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La Triple Couronne : le Graal du pilote automobile (3/3) – 500 Miles d’Indianapolis

La Triple Couronne n’est pas le titre le plus connu de tous car il n’y a pas une seule compétition lors d’un championnat unique qui permet d’obtenir cette distinction. Le grand public, s’il ne s’y est pas intéressé, ne connaît donc pas l’existence de ce privilège. Et pourtant, elle est sans doute la récompense la plus prestigieuse, convoitée par tout pilote automobile roulant sur circuit, qui doit remporter Indianapolis, Le Mans ou encore Monaco…

Qu’est-ce que c’est ? Le principe est simple. Pour gagner la Triple Couronne, il faut remporter au moins une victoire sur les 3 courses les plus mythiques et prestigieuses du sport automobile sur circuit à savoir le Grand Prix de Monaco en Formule 1, les 24h du Mans en endurance et les 500 miles d’Indianapolis en Indycar (ex CART, ex championnat de l’AAA…). Dit comme cela, la remporter peut paraître simple car ce ne sont que 3 petites victoires. Cependant, ces circuits ne sont pas devenus légendaires pour rien. Au cours de cette série d’articles, nous analyserons l’histoire et les spécificités de ces 3 épreuves.  

Graham Hill pour ses victoires à Monaco, au Mans et à Indianapolis – Source : Racing Hall of Fame Collection

La création de l’Indianapolis Motor Speedway 

Une petite piqure de rappel d’histoire ne fait pas de mal, bien au contraire ! Avant la construction des premiers circuits automobiles aux États-Unis, les pilotes automobiles outre-Atlantique se jetaient dans la boue des circuits ovales à l’origine construits pour les courses hippiques. La première compétition auto américaine, qui, au passage, est la première course sur circuit fermé de l’Histoire des sports automobiles, a eu lieu dans l’état de Rhode Island au Narragansett Park le 7 septembre 1986. Circuit ovale de seulement 1 mile, les pilotes faisaient fièrement et courageusement (tant la vitesse était grande pour l’époque et la sécurité moindre) ce que les réticents aux sports auto reprochent à la course : tourner en rond. 

Mais Dieu merci, ces compétitions nouvelles pour l’époque ont plu à de très nombreuses personnes, attirées par la vitesse de ces automobiles, nouvelles, et cela marque le début des courses typiquement américaines : les ovales.

De nombreux anciens champs de courses de chevaux se voient donc privatisés ou même rénovés pour accueillir les compétitions automobiles, prenant une envergure gigantesque à l’échelle nationale et internationale. Cependant, ces anciens lieux de courses hippiques ont une particularité qui peut en gêner quelques-uns : ils sont plats

Ainsi, un homme d’affaires, particulièrement épris de cette nouvelle mode des courses auto, envisage pour la première fois de construire ce qui s’appelle communément un Speedway, traduits Temples de la Vitesse en français, (circuit ovale dédié à la pratique des sports mécaniques ayant un seul et unique but : favoriser la vitesse à tout prix) dans la ville d’Indianapolis : Carl Graham Fischer.

Carl Graham Fischer, le génie ayant pensé à construire l’Indianapolis Motor Speedway – Source : Indianapolis Motor Speedway Museum

Après des voyages en Europe en 1905 durant lesquels il a assisté à de nombreuses courses, il revient en Amérique avec le constat suivant : les routes communes et les centres de courses hippiques sont mal adaptés à la pratique du sport auto. Les voitures ne peuvent pas aller à leur maximum en termes de vitesse et les hordes spectateurs méritent mieux que de voir juste un peu ces prototypes un court instant ou ne pas atteindre le maximum de leurs capacités.

Ainsi, Carl Graham Fischer propose de construire un circuit pouvant répondre au mieux à toutes les attentes de chaque spectateur : voir les voitures presque tout le temps et au maximum de leurs performances. C’est donc après quelques temps de réflexion qu’il propose le concept d’un ovale d’une longueur comprise entre 5 et 8km et une largeur impressionnante d’environ 40m. Avec son circuit, les pilotes pourraient ainsi atteindre des vitesses folles avoisinant les 190 Km/h en poussant leurs automobiles à fond. Mais il le savait, le concept n’était pas totalement complet. 

