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[INTERVIEW] Arthur Rinderknech : « J’aime beaucoup jouer devant le public français »

Après une saison tonitruante qui l’a vu intégrer le top 100 et finir l’année à la 58ème place mondiale, Arthur Rinderknech a porté pour la première fois de sa carrière la tunique bleue de l’équipe de France pour la Coupe Davis. Souriant et décontracté Arthur a pris le temps de se confier au Café Crème Sport il y a quelques semaines. Sa réussite sur terre battue, sa formation aux Etats-Unis, sa première victoire en Grand Chelem et son plaisir de jouer des tournois français, le français se livre.

Bonjour Arthur. Cette année, vous avez connus d’excellents résultats sur terre battue, comment expliquez-vous cette réussite ? 

J’ai toujours beaucoup aimé la terre battue. L’année dernière, cela n’avait pas été simple avec l’arrivée du Covid donc nous avons joué des bouts de saison. 
Maintenant, quand j’ai le temps de bien me préparer, j’aime beaucoup jouer sur terre et les résultats le montrent. Cela prouve que j’aime cette surface.

J’imagine que vous avez travaillé cette surface lors de votre passage aux États-Unis. Relevez-vous une différence avec les entraînements que vous faites en France ?

Aux États-Unis, c’était sous la forme d’une équipe même si j’avais un entraînement spécifique pour moi, nous étions une équipe. En France, je suis avec un entraîneur et tout est dédié à ma progression, donc tout est un peu plus ciblé. Maintenant, le système aux États-Unis me convenait très bien et j’ai progressé là-bas. Aujourd’hui, je continue de travailler du mieux possible avec mon entraîneur.

Quelle empreinte dans votre jeu vous a laissé cette formation américaine ?

L’aspect mental ! J’ai beaucoup grandi là-bas d’un point de vue maturité. Je suis passé du joueur junior au joueur adulte.

Et vous avez côtoyé beaucoup de joueurs là-bas, certains d’entre eux sont-ils devenus professionnels ?

Bien sûr ! Je pense à Cameron Norrie, contre qui j’ai joué 4 ou 5 fois lors des tournois américains. Après, il y a beaucoup d’autres joueurs qui sortent des États-Unis.

Maintenant, vous êtes revenu en Hexagone. D’ailleurs, vous avez joué de nombreux tournois en France, ressentez-vous le début d’un engouement du public français à votre égard ?

Je ne sais pas vraiment, c’est le public qui sera le plus à même d’y répondre. Après, j’aime beaucoup jouer devant le public français, j’aime beaucoup les belles ambiances. Cela me procure beaucoup de joie et c’est un réel plaisir de jouer en France. J’essaye de rendre la pareille au public en essayant de faire un beau spectacle en tout cas.
Je remercie au passage les tournois, la fédération et les sponsors qui suivent et organisent des tournois. Ils permettent à ces tournois d’exister et de nous faire jouer à domicile, donc c’est un réel plaisir. 

Revenons sur votre performance à l’US Open, c’était votre première victoire en Grand Chelem et elle arrive aux États-Unis, joli clin d’œil…

Oui, c’était un match assez incroyable et fou. À la fin, j’arrive à m’en sortir, ce duel m’avait beaucoup demandé physiquement et mentalement, mais j’étais tellement content d’avoir gagné ce match, c’était une réelle délivrance. (Arthur Rinderknech a éliminé Miomir Kecmanovic 6-7, 3-6, 7-5, 6-3, 6-4)

-Vous perdez au second tour contre Carlos Alcaraz, la sensation de l’année…

C’est un superbe joueur, très talentueux et très précoce pour 18 ans, c’est assez exceptionnel ce qu’il arrive à faire.

-À la vitesse à laquelle il gravit les échelons, vous le voyez aller jusqu’où ?

Il n’a pas beaucoup de limites à l’heure actuelle et le futur nous le dira…

Vous concernant, il y eut cette saison une entrée dans le top 100 accompagné de belles performances en ATP 250, c’est satisfaisant de voir ce chemin parcouru en un an…

Oui, le chemin parcouru est satisfaisant cette année. Maintenant, il y a encore de quoi faire mieux et j’aspire à faire tout ce qui est possible avec les gens qui m’entourent et qui m’aident pour continuer de progresser.

Justement, pour progresser dans votre jeu, avez-vous en tête un aspect que vous souhaitez améliorer ?

Oui, je me dois d’être meilleur, mais je n’ai pas un point en particulier. Je pense que le tennis est un sport très complet qui demande beaucoup de choses à maîtriser. Ce sont des petits détails qu’il faut améliorer, c’est la vie du joueur de travailler sur tous ces petits détails. Il n’y a pas un axe sur lequel je dois travailler, mais un ensemble de petites choses…

Le Café Crème Sport remercie Arthur Rinderknech pour sa disponibilité et ses réponses pleines de franchise et de sympathie. En lui souhaitant de bonnes vacances bien méritée avant de débuter la prochaine saison.

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