La Formule 2 fait son retour ce weekend ! Après plus de deux mois sans la moindre course, l’antichambre de la Formule 1 revient pour les deux derniers Grand-Prix de la saison. Première escale : Djeddah et le premier Grand-Prix d’Arabie Saoudite de l’histoire. Pourchaire, Piastri et tous les autres vous donnent rendez-vous dès 16h15 pour la séance de qualifications. Si vous n’avez toujours pas succombé à la Formule 2, le CCS vous propose 5 arguments qui vont vous faire changer d’avis.
1. Un titre toujours disputé
Certes l’écart entre Oscar Piastri et le futur pilote d’Alfa Romeo Guanyu Zhou est plus important que celui entre Verstappen et Hamilton. Toujours est-il que mathématiquement, tous les pilotes du top 10 peuvent encore espérer remporter le titre à l’issue de la saison. Évidemment, certains pilotes sont mieux placés que d’autres pour y parvenir. Difficile d’imaginer un pilote faire le plein de points, notamment à cause du format des deux courses sprint avec des grilles inversées.
On peut tout de même raisonnablement penser qu’ils sont encore cinq en lice pour le titre. En cas de défaillance du leader Piastri, Pourchaire (5e), Ticktum (4e) mais surtout Shwartzman (3e) et Zhou (2e) ne se feront pas prier pour le rattraper au championnat.
« La saison est encore très très longue selon moi. Il reste deux weekends complets. Deux fois 65 points à prendre, donc on est loin de la fin de la saison. C’est sûr qu’Oscar (Piastri) est dans une position confortable, mais on est loin de l’arrivée. Je continue à pousser »
Pourchaire après la course principale de Sochi.
2. La Formule 2, une catégorie imprévisible
Neuf. Sur les 17 courses disputées cette saison, ils sont 9 à être montés sur la plus haute marche du podium. Et si vous pensez que c’est grâce aux grilles inversées que l’on arrive à un nombre de vainqueurs aussi important, sachez que sur les six courses longues disputées, on compte 4 vainqueurs différents.
Les courses de Formule 2 sont de manière générale bien plus passionnantes que les courses de F1. Si le format des courses sprint fait toujours débat en F1, il a fait ses preuves en F2. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ce format a été introduit en F1. Cependant, l’homogénéité des monoplaces du plateau en termes de performances est sûrement la raison pour laquelle cette catégorie est plus divertissante que la F1.
De plus, les écuries de F2 vont faire face à une grosse difficulté. En effet, aucune d’entre elles ne connaît encore le circuit. Leurs homologues de la F1 auront trois séances d’essais libres d’une heure pour se préparer avant les qualifications. Les écuries de F2, quant à elles, aborderont ces qualifications avec seulement une séance d’essais libres de 45 minutes.
« On a que 45 minutes (d’essais libres) en F2, c’est complètement fou. On doit attendre deux mois et demi pour Djeddah, on a 45 minutes d’essais libres et on enchaîne avec les qualifs. En F1, ils auront trois séances d’essais libres d’une heure chacune donc c’est complètement différent. Donc pour moi, de ce côté-là, c’est plus facile en F1 »
Pourchaire dans une interview pour Motorsport Magazine
3. Pourchaire et Novalak, nos deux frenchies
Théo Pourchaire est désormais connu et reconnu dans le monde du sport automobile. Le désormais néo-détenteur du Code de la Route a d’abord impressionné en Formule 3 l’an dernier, avant de crever l’écran cette année en F2. Sa victoire lors de la course principale du Grand-Prix de Monaco en mai dernier en a ébloui plus d’un. Elle en a même fait un candidat crédible à un baquet en Formule 1 en 2022. S’il sera toujours présent chez ART en Formule 2 l’an prochain, le français compte bien finir la saison en beauté. Il a fait de la troisième place au championnat son objectif. Quoi de mieux qu’une victoire ce weekend pour y parvenir ? Quoi qu’il arrive, il faudra compter sur lui pour jouer les premières places.

Pourchaire est le seul français présent sur la grille en F2 cette saison. Mais pour les deux derniers rendez-vous de la saison, MP Motorsport a décidé de promouvoir Clément Novalak, troisième de Formule 3 cette saison. Le français de 20 ans aura l’occasion de se préparer à la F2 avant la saison prochaine, d’autant plus qu’il restera chez l’écurie hollandaise. Pourchaire aussi avait disputé en 2019 un weekend de course dans une écurie de fond de grille (HWA).
Novalak, contrairement à lui, a la chance de se préparer avec une monoplace qu’il gardera la saison prochaine mais surtout qui s’est déjà imposée (Verschoor, 2e course sprint à Silverstone). Même s’il reste sur une fin de saison exceptionnelle en F3, personne n’attend du français qu’il joue les premiers rôles dès ses débuts. L’enjeu pour lui sera d’emmagasiner un maximum d’expérience avant l’an prochain. Malgré tout, s’il décide de nous épater ce weekend, on ne va pas s’en plaindre !
4. Guanyu Zhou, l’attraction de cette fin de saison
Le pilote chinois qui rejoindra Alfa Roméo l’an prochain lutte toujours pour le titre cette saison. Les propos des différents acteurs de la F1 peuvent laisser penser qu’il n’est qu’un pilote payant parmi tant d’autres. Fernando Alonso a déjà déclaré avoir hâte d’affronter Zhou, qu’il côtoie chez Alpine. Piastri aussi a défendu son collègue de l’académie Alpine face aux critiques qu’il a reçu sur les réseaux sociaux. L’australien juge ces critiques « injustes », déclarant qu’il « n’arrive pas en F1 sans aucun résultat ». Malgré cela, si vous pensez toujours que Zhou arrive en F1 uniquement parce qu’il ramène des sponsors chinois dans la discipline, on vous invite à vous faire votre propre avis sur ces deux weekends de course.

Certes, le chinois aura fort à faire pour être sacré champion à Abu Dhabi. Piastri, qui rejoindra Alpine l’an prochain en tant que pilote d’essai, a une longueur d’avance. Difficile de prédire lequel des deux prendra l’avantage sur un circuit inconnu de tous et suite à une pause aussi longue. Après avoir admis qu’il a ressenti énormément de pression sur les deux derniers Grand-Prix, sa signature chez Alfa lui retire un poids important.
« Je sais maintenant de quoi mon futur sera fait, donc ça fait une chose en moins pour laquelle s’inquiéter. Cela signifie que je peux me concentrer pleinement sur les deux derniers weekends de course. Je me sens soulagé et beaucoup plus tranquille. (…) Être sacré champion de Formule 2, c’est l’objectif. Je pense qu’on est bien placés pour lutter pour le championnat, il reste deux weekends de Grand-Prix, soit 6 courses au total, donc il y aura plein d’opportunités »
Zhou pour le site internet de la Formule 2
5. La preuve par l’image
Parce que des images valent mieux que des mots, on vous laisse admirer le dernier tour du Grand-Prix de Bahreïn. On aurait bien aimé vous montrer le résumé de la dernière course de Barcelone mais on vous laisse tout de même admirer cette lutte entre les trois pilotes de l’académie Alpine pour la victoire.
Si vous n’êtes toujours pas convaincu, on ne peut pas faire grand-chose de plus pour vous. En revanche, si vous voulez faire partie de la fête, on vous donne rendez vous Samedi à 13h30 et 19h30 pour les courses sprint, sur Canal+Décalé et F1TV. Le lendemain, rendez-vous à 15h15 pour la course principale sur Canal+ et F1TV !