Homme d’affaires, il a pris le réflexe de faire comme pour n’importe lequel de ses projets : aller voir ailleurs ce qui est déjà fait pour pouvoir trouver des idées (benchmarking). L’idée révolutionnaire pour rendre son concept de circuit parfait, il la trouve en 1907 au circuit de Brooklands, en Angleterre

Circuit de Brooklands au début des années 1900 – Source : Oscaro News

Cette infrastructure étonnante possède un type de virage qui interpelle tout de suite le businessman américain : des virages inclinés. Le spectacle est magnifique. Grâce à cette spécificité de virages inclinés (appelé Banking), les voitures peuvent conserver des vitesses moyennes en virage très élevées tout en prenant de l’élan dans la sortie de virage et mieux attaquer la ligne droite qui suit. Du pur génie ! 

Fischer rentre donc avec la technologie qui lui permet de rendre son circuit fantastique et peut ainsi lancer la construction de son nouveau bijou qui deviendra l’Indianapolis Motor Speedway. En 1908, à la fin de la construction de son chef d’œuvre, il vend des parts de son circuit à de puissants businessmen et ingénieurs nommés James Allison, Arthur Newby et Frank Wheeler pour la somme de 72 000 $ (équivalent à 2 500 000 $ actuels). Ainsi, les 4 nouveaux propriétaires fondent ensemble l’Indianapolis Motor Speedway Company le 20 mars 1909

Les premières courses à Indianapolis

C’est le 14 août 1909 qu’aura lieu la première compétition de sports mécaniques sur ce tout nouveau et spectaculaire Indianapolis Motor Speedway. La Fédération Américaine de Motocyclisme organise sa première compétition sur ce tout nouveau circuit devant environ 30 000 spectateurs. Mais cet évènement, initialement prévu sur deux jours, est réduit car les organisateurs doutent que la compatibilité entre les motos et ce type de tracé soit harmonieuse. 

4 jours après, la première course automobile a eu lieu sur ce tracé le 19 août devant 15 000 spectateurs. Mais ici encore, les organisateurs de la course (l’American Automobile Association ou AAA) sont douteux sur le bon déroulement de la course sur ce circuit. En effet, le revêtement est très loin d’être parfait à cause des motos ayant roulé quelques jours avant, laissant des traces d’huiles glissantes et beaucoup de saleté sur l’asphalte, mais aussi à cause des nombreux trous qui commencent déjà à se former dans les virages des fautes de la mauvaise construction de la piste par rapport à la pente due à l’inclinaison

Affiche de la course de 1909 à Indianapolis – Source : Wikipedia

Et malheureusement, ils avaient raison. Le départ de la course a bien eu lieu et, parmi les 15 constructeurs ayant pris le départ, le leader de celle-ci pendant de nombreux tours, Louis Chevrolet, reçoit une pierre en plein visage qui lui brisa ses lunettes de protection, le contraignant ainsi à abandonner. Et ce n’est pas le seul incident ayant eu lieu en course. Le pilote Wilfried Bourque, quelques tours après Chevrolet, est victime d’un souci mécanique, lui rompant l’essieu arrière et l’emmenant donc au crash. Sa voiture, après avoir fait plusieurs tonneaux, s’écrase contre un poteau de clôture du circuit, tuant sur le champ son mécanicien Harry Combe et lui-même

Après ces drames, l’AAA envisage de ne plus mettre le moindre pied à Indianapolis. Cependant, l’organisateur avait déjà prévu de faire deux nouvelles courses sur cet ovale sur les deux prochains jours. Les évènements du 20 août se passent sans incident majeur mais voient aussi de nombreux records de vitesse tomber pour l’automobile. Pensant que l’affaire était réglée, l’AAA décide de maintenir la 3ème course en 3 jours mais celle-ci a vu l’une des voitures s’encastrer dans le mur et provoquer la mort d’un mécanicien ainsi que celle de 2 spectateurs. 10 jours plus tard, une nouvelle course a lieu à Indianapolis et le pilote Bruce Keen roule sur un nid de poule, ce qui le propulse droit dans un support de pont. Pour l’organisateur, c’est trop. Beaucoup d’accidents mortels ont été recensés. Ainsi, ils jugent que cette piste est bien trop dangereuse et qu’ils ne reviendraient pas ici tant que des améliorations en termes de sécurité ne sont pas réalisés pour protéger le personnel, les pilotes et les spectateurs. 

