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NFL Honors : la course aux étoiles

Il ne reste plus qu’un match à disputer dans cette saison régulière de NFL. Dès lors, le CCS vous propose ses prédictions concernant les trophées qui récompenseront les joueurs ayant brillé au sein de ce millésime de football américain. Secteur offensif, défensif ou encore coach de l’année… tout va y passer !

Les Papys font de la résistance

Il est évident de débuter par le trophée de MVP. Celui qui récompense le joueur le « plus utile ». Cette saison a été marquée par un certain flou autour de cette distinction. En effet, plusieurs candidats se sont succédés au fil des mois. Lamar Jackson a été le premier à s’illustrer dans cette course. Son début de saison tonitruant lui donnait les faveurs des bookmaker. Mais au sein d’une saison galère pour les Ravens de Baltimore, Jackson a baissé le pied et s’est même blessé. Même constat pour Kyler Murray. Avec Arizona n’ayant pas connu la défaite avant la semaine huit, le quarterback de poche a impressionné pendant les premiers mois de compétition avant qu’une blessure vienne stopper sa progression. Ce « brouillard » aurait même pu faire échapper le trophée à un QB ce qui n’est plus arrivé depuis 2012 et Adrian Peterson (runningback). Des hommes comme Cooper Kupp ou Jonathan Taylor ont l’étoffe mais le choix devrait bel et bien se tourner vers un passeur. Tom Brady (44 ans) est un beau candidat mais Aaron Rodgers (38 ans) devrait obtenir les faveurs des votants.

Deux légendes en course pour le trophée de MVP. Mark LoMoglio/Associated Press

Rodgers est le quarterback de l’équipe possédant le meilleur bilan de cette saison régulière en NFL. De plus, ses statistiques sont encore hallucinantes. Il va passer la barre des 4000 yards (3977 avant la semaine dix-huit) pour trente cinq touchdown. Aussi, une statistique dit tout du natif de Chico en Californie. Seulement (!) quatre interceptions en quinze matchs joués. Malgré sa blessure au gros orteil, Aaron Rodgers a porté Green Bay. Son duo avec Davante Adams toujours aussi létal, éclabousse la ligue. Il remporterait alors son quatrième titre de MVP ce qui le rapprocherait des cinq de l’illustre Peyton Manning.

Un duel d’ambitieux

« Recalés » du titre de MVP notamment en raison de leur poste, Cooper Kupp et Jonathan Taylor sont les deux principaux candidats au titre de joueur offensif de l’année. Jonathan Taylor est loin d’être étranger au succès d’Indianapolis cette saison. Malgré un début de saison négatif, les Colts ont relevé la tête notamment grâce à leur runningback. L’ancien de Wisconsin a porté son équipe dans cette seconde moitié de saison régulière. Il a couru au moins cent yards lors de neuf de ses onze derniers matchs. Sa performance la plus impressionnante a lieu en semaine onze. Quatre TD et 185 yards contre les Bills pendant que Carson Wentz en lançait seulement 106. Bien sûr, une partie du mérite revient à la ligne offensive des Colts. Mais Taylor mène la ligue dans tous les domaines au sol, les yards (1 734), les touchdown (18) et les first down (104). Une fois que la brèche est ouverte, le numéro 28 termine donc le travail d’une magnifique manière.

De l’électricité dans l’air avec Cooper Kupp et Jonathan Taylor. AP Images/Ringer illustration

Mais ce réveil tardif pourrait couter le titre à Jonathan Taylor. Effectivement, un autre joueur offensif est stratosphérique et ça depuis la semaine une. Pour sa première année avec Matthew Stafford, Cooper Kupp est devenu une des références dans la ligue au poste de receveur. Il cumule 138 réceptions pour 1829 yards et quinze touchdown. Avec un match à disputer contre San Francisco, Kupp peut donc battre le record du nombre de réceptions et du nombre de yards en une seule saison. Il est seulement à onze réceptions du record de Michael Thomas et à 135 yards de celui de Calvin Johnson. Plus tôt dans l’année, il a réussi onze réceptions et 122 yards face à ces mêmes Niners, il faudra un peu forcer son talent. Même s’il n’atteint pas ces deux records, il en sera très proche. Avec la position des Rams au sommet de la NFC West, Cooper Kupp semble posséder le dossier le plus solide dans cette course.

La Chase est fermée

Il y a encore une ou deux semaines, le débat semblait ouvert concernant le titre de rookie offensif de l’année. Une nouvelle fois entre deux joueurs. Tout d’abord, Mac Jones des Patriots. L’ancien quarterback d’Alabama a surpris tout son monde cette saison. Il a réalisé une très belle campagne rookie avec notamment un taux de complétion impressionnant. Avec 67,6% de passes complétées à l’issue de la semaine dix-sept, Mac Jones dépasse le pourcentage de Justin Herbert en 2020 et se situe à 0,2% du record établi par Dak Prescott en 2016. Il a lancé 3540 yards pour vingt-et-un touchdown et douze interceptions. Bien aidé par une grosse défense et un jeu de course efficace, Mac Jones a tout de même joué un rôle dans la belle saison des Pats. Il s’est rapidement approprié le playbook de Josh McDaniels et a contribué à mener l’équipe à ce bilan de 10-6. Mais un félin a décidé autrement.

