Le 25 janvier prochain, nous connaîtrons les heureux lauréats de la cérémonie du Hall of Fame. Un moment attendu mais aussi mythique. Un instant qui risque de rester dans les annales du baseball car cette cuvée 2022 est la dernière chance pour Barry Bonds de rejoindre le sanctuaire des Légendes du baseball.
Les modalités d’accession
Au baseball, bien qu’il s’agisse d’un sport de statistiques, ce n’est pas le seul critère qui fait foi pour attribuer les places dans le Hall Of Fame. Les critères sont très précis :
- Le joueur doit avoir participé à un minimum de 10 saisons de la Grande Ligue.
- Le joueur est retraité depuis au moins cinq saisons
- Le joueur doit être accepté dans la liste par un comité de sélection, et ne pas avoir été banni du baseball
Quant aux modalités de vote, le principe est assez simple. Une fois qu’un joueur est admis dans le ballot du Hall Of Fame, ce dernier a 10 années pour prétendre rejoindre le cercle des légendes du baseball. 10 ans, c’est long et court à la fois.

Pour cette année 2022, David Ortiz fait office de favori pour obtenir son billet dès sa première saison dans le ballot. En revanche, la tâche s’annonce complexe pour Alex Rodriguez, frappeur légendaire des Yankees, qui a reconnu s’être dopé durant sa carrière, quand on voit que Barry Bonds n’est toujours pas Hall of Famer alors qu’il rentre dans sa dernière année, on est en droit de se poser des questions pour Alex Rodriguez et sa possibilité d’être nommé dans le Hall Of Fame.
Dès que la liste des joueurs a été dévoilé, l’étape suivante peut enfin débuter, le VOTE. Tout joueur n’ayant pas obtenu 5% des votes est exclu des suffrages futurs. En revanche, tout joueur ayant obtenu 75% des votes est intronisé comme Hall of Famer. Chaque votant a la possibilité de voter pour 10 joueurs maximum. Attention, les votants peuvent voter également pour aucun joueur s’ils estiment que personne le mérite, ils ne doivent pas dépasser les 10 joueurs tout simplement.
Les votants sont exclusivement composés de personnes écrivant sur le baseball. En revanche, les personnes ne faisant uniquement du commentaire ou émission de télé sur le baseball sont automatiquement refusées. Peut-être qu’un jour le CCS fera partie des votants !
Schilling, Bonds et Clemens, l’année ou jamais !
Au-delà de voir les nouveaux noms chaque année pour le Hall of Fame, des joueurs pas encore intronisés lors des derniers votes espèrent l’être. Cette année, tous les yeux vont être rivés sur ces 3 grands noms du baseball. En effet, il s’agit de leur 10ème et dernière année pour obtenir le précieux sésame. Autant Schilling a des chances de l’obtenir (70% des votes en 2021), la question reste toujours aussi complexe pour Barry Bonds. Peut-on récompenser un joueur qui s’est dopé et qui fut l’un des grands noms de l’ère des stéroïdes ? (la question va être valable avec Alex Rodriguez) L’an dernier Bonds avait obtenu 61.8% des votes, ce qui reste loin des 75% minimum à atteindre. Pour l’intéressé, il n’y a aucun doute sur sa présence dans le Hall of Fame. En 2016, il déclare “Dieu sait que je mérite le Hall of Fame”. Réponse le 25 janvier prochain.
L’intronisation au Hall of Fame
Il s’agit d’un des plus beaux moments de la saison baseball, l’intronisation des légendes au Hall of Fame. Une journée spéciale pour les élus mais aussi pour ceux qui assistent à la cérémonie. Au programme, vidéos des exploits des nommés, photos avec la plaque de cuivre, discours remplis d’émotions et de joie, et également une photo avec le maillot de la franchise avec laquelle ils ont décidé de rentrer au Hall of Fame.

Un instant magique pour tous qui vient conclure des carrières plus exceptionnelles les unes que les autres. Un moment où l’on voit nos légendes qui baissent leur garde et déverser tous les sentiments devant la récompense ultime d’un joueur de baseball. Une journée dans l’histoire, une journée encore plus spéciale que les autres.
Le HOF, ils l’ont raté !
Être une star, avoir des stats exceptionnelles durant plus de 10 années de carrière ce n’est pas suffisant pour entrer dans le prestigieux Hall of Fame de la MLB. Beaucoup de grands noms ont été écartés du sésame pour diverses raisons (drogue, bannissement etc..), nous allons revenir sur certains d’entre eux, notamment les plus marquants:
- Le premier joueur n’est autre que Rafael Palmeiro, ancien 1ère base des Rangers ou des Orioles. Il a à son tableau de stats plus de 500 Homeruns, une moyenne au bâton qui frôle les 0.300 (0.288 exactement). Ce frappeur cubain est un super joueur, de la lignée d’un HOF. Cependant, le 1er août 2005, un mois avant sa retraite sportive, Palmeiro échoue à un test de dépistage de drogue. Cette erreur lui coûte sa place au HOF.
- Le second joueur est Bobby Grich, ancienne légende des Orioles et des Angels. Pour lui, le cas est totalement différent, après une magnifique carrière avec 224 Homeruns et 864 points produits (ou connu sous le nom de RBI : Runs Batted In), Bobby Grich fait son apparition pour être candidat au HOF. Une belle carrière sans le moindre écart de conduite, c’est naturellement qu’il espère une place. Malheureusement pour lui le conte de fées se termine vite, et dès sa première année il n’obtient pas les 5% de votes suffisants, il est ainsi, dès sa 1ère année, éliminé de la course au HOF.
- Le troisième joueur est Pete Rose. Voilà aussi un des grands noms du baseball qui n’est pas présent au HOF de la MLB. Sa moyenne au bâton en carrière est juste prodigieuse (0.303 de moyenne à la batte), si on ajoute ses 3 World Series et son titre de Rookie de l’année (en 1963), Pete Rose est un candidat assuré au Temple de la Renommée. Mais en 1989 (soit 2 ans avant sa 1ère candidature au HOF), un scandale éclate et Pete Rose est accusé d’avoir parié sur des matchs. Suite à cet incident, Pete Rose est exclu à vie du baseball, s’envolant ainsi ses rêves de HOF.
- Enfin nous terminons avec Kenny Lofton, ancien champ centre des Indians de Cleveland. Ce célèbre champ centre est connu pour sa grande vitesse et sa capacité à voler les bases (622 bases volées en carrière, 15e dans toute l’histoire de la MLB). Beaucoup de personnes estiment que Lofton est l’un des tous meilleurs voleurs de base de l’ère moderne. Malheureusement pour lui, le rêve s’effondre vite et dès sa 1ère année il n’obtient pas les 5% de votes nécessaires, une décision qui reste à ce jour encore un mystère pour beaucoup car certains joueurs, du même profil, ont été acceptés au HOF avec pourtant de moins bonnes statistiques.