Mais les 4 hommes en charge du circuit ont une idée qui va changer la donne : changer le revêtement actuel par des briques. Novatrice, cette idée fonctionne car ce nouveau revêtement est stable et permet donc aux pilotes de rouler avec un peu plus de sécurité sur ce tracé. En ce qui concerne le public, ils seront protégés par un mur de béton qui sera édifié entre les gradins et le circuit. 

Photo des travaux pour poser les briques au sol et construire le mur pour entourer la piste – Source : L’annuel de l’Automobile

Heureux d’apprendre la nouvelle sur l’intensification de la sécurité, les membres de l’AAA ont aussitôt décidé de reprendre les courses sur ce circuit. En 1910, 66 courses ont été organisées ici, oscillant chacune entre 100 et 200 miles. Mais les propriétaires et membres de l’Indianapolis Motor Speedway Company ont bien compris que le mieux pour leur enceinte sportive était de créer un seul évènement dans l’année pour rendre ce circuit mythique. Ils se sont ainsi penchés sur des formats de course longue. 1000 miles ? 24h ? Trop long. Ils ont donc opté pour la formule suivante : les 500 miles d’Indianapolis

Les 500 miles d’Indi, les États-Unis ont créé la première course mythique

Pourquoi 500 miles ? La réponse est simple : il faut réaliser cette distance pour pouvoir rouler une journée entière dans de bonnes conditions de visibilité. Cette course est considérée comme le plus grand spectacle de la course automobile dans la mesure où il n’y a qu’ici où les pilotes peuvent atteindre de telles vitesses aussi longtemps lors d’une course. 

De plus, les 500 miles possèdent un bon nombre de traditions incontournables. Entre le show à l’américaine avant et après la course (comme pour tout sport ayant lieu aux USA d’ailleurs), son hymne légendaire « Back Home Again in Indiana », le peloton de voitures aligné 3 par 3 pour un départ lancé sous drapeau vert, le vainqueur qui doit embrasser la ligne de départ / arrivée toujours en briques originelles de la version restaurée de 1910, la somme financière énorme donnée au vainqueur… Mais le plus étrange reste la boisson que le vainqueur doit prendre à la fin de la course, sur le podium. Du champagne, du vin pétillant (oui la F1 a aujourd’hui droit à du vin pétillant), une boisson alcoolisée même ? Non non, depuis 1933, c’est du lait que l’on donne au vainqueur ! 

Louis Meyer, un pilote des années 30, a gagné l’édition 1933 des 500 miles et, à la surprise générale, a simplement demandé un verre de lait pour célébrer sa victoire. Pour sa 3ème victoire en 1936, il remet le couvert en redemandant du lait pour sa célébration et a cette fois reçu une bouteille entière au lieu d’un verre. Un photographe a donc immortalisé le moment en prenant un cliché du pilote en train de boire vigoureusement sa bouteille de lait et ses 3 doigts pointés (pour ses 3 victoires). Photo devenue mythique, une marque laitière a ainsi proposé d’offrir une bouteille de lait tous les ans pour le vainqueur de la course. Aujourd’hui, cette tradition perdure et les pilotes actuels doivent eux aussi s’adonner au traditionnel lait donné au vainqueur de la course.

