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Le gardien de but est-il devenu le 11e joueur de champ ?

De tout temps le poste de gardien de but a été un poste à part dans le football. Maillot différent, entraînement spécifique, règles différentes et même « philosophie » différente (en effet, le gardien doit empêcher un but d’être concédé). Bref, tout l’oppose ou presque de ses petits camarades sur le pré… pourtant depuis plus de deux décennies (et même un peu plus), ce poste bien spécifique est en perpétuelle (r)évolution.

Quasi inhérent au football moderne, le poste de gardien de but est un poste “comme un autre” sur le rectangle vert à ses débuts, pourtant il va rapidement devenir le seul à avoir sa propre identité et à être soumis à la pression d’altérité vis-à-vis des autres joueurs, mais aussi et surtout vis-à-vis du grand public. En effet, en l’espace de quelques minutes voire de quelques secondes, le gardien peut passer du statut de “Héros” à celui de “Zéro” (ou l’inverse) au moindre exploit ou à la moindre erreur.

Un poste à l’histoire atypique

Institutionnellement et historiquement parlant on peut dater les débuts du football moderne à l’année 1863, correspondant à la création de la FA (The Football Association) en Angleterre, officialisant ainsi les premières règles, qui sont pour la plupart toujours d’actualités. Par la suite, le Board – qui deviendra plus tard l’IAFB (International Association Football Board) – prendra le relais d’un point de vue international en 1886 et aura pour but de régir les règles et lois du jeu. Depuis cette date, un seul poste est régulièrement évoqué dans ces réunions, il s’agit, vous l’aurez compris, du poste de gardien de but.

Un statut inexistant à la genèse du football moderne

Si les débuts du football moderne sont datés à 1863, il faudra attendre 1875 pour avoir une réelle distinction avec le Football Rugby. En effet, jusque là le but rectangulaire n’existe pas, en lieu et place deux poteaux parallèle font figures de “cible” et le but est de marquer “entre les poteaux”. Durant cette période floue, certaines équipes commencent tout de même à s’organiser, le gardien de but fait peu à peu son apparition.

En 1870, la Sheffield Association (créée en 1857 et regroupant les clubs du nord de Londres) intègre dans son règlement le gardien de but. C’est la première fois que cette appellation apparaît dans un règlement. À cette époque, chaque joueur peut occuper le poste puisqu’il ne désigne pas de joueur en particulier ; il est souvent occupé par le dernier défenseur, mais peut être occupé par n’importe quel joueur, parfois pendant la même action. Bref, on est encore loin des Manuel Neuer et autre Ederson.

Jusqu’en 1890, les “mêlées” devant le but sont monnaie courante tant la règle autour du gardien de but est floue. Lors d’une réunion du Board, daté du 2 juin 1890, une décision est prise : “Le gardien de but peut être changé pendant la partie, mais pas plus d’un joueur dans le même temps ne doit jouer au poste de gardien. Un second joueur ne peut intervenir et jouer que durant la période pendant laquelle le gardien régulier peut avoir quitté son poste.” La loi n’étant pas totalement claire, certaines équipes continuent de flirter avec les zones grises du règlement. Cela donnera lieu à une nouvelle intervention du Board, un an plus tard, cette fois pour officialiser le fait qu’une équipe ne peut avoir qu’un seul gardien sur le terrain. Lors de cette même réunion, une autre règle voit le jour : l’apparition du penalty.

Peinture représentant un match de football en 1890. (© Getty Images)

Le statut du gardien de but va définitivement être acté en 1897, lorsque le Board indique qu’un match de football ne peut plus commencer ou se poursuivre sans un gardien de but dans chaque équipe, à l’inverse du handball ou du hockey sur glace par exemple.

