Le temps des Jeux Olympiques de Pékin (4 février-20 février), le CCS se mobilise afin de vous faire un résumé des performances Françaises et Internationales de la nuit. En plus du flash quotidien, vous pourrez naviguer sur le site internet et découvrir les portraits des champions présents sur ces JO, écrits par la rédaction Sports d’Hiver du CCS. Les athlètes du cirque blanc sont à l’honneur !
Biathlon
Et de deux pour le biathlon ! Anaïs Chevalier-Bouchet est parvenu à décrocher la médaille d’argent derrière l’allemande Denis Herrmann, seulement battue de 9 secondes. Après le relais mixte samedi, la Français remporte sa première médaille olympique en solo. La biathlète avait déjà remporté deux médailles avec les relais, c’est donc la première fois de sa carrière qu’elle va monter sur le podium pour une médaille individuelle. Anaïs devance Marte Olsbu Roeiseland, la leader du classement général de la coupe du monde, qui prend le bronze et complète ce podium.
🇫🇷 L’ARGENT POUR ANAÏS CHEVALIER-BOUCHET 🥈
— francetvsport (@francetvsport) February 7, 2022
Déjà sa deuxième médaille d’argent à Pékin après celle du relais mixte ! 💙
La dernière médaille sur le format de l’individuel remontait aux Jeux Olympiques de 1994. Anais Chevalier-Bouchet succède à Anne Briand, qui avait également remporté la médaille d’argent. Avec un 19/20 au tir, comme Herrmann, Anais Chevalier-Bouchet a signé une superbe course pour s’offrir l’argent. En revanche, déception pour Anaïs Bescond, Justine Braisaz-Bouchet et Julia Simon. Cette dernière jouait le podium jusqu’au dernier tir debout mais a complètement craqué avec trois fautes. Pour le biathlon français c’est une deuxième médaille en autant de courses et une troisième en argent pour la délégation tricolore.
Ski Alpin
IL EST INOXIDABLE ! A 41 ans, Johan Clarey devient le plus vieux médaillé olympique de l’histoire du ski alpin. A la faveur d’une descente presque parfaite, durant laquelle il a prit tous les risques, et su maîtriser les passages stratégiques, le tricolore vient prendre la deuxième place derrière le suisse Beat Feuz, quadruple tenant du titre du globe de la spécialité. A 1/10e, il devance le champion olympique de Sotchi Mattias Mayer, pour aller décrocher une médaille d’argent, qui vaut bien tout l’or du monde…
Représentant des athlètes, Clarey a lutté tout au long de la semaine dans l’optique d’avoir une descente juste et équitable pour tout le monde. Reportée hier en raison du vent, la descente a finalement pu se dérouler dans des conditions optimales aujourd’hui, et nous a offert un grand spectacle. Le français avait axé sa préparation pour atteindre son pic de forme aux mois de janvier et février. Un choix payant puisqu’après sa deuxième place à Kitzbühel, il devient aujourd’hui vice-champion olympique de descente à Yanqing !
Du côté des femmes géantistes, la déception est de mise. Tessa Worley nourrissait de grands espoirs, en tant que deuxième du classement de la coupe du monde de géant. Malheureusement, après une première manche moyenne terminée à la 7ème place, elle a tout tenté en seconde manche, au point de sortir dans la deuxième partie du parcours. De grands regrets pour Tessa qui aura deux autres opportunités de médailles à Pékin (le Super-G et le team-event) où elle n’aura pas à assumer un statut de favorite.
“J’étais sur un fil. J’ai déjà fait des fautes sur le haut. Il fallait vraiment être dans un très très bon timing, j’étais un peu en retard parce que j’ai voulu oser des lignes plus étroites qu’en première manche. C’est sûr que c’est une grosse déception que cela arrive aux Jeux…
Tessa Worley à l’issue de sa course
C’est une grosse déception car quand on monte régulièrement sur le podium, on a envie que ça se passe aussi le jour J.
Mais c’est très dense, il y a un niveau énorme, tout le monde skie super engagé. Ce matin je suis passée un peu à côté de ma première manche en me trompant de rythme, ça peut arriver. J’ai pris des risques, ça ne paye pas malheureusement.
Je suis déçue de ne pas faire partie des filles qui ont le sourire mais c’est comme ça, c’est le sport. Il faut continuer de pousser. J’ai le super-G dans quatre jours, je vais tout faire pour être en forme pour cette course que j’adore.
Le titre revient à la suédoise Sara Hector, large leader de la coupe du monde du géant, devant l’italienne Federica Brignone (sa deuxième médaille olympique en géant après le bronze en 2018) et Lara Gut-Benhrami. C’est la deuxième médaille de bronze pour la suissesse après la descente de Sotchi en 2014. La meilleure française est Coralie Frasse Sombet, 17ème après une belle remontée, devant Clara Direz qui termine 19ème.
Saut à ski
Pour une première, on s’en souviendra ! Les JO 2022 marquaient l’avènement de la mixité en saut à ski, avec une première épreuve mixte regroupant près de 10 nations. Et finalement le principal animateur de cette épreuve n’aura pas été le vent mais… les combinaisons. Portant une tenue jugée trop ample, cinq athlètes ont été disqualifiées, pénalisant le Japon, l’Allemagne et la Norvège notamment, trois prétendants à la victoire finale. On pense notamment à la star japonaise Sara Takanashi, dont le saut n’a pas été comptabilisé, ou encore à l’Allemagne, quatre fois championne du monde en cinq ans, qui s’est faite disqualifiée tout simplement durant le concours. Finalement, c’est la Slovénie qui l’emporte sans démériter, devant la Russie et un surprenant Canada, qui a su profiter des évènements. C’était un concours à suspens, mais pour l’équité, on repassera.
Patinage artistique
L’épreuve par équipes a rendu son verdict, qui colle plutôt bien aux prédictions. La Russie, qui avait l’équipe la plus polyvalente, n’est jamais sorti du top 3 d’une épreuve et remporte assez largement la médaille d’or. Derrière, la lutte fut acharnée entre les Etats-Unis, finalement deuxièmes, et le Japon, troisième. Ce dernier a perdu la médaille d’argent lors du programme libre de danse sur glace où ils sont sortis du top 4. Pour la Russie, c’est une seconde médaille d’or en 3 éditions, après avoir laissé le titre au Canada en 2018. Cette épreuve par équipe a notamment permis à Kamila Valieva, jeune russe de 15 ans, de réaliser le premier quadruple saut féminin de l’histoire du patinage artistique aux JO.
Curling
Le double mixte va bientôt rendre son verdict avec une finale qui opposera la Norvège à la surprise italienne. Non attendu à ce niveau, le duo Stefania Constantini / Amos Mosaner a notamment éliminé le tenant du titre canadien lors du dernier match du tour préliminaire. Ils ont ensuite surclassé la Suède 8-1 en demi-finales. Dans l’autre demi-finale, ce sont les champions du monde en titre britanniques qui sont passés à la trappe, battus 6-5 par la Norvège. Le Royaume-Uni pourra se rattraper en allant chercher le bronze face à la Suède.