La fameuse photo de Louis Meyer et sa bouteille de lait en 1936 – Source : IndyCar.com

Indianapolis est une épreuve devenue incontournable dans le monde entier presque depuis sa création et a comporté plusieurs périodes :

Le Commencement : À partir de 1913, Indianapolis a déjà une renommée mondiale et les constructeurs étrangers veulent gagner une épreuve ici. On a donc pu voir de très grands noms de l’automobile se présenter sur la ligne de départ comme Peugeot, Mercedes ou Delage. Et c’est justement cette année que Jules Goux, au volant d’une Peugeot est devenu le premier français à gagner les 500 miles. Il sera suivi l’année suivante par l’autre français René Thomas au palmarès des français et seront les seuls vainqueurs de cette épreuve jusqu’à… Simon Pagenaud en 2019. Ensuite, un ingénieur est sorti du lot pour écraser ses concurrents et être l’équivalent de Mercedes en F1 depuis quelques années : Harry Miller.

Jules Goux en Peugeot en 1913 pour sa victoire à Indianapolis – Source : Dicodusport

À deux doigts de l’extinction : Suite à la crise économique plutôt connue liée au Krach Boursier de Wall Street, le secteur de l’automobile tout comme une multitude d’autres secteurs sont gravement touchés. Cette piste vieillissante a besoin d’un grand coup de nettoyage mais les propriétaires n’ont plus assez d’argent pour l’entretenir. Avant l’édition de 1941, une grande partie du circuit, notamment la totalité des stands, est ravagée par un incendie, ce qui provoque le report de l’épreuve. Mais les Etats-Unis s’engagent dans la Seconde Guerre Mondiale et les courses automobiles sont donc arrêtées jusqu’à la fin de la Guerre. Ainsi, les 4 hommes propriétaires de l’Indianapolis Motor Speedway (IMS) pensent à vendre leur complexe pour en faire des locaux. Mais en 1944, le pilote Wilbur Shaw, ancien gagnant de l’épreuve, obtient une dérogation du gouvernement pour venir faire des essais pneumatiques pour Firestone. Surpris de l’état miteux de la piste, il demande à l’un des 4 propriétaires la raison de ce manque d’entretien. Ce à quoi ils lui répondent qu’elle est à vendre. C’est ainsi que l’homme d’affaires Anton Hulman Jr. rachète, en novembre 1945, le complexe pour la somme de 750 000$ (équivalent de 11,5M$ aujourd’hui) et lance immédiatement des travaux de rénovation et d’agrandissement pour qu’ait lieu l’édition 1946. Celle-ci fut un franc succès et depuis, l’IMS ne cesse de se développer.

Anton Hulman Jr. à Indianapolis – Source : 100 years 100 moments

Les années 50, la vitesse mais surtout la mort : Les Roadsters sont des prototypes plus puissants et sont une petite révolution en terme de conduite. Rien qu’en vitesse pure, ces bolides peuvent aller chatouiller les 250km/h et les châssis sont plus souples, ce qui rend les voitures plus simple à piloter et donc plus de vitesse. Encore une fois, ce sont essentiellement les voitures équipées par le motoriste allemand Offenhauser qui remporteront la très grande majorité des courses. Cependant, les voitures vont plus vite, les moteurs sont plus puissants, le spectacle est au rendez-vous, le bruit assourdissant des voitures ravit les fans mais un problème majeur est à déplorer : la sécurité des automobiles. La saison 1953 fut la plus ravageuse car sur les 33 participants au début de saison, 16 mourront sur les circuits.

Prototype Roadster à Indianapolis en 1957 – Source : Classic Car Journal

Mélange Europe – Amérique, quand la F1 rencontre l’Indy 500 : Dans les années 50 et au début des années 60, aucun pilote de F1 n’a déjà couru dans le championnat américain de l’USAC (nouvel organisateur après l’AAA) et inversement. Ainsi, pour s’ouvrir au reste du monde, la F1 décide d’intégrer un Grand Prix des USA, justement à Indianapolis. À l’inverse, les voitures de l’USAC commencent à ressembler de plus en plus aux modèles que l’on retrouve en Formule 1. Mais une révolution fera son apparition en sport automobile et touchera l’ensemble de ces sports : le moteur central arrière. Ainsi, les monoplaces utilisées en F1 et en championnat de l’USAC se ressemblant de plus en plus, on commence à voir les premiers transferts inter-championnats et les pilotes de F1, au lieu de prendre leur retraite ou de partir en endurance, pour courir au Mans notamment, vont progressivement s’orienter vers le championnat outre-Atlantique. Le premier pilote à impressionner avec ce type moteur à l’arrière de la voiture en F1 est Jack Brabham avec son écurie Cooper en 1960. L’écurie britannique se dit qu’ils ont quelque chose à jouer avec cette voiture et c’est pour cette raison qu’ils apportent quelques modifications pour la faire courir aux 500 miles avec son Champion du Monde de F1 en titre. Plus léger que les infatigables Offenhauser, le moteur de la Cooper permet à Brabham de gagner du temps dans les virages et ainsi d’être compétitif. Il finira la course au 9ème rang, parti 17ème à l’issue des qualifications.