Bien que le gardien de but voit le jour en 1897, la règle iconique l’obligeant à porter une tenue différente des autres joueurs ne voit le jour qu’en 1909, puis le Board l’impose aux équipes nationales en 1921. Pendant 17 ans les gardiens internationaux porteront du jaune foncée, il faudra attendre 1938 et une règle plus souple permettant aux portiers de jouer sans couleurs spécifiques (tant qu’ils ne sont pas de la même couleur que leurs coéquipiers) pour les voir porter autre chose que du jaune.

Le poste de gardien de but est né, désormais il va pouvoir évoluer et se diversifier.

Chayrigués, Darui, Yachine, les pionniers

Malgré sa taille modeste (1,66 m), le gardien français, Pierre Chayrigués, est sans doute l’une des premières figures marquantes du poste. Celui qui atteindra les 21 sélections en Équipe de France entre 1911 et 1925, expliquera ceci dans ses mémoires : “J’ai compris tout de suite que le gardien devait être autre chose qu’un homme enfermé dans sa cage. J’ai donc décidé de quitter ma ligne de but et de me promener dans les dix-huit mètres, à la fois pour mieux anticiper le jeu, stopper l’attaque adverse et relancer les contre-offensives.”

Pierre Chayrigués faisant un arrêt lors de France-Angleterre, en 1925.

Il est également à l’origine des dégagements aux poings, des sorties dans les pieds ou encore du plongeon. Concernant la paternité du “plongeon”, certains évoquent plutôt les Anglais W. R. Moon et Jack Robinson comme précurseur, deux gardiens de la fin du XIXe siècle. Quoi qu’il en soit, Pierre Chayrigués était clairement en avance sur son temps et a permis au poste de grandir à vitesse grand V.

Dans la droite lignée de Pierre Chayrigués, un autre gardien français (d’origine luxembourgeoise) va lui aussi faire évoluer son poste. Il s’agit de Julien Darui. Également de petite taille (1,68 m), ce portier originaire d’Oberkorn (Luxembourg) se distingue par son jeu au pied, là aussi, en avance sur son temps. Travaillant ses dégagements et ses relances en forêt, l’homme aux 25 sélections en Équipe de France, réussi à trouver des angles de passes d’une précision chirurgicale aussi bien au pied qu’à la main. Il est probablement le premier gardien à avoir une vraie place dans le jeu de son équipe.

Julien Darui, autre précurseur de son poste dans les années 30 et 40.

Il sera même élu “meilleur gardien du siècle” par le journal L’Équipe, en 1999. De quoi vous placer un homme dans le grand échiquier des gardiens du XXe siècle.

Enfin, nous ne pouvons pas parler des précurseurs au poste de gardien de but sans évoquer l’araignée noire, Lev Yachine. Le dernier rempart de l’URSS, vainqueur de l’Euro 1960, est le seul gardien à avoir inscrit son nom au palmarès du Ballon d’Or, c’était en 1963.

Du haut de son mètre quatre-vingt-neuf, le moscovite a régné en maître sur les pelouses soviétiques et européennes pendant plus de 20 ans. Vingt longues années durant lesquelles il a montré au monde entier pourquoi il est encore aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs de l’histoire à son poste. Capable de jouer très haut sur le terrain, parfois même en dehors de sa surface, Yachine est véritablement le premier gardien à lire le jeu aussi bien afin de tuer dans l’oeuf les longues passes adverses. Au delà de son jeu au pied et de sa lecture du jeu, ce qui frappe le plus quand on regarde Lev Yachine, c’est sa capacité à jouer vite vers l’avant, il est l’un des premiers à relancer rapidement après un arrêt, permettant ainsi à son équipe de contre-attaquer immédiatement. Moderne dans tous les aspects de son jeu, l’araignée noire (surnom donné en rapport à ses tenues, toujours noire), a permis l’éclosion d’une génération de gardien exceptionnelle emmenée par Gordon Banks, Sepp Maier, Peter Shilton ou encore Dino Zoff.