Ja’Marr Chase, receveur des Bengals a tout bonnement assommé la course au titre d’OROY. Sa performance historique contre les Chiefs en semaine dix-sept consolide sa place de favori. Avec 266 yards de réception lors de la victoire permettant à Cincinnati de remporter la division, Chase a établit un nouveau record pour un rookie dans un seul match. S’agissant de la saison 2021, il est deuxième de toute la NFL pour les touchdown reçus et quatrième en terme de yards, tandis que ses 18,1 yards par réception le placent en tête de la ligue. Son entente avec Joe Burrow est cruciale. Au delà des chiffres, le cinquième choix de la draft 2021 a été décisif dans les moments importants. Le match contre Kansas City en est une nouvelle fois le parfait exemple. Le plus gros jeu de Chase a été réalisé sur une troisième-et-27 au sein du drive de la victoire. Il a redonné espoir aux Bengals grâce à une réception de trente yards qui a finalement abouti au field goal décisif. Ce genre d’action dans un match aussi important incarne parfaitement l’incroyable saison de l’ancien d’LSU.

TJ Watt, au nom du frère

TJ Watt, la machine à sack. Philip G. Pavely/USA TODAY Sports

Cette année, choisir le lauréat du trophée de DPOY (Defensive player of the year), n’est pas chose aisée. Plusieurs individus réalisent une grosse saison. L’ébouriffant rookie Micah Parsons est à mentionner mais il se contentera d’une autre distinction. Bien sûr, Aaron Donald fait également partie de la discussion. Le defensive tackle des Rams va enchainer une quatrième saison avec au moins douze sack et vingt-quatre QB hits. Dans une saison « normale », cela aurait suffit pour remporter les suffrages mais un bonhomme semble être au-dessus de la normalité cette saison, TJ Watt. Seulement douze joueurs ont terminé une saison avec au moins vingt sack dans l’histoire de la NFL. Le edge des Steelers a réalisé cette performance en quatorze matchs débutés uniquement (vingt-et-un sack et demi).

La semaine dix-huit sera cruciale pour Watt, il a l’occasion de battre ce record de sack détenu par Michael Strahan depuis 2001 avec vingt-deux sack et demi. Il est également à égalité au quatrième rang de la ligue au nombre de fumble forcés. Les chiffres impressionnent ici mais son impact va plus loin. Au sein d’une formation de Pittsburgh et son attaque famélique, il a clairement donné la possibilité à son équipe de gagner des matchs ce qui est à souligner pour un défenseur. Les Steelers sont encore en course pour la postseason et c’est en grande partie grâce à lui. Le cadet de la famille Watt a l’occasion de rejoindre son grand frère JJ dans l’histoire des DPOY. L’actuel joueur des Cardinals (avec ses trois trophées ) peut être fier du « petit ».

Micah Parsons et … les autres

Chez les bookmaker, il est impossible de miser sur Micah Parsons pour le titre de rookie défensif de l’année. C’est dire à quel point le joueur des Cowboys a dominé cette classe. Le linebacker a été une arme de destruction à plusieurs niveaux. C’est une des principales raisons du renouveau de la défense de Dallas. Il a fait de tout et il a tout bien fait avec notamment treize sack et trente QB hits en tant que pass rusher. Aussi, le prétendu sulfureux Parsons a vingt plaquages pour perte face au jeu de course adverse. Ciblé tente trois fois à la couverture, il a octroyé un passer rating de seulement 73.0 ce qui est très correct. Sa polyvalence a permis à Randy Gregory de réaliser son année la plus efficace en tant que pass rusher. Plus important encore, il a réussi à faire oublier le Pro Bowler DeMarcus Lawrence aux prises avec les blessures et l’inefficacité. Mentions honorables pour les deux cornerback Patrick Surtain II des Broncos et Greg Newsome II des Browns.

Mike Vrabel au finish

Plusieurs techniciens sont à mentionner dans la course au coach de l’année. Kliff Kingsbury des Cardinals a longtemps été dans les débats. Ce qu’il a réalisé en début de saison était très intéressant. Cependant, la baisse de régime d’Arizona lui coute cher. Zach Taylor fait lui office d’outsider. Le head coach des Bengals a su manager une jeune équipe pour l’emmener jusqu’au titre de division. Cincinnati est en avance sur ses projections pour sa deuxième saison de reconstruction. Le travail de deux « anciens » est également louable. Bill Belichick qui a rebâti New England en une vitesse record et Sean Payton qui est encore en course pour les playoff avec une équipe très limitée notamment sur le plan offensif.

Mike Vrabel en mission. Phelan M. Ebenhack/AP

Mais le trophée devrait se diriger vers Nashville. Ce qu’a réalisé Mike Vrabel avec cette équipe de Tennessee est à saluer. Les Titans ont connu une année record niveau blessures. Derrick Henry est absent depuis le 31 octobre, AJ Brown et Julio Jones ont également manqué beaucoup de football. La qualité du calendrier des Titans est parfois critiquée avec une division faible. Néanmoins, Tennessee a battu les Chiefs, Bills, Rams, ou encore les 49ers. Mike Vrabel a fait de cette équipe une formation très compliquée à jouer, ne se laissant jamais abattre. Si bien qu’elle a les cartes en mains pour remporter l’AFC dans une saison qui ne leur a pas fait de cadeaux. Au vu des circonstances, cela devrait faire la différence et permettre à Vrabel de remporter son premier titre de COY à 46 ans.

A noter également le choix pour le trophée du Comeback de l’année, Joe Burrow devrait l’emporter. Après ses ligaments croisés lors de sa saison rookie, Burrow est revenu tout feu tout flamme cette saison. Il n’en finit plus d’impressionner dans cette jeune équipe des Bengals. Il devance Dak Prescott, plus intermittent.

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