Jack Brabham à Indianapolis pour les 500 miles avec sa Cooper – Source : Autoweek

Voyant ses performances, l’ambiance et les particularités des courses américaines, de nombreux pilotes de Formule 1 s’engagent en Amérique dont le fameux unique détenteur de la Triple Couronne : Graham Hill.

L’histoire jusqu’à l’Indycar actuelle : Cette connivence entre Europe et Amérique n’en finit pas de fasciner. Même si les pilotes américains qui partent en Europe pour tenter l’aventure F1 sont plus rares, les stars de la catégorie reine des sports automobiles se font de plus en plus nombreuses en Amérique. Les ChampCar World Series restent la catégorie la plus connue de ce sport américain car c’est dans ce championnat, avec ces organisateurs, que ce sport s’est développé. De très nombreuses stars de l’automobile se sont initiées à la pratique américaine pour rouler sur le fameux Indy500, qu’elles soient retraitées de F1 ou encore en activité. De Andretti à Jim Clark en passant par Graham Hill sans oublier l’incontournable Emerson Fittipaldi, les noms prestigieux se succèdent en Amérique. Et c’est justement cela qui a fait que le sport automobile américain a pris une envergure énorme, hors du berceau européen. Malgré la baisse de popularité lorsque le CART de 1996 à 2007 (ex USAC) a repris la main sur ce championnat, l’Indycar Series a permis de redonner un aplomb et un engouement autour de la discipline, toujours dans la même idée que ce que voulais le créateur de ce Temple de la Vitesse, M. Carl Graham Fischer.

Mario Andretti pour courir les 500 miles d’Indianapolis – Source : Motorsport.com

Pour résumer, si cette épreuve est autant mythique c’est pour les qualités que les pilotes doivent avoir, tout comme les ingénieurs pour construire des automobiles répondant aux contraintes des circuits ovales. Si de prime abord la discipline a l’air de ressembler à la Formule 1 ou aux autres catégories de monoplaces ouvertes européennes, les talents du pilote doivent être complètement différents. Ici, l’homme derrière le volant doit adopter une trajectoire absolument parfaite dans chaque pour pouvoir être le plus rapide possible grâce à l’accélération en sortie de virage et donc rester au contact des autres pilotes en faisant fonctionner l’aspiration (L’aspiration est un phénomène aérodynamique qui résulte de l’effet d’entrainement produit sur un corps en déplacement par la présence d’un autre corps en déplacement, en général à une vitesse élevée, devant lui, par diminution de la masse d’air ou d’eau, ce qui permet au second de bénéficier d’une moindre résistance des fluides présents dans l’environnement et donc de gagner en vitesse – Source : Wikipédia). De plus, sa longue distance en fait une épreuve infiniment longue pour des conditions de course où le mental et la concentration sont mis à très rude épreuve. Mais il y a aussi le fait que sur ce type de tracé et vu les vitesses atteintes, les pilotes n’ont pas le droit d’effectuer la moindre erreur car celle-ci les propulserait dans l’un des deux murs en bordure de la piste. Crash Assuré !

Des courses prestigieuses, des bolides impressionnants, de la vitesse, une ambiance incomparable, des milliers de fans… Grâce aux évolutions automobiles incessantes et l’idée d’un businessman américain, cette épreuve des 500 miles d’Indianapolis a pris un tournant énorme, ce qui lui a permis de rentrer au palmarès de la somptueuse Triple Couronne.

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