Lev Yachine, reconnaissable entre 1000 grâce à sa casquette légendaire. (© L’Équipe)

Aujourd’hui l’influence de Yachine dans le foot moderne est colossal, il a montré, à une époque ou la TV commençait à se démocratiser dans la plupart des foyers occidentaux, à quel point le gardien de but est capable d’influer sur son équipe, et pas seulement grâce ses arrêts.

Bien sûr, ces trois noms ne sont pas les seuls à avoir fait évoluer dans le bon sens le poste de gardien de but au XXe siècle. On peut notamment penser à l’Allemand Heinrich Stuhlfauth dans les années 1920, grand amateur des balades hors de sa surface, au Brésilien Jaguaré, passé par l’OM dans les années 1930 et qui aimait, lui aussi, s’aventurer loin de sa ligne, ou encore au Hongrois Gyula Grosics, gardien mythique de la non moins mythique équipe hongroise des années 1950, finaliste de la Coupe du Monde 1954, et a qui l’on doit cette phrase prophétesse : “Le gardien doit avoir beaucoup d’entraînement comme joueur de champ également, pour être capable de remplir le rôle de troisième défenseur.”

La “libération” des gardiens

Après les atermoiements de la fin du XIXe siècle, les règles entourant de près ou de loin les gardiens de but évoluent assez peu durant la première partie du XXe siècle.

À partir des années 1960 / 1970, le Board élargit peu à peu les libertés des gardiens dans leur propre surface, d’une part pour fluidifier le jeu et d’autres part pour gagner du temps car avec la retransmission de plus en plus régulière à la TV des matchs de football, le sport le plus suivi au monde gagne en popularité et doit (en théorie) aller de plus en plus vite pour plaire au plus grand nombre.

En parallèle, les premiers grands penseurs du jeu, Rinus Michels et Johan Cruyff en tête, théorisent de plus en plus le football. Les gardiens font, bien entendu, partis intégrante de leurs pensées, le Hollandais volant expliquera ainsi vouloir des gardiens sachant le plus possible jouer aux pieds : “Si tout le monde va vers l’avant, il faut un défenseur supplémentaire, donc le gardien doit également être capable de jouer.”

1992, année charnière

L’Euro 1992 marquera un vrai tournant dans l’histoire du poste. En effet, depuis ses débuts, les règles du football moderne ont toujours permis aux gardiens de prendre à la main une passe d’un de leur coéquipier, qu’elle soit faite au pied, de la tête ou n’importe quelle autre partie du corps qui soit “légales”. Vint alors l’édition 1992 de la plus prestigieuse des compétition européenne de nations.

Cette année là, en Suède, huit nations sont présentes pour succéder aux Pays-Bas, vainqueur en 1988. Seulement voilà, l’URSS vient d’éclater et avec elle la Yougoslavie. Cette dernière est dissoute la même année, des tensions et guerres naissent dans le pays, bref impossible pour le pays de l’est de participer à la compétition. La Yougoslavie est donc remplacée au pied levé par le Danemark, deuxième du même groupe de qualification et intègre au dernier moment le tournoi.

À la surprise générale, la bande à Schmeichel et Laudrup se hisse en finale et affronte l’ogre allemand après avoir écarté la France et l’Angleterre en phase de poule, puis les tenants du titre néerlandais en demi-finale. Les Danois prennent rapidement les devants dans cette finale grâce à John Jensen. Malheureusement, la suite du match sera beaucoup moins glorieuse. En effet, s’en suit une “parodie” de football où les Danois usent et abusent des passes en retrait pour Peter Schmeichel qui se fait un malin plaisir de s’emparer du ballon. Finalement le Danemark s’impose 2-0 grâce à second but de Kim Vilfort en fin de match et réalise le plus grand exploit de son histoire… mais à quel prix ?

