Japon, Amériques, Émilie-Romagne, Valence. Des destinations de voyages pour certains, des lieux de travail pour d’autres, comme nos pilotes de Moto GP, car en effet, il ne reste plus que quatre Grands Prix cette saison avant de couronner le champion du monde 2021 de Moto GP et cette année, le titre pourrait bien revenir à notre frenchie national, Fabio Quartararo (Allez Fabio on y croit !).
Cette longue saison a été pleine d’espoir, de victoires, de poles et la consécration suprême semble se rapprocher de Fabio Quartararo, le pilote français de chez Yamaha.
En tête du classement pilotes, avec 48 points d’avance sur son dauphin, et après avoir vu le titre lui échapper en 2020, « El Diablo » ne veut pas laisser passer cette opportunité cette année et il semble bien parti pour ! Alors, sans toutefois s’avancer, voici les quelques raisons pour lesquelles ce titre de champion du monde ne peut plus lui échapper désormais.
Raison n°1 : Il ne reste plus que que 4 Grands Prix
Sur les 18 courses prévues cette année en Moto GP, 14 ont déjà été disputées, dès lors, avec plus de 3/4 de la saison effectuée, chaque Grand Prix rapproche Fabio du titre. Avec près de 50 points d’avance sur son premier poursuivant, Francesco Bagnaia, le pilote de la moto numéro 20 peut aborder sereinement ces dernières échéances et se permettre même le luxe d’un abandon ou d’une course hors des points.

En effet, depuis plus de cinq ans désormais, le leader au championnat du monde à l’issu des quatre dernières courses, se retrouve toujours titré, Joan Mir démontrant cet exemple. L’espagnol s’est emparé de la tête du championnat avec quatre courses restantes et n’a pas fait mentir cette statistique lui non plus, l’an dernier.
De même, il faudrait une incroyable (et invraisemblable) série de mauvais résultats, additionnés à de très bons résultats de la part de ses rivaux, pour voir le titre échapper au pilote Yamaha. Ses 48 points d’avances lui offrent un matelas bien confortable, quand on sait que les 15 premiers pilotes marquent des points, le français peut ainsi, en cas de défaillance ou de contre performance, limiter les dégâts et atténuer la réduction de l’écart entre lui et ses rivaux.
Raison n°2 : Il n’a pas de réel concurrent cette saison
Contrairement à l’an dernier, il semble que cette saison, les concurrents pour le titre ne soient pas aussi nombreux. En effet, il ne sont plus que mathématiquement cinq a pouvoir encore devenir champion du monde, mais il est possible de noter que deux seulement, Fabio Quartararo et Francesco Bagnaia, paraissent comme des candidats crédibles au titre. L’écart qui les sépare actuellement, à savoir 48 points, est plus grand encore que l’écart séparant le champion du monde 2020 en titre Joan Mir, du 9eme, Miguel Oliveira, à l’issue de la saison 2020. À titre, de comparaison, cette saison, Fabio compte 142 points supplémentaires que le 9eme au classement pilote, Marc Marquez.
Sur 14 courses disputées, l’on dénombre huit vainqueurs différents, et seul le pilote de la Yamaha, fort de ses cinq victoires et ses neuf podiums, sort quelques peu du lot. Pendant longtemps, on aurait pu croire à un duel franco-français entre nos deux représentants tricolores, mais Johann Zarco a du céder du terrain et laisser son compatriote seul en tête. Il aborde donc le sprint final comme le grand favori, suivi de loin par son potentiel « futur rival » pour les années à venir, l’italien Pecco Bagnaia, et le reste du peloton.

Raison n°3 : Ses problèmes de confiance sont désormais passés
La saison dernière, pour sa deuxième année en MotoGP, Quartararo a longtemps lutté pour le titre, apparaissant comme l’un des favoris à la couronne avant de s’écrouler brusquement, en fin de saison. Que ce soit en raison de la baisse de performance des motos de l’écurie Yamaha, ou d’une opération pour soigner un syndrome des loges le gênant depuis un moment, la confiance du Niçois a chuté, se traduisant ainsi par une baisse de résultats.
Depuis cette année, Fabio est un membre officiel de la Yamaha Factory Racing, l’écurie et ses membres ont changé, la moto également. Opéré et désormais bien rétabli, le français a abordé cette saison avec un nouveau regard et un nouveau statut, qu’il avait du mal a assumer l’année dernière.
Cette saison, le pilote Yamaha domine son sujet et sa discipline, ses erreurs de pilotages se font plus rares, ses temps faibles sont mieux gérés et surtout, il sait qu’il joue le titre plus qu’il ne joue la victoire, assurant et ramenant de solides points plutôt que de se risquer à grappiller des places. Ce retour de confiance, liée à l’expérience accumulée depuis désormais presque trois ans en Moto GP, font désormais de lui un adversaire respecté et candidat régulier à la victoire.
Raison n°4 : Il a atteint une nouvelle dimension depuis deux ans
Rookie en 2019, outsider propulsé en candidat au titre en 2020, Fabio Quartararo a abordé la saison dans la peau d’un réel favori au titre en 2021, que ce soit par les promesses entrevues lors de ses deux premières saisons que par son changement d’écurie, le Niçois a vu son statut évoluer, jusqu’à atteindre le sommet et la reconnaissance que son talent mérite.

Sa première saison laissait déjà entrevoir l’avenir d’un futur grand, avec une pole position obtenue en Espagne, lui permettant, à 20 ans et quatorze jours, de devenir le plus jeune poleman de l’histoire de la catégorie puis cinq poles supplémentaires au fil de la saison, lui permettent de clore sa première année comme rookie de la saison et pilote satellite de la saison.
Sa deuxième saison, marquée par l’annonce en janvier de sa confirmation en tant que pilote titulaire de la Yamaha Racing Factory, allait lui offrir sa première victoire, lors du tout premier Grand Prix, à Jerez. Cette victoire le confirme comme un futur grand, devenant par la même occasion le premier français à gagner en catégorie reine. S’en suit ensuite, le week end suivant, de sa seconde victoire en MotoGP, qui le propulse comme un candidat au titre.
Depuis 2021, Fabio semble encore plus fort, toujours aussi rapide mais bien plus constant et ayant délaissé ses sautes de concentration et d’humeur. Son titre perdu en 2020 ne semble pas l’avoir atteint, mais au contraire semble l’avoir soulagé, comme pour évacuer toute cette pression qui pèse sur ses épaules depuis son arrivée dans la catégorie. Désormais armé d’une machine fiable et performante, d’un moral gonflé à bloc et d’une plus grande expérience, le français vise la quête du titre, et c’est tout ce qu’on lui souhaite, lui qui n’a cessé de battre des records en battra peut être un nouveau d’ici quatre Grand Prix.