourquoi Sano se retrouve sur la carte… celui qu’on surnomme « Spartan » a commencé sa carrière en 2012, à l’âge de 22 ans et a remporté quatre combats de suite. Depuis, il n’a combattu que 3 fois depuis 2014 et n’a pas remporté le moindre combat.

Semelsberger, reconnaissable à sa coupe mulet, reste sur une défaite dernièrement face à Khaos Williams mais s’était imposé lors de ses deux premiers combats à l’UFC, dont celui face à Jason Witt où son coup de poing puissant dans les 20 premières secondes lui a valu un KO, mais aussi la récompense de « performance de la soirée ».

Alors nous n’allons pas nous éterniser sur ce combat, personne ne sait vraiment pourquoi un combattant lambda et inactif a sa place sur la carte au vu du nombre de talents qui sont sous contrat, et une défaite de Semelsberger relèverait du miracle. Et vu le KO Power de l’adepte du muay thaï, on voit même difficilement ce combat aller à la décision.

Pick de la rédac’ : Matthew Semelsberger.

Les deux combattants sont tous deux issus des Contender Series. Le premier, « Baby K », avait participé à la première saison, il y a maintenant déjà 4 ans et avait obtenu son contrat en battant un certain Ryan Spann. Depuis, c’est assez mitigé… son palmarès à l’UFC est de 4 victoires et autant de défaites. Cela dit, à sa décharge, il a combattu contre le gratin des poids moyens, sans grand succès certes mais c’est déjà ça. Il s’était essayé au kickboxing sans grand succès (0-3) mais son talon d’Achille, c’est bien son grappling et sa lutte : il a toujours perdu par soumission.

Et c’est là qu’entre Nick Maximov! Le jeune prodige, formé à l’académie de Nick Diaz a déjà 6 combats pros à 23 ans et les a tous remporté. Et son arme préférée, c’est le grappling! Il avait déjà impressionné ses pairs en venant combattre en poids lourds au DWCS alors que c’est un poids moyen de nature, et sa présence sur la carte en même temps que son formateur ne doit sûrement pas être un hasard. Il avait également annoncé avoir eu une offre pour rejoindre The Ultimate Fighter mais ça n’a pas abouti. En tout cas, on imagine une pression constante du jeune grappler dont les principales forces sont aussi les principales faiblesses de Baby K, et même s’il faut se méfier de la grosse puissance de frappe et du volume intense de Roberson, Maximov est notre favori pour la rencontre.

Pick de la rédac’ : Nick Maximov

Prelims

On rentre dans la carte préliminaire et on commence avec du lourd, dans tous les sens du terme. Le Dagestanais Abdurakhimov n’est plus tout jeune et a fait 40 ans en début de mois, mais son expérience et son sens du combat en font un adversaire encore plus dangereux. Gros cogneur, bon dans les transitions au sol, ses treize ans de carrière en font un des combattants les plus complets du circuit. Il sort d’une défaite face à Curtis Blaydes, mais ce n’est pas si grave que ça… on sait que Shamil n’est pas là pour jouer le titre, son temps est fait, mais il fait partie des meubles et ses 6 ans à l’UFC lui ont permis d’affronter et de battre des noms prestigieux tels que Walt Harris, Andrei Arlovski ou Marcin Tybura.

Son adversaire, Chris Daukaus, a 10 ans de moins. Comme son petit frère Kyle, ils font leur petit bout de chemin à l’UFC et se débrouillent très bien, Chris étant invaincu depuis son arrivée (3 combats) et il les a tous remporté dans le premier round, lui octroyant à deux reprises la récompense de « performance de la soirée ». Combattant également très très complet, ceinture noire de jiu-jitsu brésilien, il a tout de même remporté 10 de ses 11 victoires par KO, ce qui en fait une vraie arme de guerre.

Superbe combat en perspective qui risque également de s’arrêter avant la décision et même si Abdurakhimov n’est pas là pour faire de la figuration, nous pensons qu’il servira avant tout de tremplin pour l’un des poids-lourds les plus en vue de ces derniers temps et qui pourrait jouer le haut de tableau d’ici les prochaines années.