Les pertes de temps des Danois lors de cette finale face à l’Allemagne à l’Euro 1992. (© DR)

Après la compétition, l’IAFB et la FIFA se saisissent du dossier et décident de changer cette règle, d’autant que la Coupe du Monde 1990 avait déjà eu son lot de controverse dû à cette règle. Cette finale d’Euro ne sera que la goutte de trop d’un vase qui avait déjà débordé depuis quelques temps. Il sera dorénavant impossible pour le gardien de saisir à la main une passe au pied d’un de ses coéquipier. Les conséquences sont terribles pour bon nombre de gardiens. Bien que certains aient un jeu au pied tout à fait correct, une majorité de portier se retrouve incapable de jouer de la sorte, cela entraîne un nombre incalculable de coups-francs indirects, de buts gags, de situations ubuesques etc durant les saisons qui suivent. Et comme l’assure Peter Schmeichel, cette règle est un tournant, mais est “le meilleur changement de règle de l’histoire, cela a changé le jeu.” Et on ne peut pas lui donner tort.

Cette règle a probablement sonné le glas des gardiens “archaïque” incapable de s’adapter, mais a permis l’avènement d’une génération de gardien beaucoup plus proactive, dynamique et à l’aise avec le ballon.

En 2000, une autre règle allant dans le sens du jeu, et des gardiens, entre en vigueur. Il s’agit de la règle des “six secondes”, remplaçant celle des “quatre pas”. L’instauration de cette règle permet donc aux derniers remparts de grandement gagner en liberté dans leur surface, d’autant plus que cette règle des “six secondes” sera très peu mise en oeuvre car difficilement applicable. Aujourd’hui encore, cette loi existe encore, mais n’est absolument plus considérée.

Manuel Neuer, l’accélérateur de particules

Entre temps, un arrêt (et pas celui d’un gardien), change à jamais la face du football. Il s’agit bien entendu, de l’arrêt Bosman de 1995. Cette décision permet, entre autres, aux clubs d’exploser leur quotas de joueurs étrangers (limité à trois avant arrêt Bosman).

Dès lors, la mondialisation du football ne pourra jamais être stoppée, allant jusqu’aux dérives que l’on connait actuellement. Mais cette mondialisation, associé à l’essor d’Internet, permet également un échange des idées de plus en plus direct et un mélange des cultures jamais vu auparavant dans le sport et plus particulièrement dans le football.

Tout cela, couplé à l’avènement d’un véritable phénomène, permettra au poste de gardien de but d’entrer dans une nouvelle dimension. Le phénomène en question se nomme Manuel Neuer. Véritable fer de lance de la nouvelle génération de gardien (qui comprend également des joueurs comme Courtois, Ter-Stegen, Navas, Oblak ou encore les Brésiliens Alisson et Ederson), le natif de Gelsenkirchen se démarque dès son plus jeune âge par sa capacité à évoluer en dehors de sa surface, mais son chef-d’oeuvre restera à jamais son Mondial 2014 (et plus particulièrement sa performance face à l’Algérie, en 1/8e de finale). Mondial durant lequel il fut absolument intouchable et presque imbattable, alternant les sorties maîtrisés hors de ses 18 mètres, les redoublements de passes avec ses défenseurs (permettant ainsi au bloc allemand de se mettre en place en phase de possession) ou encore les relances millimétrés dans les pieds ou dans la course de ses coéquipiers.

Si ses performances s’étaient cantonnés à ce Mondial 2014, nous aurions pu parler d’un épiphénomène, mais le dernier rempart (ou premier attaquant, c’est selon) du Bayern Munich enchaînait déjà ce genre de performances à Schalke 04 (2006-2011) avant de rejoindre le plus grand club du pays en 2011, où il règne toujours en maître depuis maintenant 10 ans.

Retour, en images, sur la performance XXL de Neuer face à l’Algérie, lors du Mondial 2014.

Certains marquent le football, d’autres le métamorphosent. Manuel Neuer fait partie de cette caste très fermée de joueur ou entraîneur à avoir fait évoluer le football positivement. Repoussant encore un peu plus les limites de sa zone de jeu, le portier allemand peut légitimement être mis sur le même piédestal que son homologue soviétique, Lev Yachine, avec lequel il partage quelques similitudes.

Des mentalités qui évoluent

Comme l’expliquait Maxime Brigand pour SoFoot, il y a un peu plus de deux ans, après la mise en place de la nouvelle règle – permettant aux coéquipiers d’entrer dans la surface pour pouvoir jouer une remise en jeu avec leur portier – le gardien est aujourd’hui, pour les entraîneurs les plus proactifs, une véritable “tour tactique” capable de donner le tempo d’un match, à la manière d’une sentinelle reculée.

Ce n’est donc pas étonnant si, depuis quelques années, certains entraîneurs accordent autant, voire plus d’importances à l’arrivée d’un portier correspondant à leur philosophie plutôt qu’un autre joueur. On peut prendre les exemples de Pep Guardiola et Jürgen Klopp à Man. City et Liverpool qui ont tout fait pour avoir au sein de leurs effectifs respectifs des gardiens de la stature d’Ederson ou Alisson.

Cet été plusieurs entraîneurs ont également fait le forcing en ce sens, notamment en Ligue 1, où Peter Bosz et l’OL ont tout tenté pour faire venir le Camerounais, André Onana, véritable référence en matière de jeu au pied… malheureusement sans succès. On peut penser également à Mikel Arteta, du côté d’Arsenal, qui a réussi à convaincre ses dirigeants de poser 24 M£ sur la table pour le jeune gardien anglais, Aaron Ramsdale et qui montre sur ses premiers matchs, pourquoi le coach espagnol a misé sur lui. Nous ne sommes plus là face à une tendance, mais bel et bien face à une réelle stratégie mise en place par les entraîneurs et par les clubs.

Encore plus de libertés accordés aux gardiens

Avec l’instauration de cette nouvelle règle, en 2019, l’une des dernières barrières empêchant de donner encore plus de libertés aux gardiens, a volé en éclat. Cette mesure était presque nécessaire, tant les pressings hauts voire très hauts à la relance se faisaient de plus en plus réguliers et travaillés ces dernières années.

Tous ces changements de règlements depuis quelques décennies conjugué à l’avènement du jeu de position et à la prise de conscience des gardiens et entraîneurs, nous amène aujourd’hui à une ère où le dernier rempart est plus ou moins libre de faire ce qu’il veut dans sa surface de réparation. Il peut désormais “faire sa loi” comme bon lui semble et, pour les plus doués, dicter le tempo de son équipe.

Alors que les systèmes de jeu et les organisations défensives sont de plus en plus rodés, travaillés et étudiés, la moindre faille peut permettre à une équipe de prendre le pas sur l’autre. C’est pourquoi la “montée” du gardien au plus proche de ses défenseurs est importante. En effet, cela évite qu’un milieu ne vienne provoquer le surnombre dans la zone des défenseurs, ainsi un des attaquant n’est pas obligé de compenser. Les circuits de passes peuvent donc être mieux travaillé et appréhendé par les entraîneurs et les joueurs, bref cela tire tout le monde vers le haut.

Évidemment, cela implique de la part des gardiens, une compréhension croissante du jeu et une charge de travail supplémentaire, mais finalement oui, petit à petit, le gardien est (re)devenu un joueur comme un autre sur le terrain, tout en gardant son unicité. Comme l’explique si bien Jonathan Wilson dans The Outsider : “À la fin du XIXe siècle, le gardien a été séparé du reste de l’équipe, on lui a donné un rôle spécifique avec des devoirs spécifiques et ensuite un maillot spécifique. Il était différent des dix autres, un marginal. Depuis, le processus a été celui d’une réintégration graduelle. Il y a eu des contretemps, mais de manière générale, les cent quarante dernières années ont vu le gardien devenir de plus en plus membre de l’équipe comme un autre.”

Photo d’illustration : © GI / POOL

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