Pick de la rédac’ : Chris Daukaus

On descend de quelques catégories pour se retrouver chez les légers, avec le néo-zélandais Dan Hooker qui avait laissé entendre la possibilité qu’il se retire du MMA après sa défaite contre l’électrique Michael Chandler, laissant ses gants au milieu de l’octogone comme le font habituellement les combattants après leur dernier combat. Néanmoins, il est revenu sur son geste et affrontera l’afghan (qui combat désormais sous les couleurs de son pays d’accueil, l’Allemagne) Nasrat Haqparast. Même s’il n’a jamais eu l’occasion de figurer parmi les prétendants sérieux au titre des poids-légers, il a joué à merveille son rôle d’outsider et est considéré comme l’un des piliers de la catégorie, livrant des guerres récemment contre Paul Felder mais aussi contre l’actuel champion intérimaire, Dustin Poirier. Alors même si on le sent moins motivé et que cette défaite rapide y a probablement beaucoup joué, il s’en servira peut-être pour se remettre d’aplomb et montrer qu’il a de bons restes et que son run n’est pas terminé.

Mais le sosie officiel de Kelvin Gastelum, Haqparast, commence à s’installer dans la division et celui qu’on considérait comme un espoir commence doucement mais sûrement à montrer l’étendue de son talent. Certains lui reprochent son manque de « knockout power » avec une seule victoire par KO à l’UFC mais nous pensons honnêtement qu’il est capable d’élever son niveau et de devenir un vrai cogneur. Il ne faut pas omettre qu’il a gagné 9 de ses combats par KO et qu’il reste très dangereux en striking, et Dan Hooker pourrait en faire les frais.

Encore un combat qui risque de ne pas durer très longtemps et qui devrait opposer deux styles similaires, et celui qui frappera le plus fort et le plus précisément sera récompensé. On connaît la technique et l’endurance du néo-zélandais mais son adversaire n’est pas en reste et cette bataille risque d’être très spectaculaire. Il est compliqué de choisir un vainqueur, les deux ont les atouts requis pour repartir conquérants de cet affront mais on va choisir avec le coeur, on va choisir Dan Hooker.

Pick de la rédac’ : Dan Hooker

Dernier combat des prelims et on descend chez les bantams. Merab Dvalishvili, le géorgien, va tenter de chiper des places importantes dans le classement. Flirtant avec le top 10 depuis quelques temps, « The Machine » avait pourtant très mal débuté son aventure à l’UFC en perdant ses deux premiers combats, une fois par décision et une autre par soumission. Mais il s’est alors ressaisi et depuis, il a remporté ses cinq derniers combats. Le seul problème pour le pratiquant de sambo est qu’il ne s’est jamais imposé avant la décision des juges depuis son arrivée dans la promotion de Dana White, et seules trois de ses treize victoires dans l’entièreté de sa carrière ont été réalisées par KO ou soumission (respectivement 2 et 1). Il n’en reste pas moins un sérieux prétendant, qui a eu l’occasion de combattre en mai, ainsi sa préparation physique n’a pas dû vraiment le mettre en danger.

Son adversaire, le brésilien Marlon Moraes, est un ancien de l’UFC maintenant. Il a même eu l’occasion de combattre pour le titre mais a malheureusement perdu contre Henry Cejudo par TKO. Depuis, il reste dans la partie haute du classement, malgré deux défaites en cours. Il ne faut pas oublier que son palmarès est plutôt bien fourni, battant José Aldo (par décision) ou Raphael Assunção (par soumission). Contrairement à son adversaire, il dispose d’un taux de finish plutôt convaincant, avec seulement 7 de ses 23 victoires qui ont eu recours à la décision.

Alors plusieurs questions subsistent : est-ce que ce combat ira à la décision? et ce finish peut-il venir du géorgien, qui chercherait à impressionner ses futurs adversaires et surtout le grand patron? En tout cas, ce combat peur s’avérer salvateur ou destructeur pour Marlon Moraes. S’il perd, il se verra sans doute éjecter du top 10 et avec trois potentielles défaites de rang, il pourrait ne pas se relever. S’il gagne, il enverrait un joli message à la caté’ prouvant qu’il est encore dans la course. Mais il peut aussi servir de « faire-valoir » au géorgien qui lui, n’attend qu’une victoire pour se frotter aux meilleurs.

Le pick de la rédac’ : Merab Dvalishvili

Une jolie petite undercard en prime avec pas mal de vétérans et pas mal de pépites, gardez bien un oeil sur Daukaus qui risque de faire parler de lui dans les prochaines années, mais aussi du prodige formé dans l’académie Diaz, Nick Maximov qui n’a que 24 ans. Vous aurez de tout ce soir, du spectacle mais aussi de la pure technique, alors prenez vos abonnement au Fight Pass et régalez-vous!

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