Patinage de vitesse
Ireen Wust est immortelle. Sur le 1500 mètres, la néerlandaise de 35 ans obtient sa douzième médaille olympique, la sixième en or. Surtout, elle réalise un exploit hors du commun : obtenir une médaille d’or sur cinq olympiades consécutives, sur une période de 16 ans ! Sa première médaille d’or remonte aux JO de Turin en 2006 sur le 3000 mètres. C’est tout simplement une première dans l’histoire. Respect.

La néerlandaise devant la japonaise Miho Takagi, qui remporte sa quatrième médaille olympique après 3 médailles à Pyeongchang, et sa compatriote Antoinette De Jong, qui avait déjà obtenu deux médailles (bronze et argent) en 2018. L’épreuve a tourné à un duel entre les Pays-Bas et le Japon puisque ces deux pays occupent les cinq premières places.
Short-Track
Sur le 500 mètres en short-track, l’italienne Arianna Fontana continue d’écrire sa légende également. A 31 ans, elle a décroché sa dixième médaille olympique avec l’or. Surtout, elle conserve son titre olympique obtenu 4 ans plus tôt à Pyeongchang. Elle devance d’un rien la néerlandaise Suzanne Schulting, qui obtient sa troisième médaille olympique (après l’or sur le 1000m et le bronze sur le relais à Pyeongchang). Le podium est complété par la canadienne Kim Boutin, qui avait également obtenu le bronze sur cette distance en 2018.

Chez les hommes, la finale du 1000 mètres s’est résumée à un duel Chine – Hongrie, qui présentaient respectivement trois et deux athlètes en finale. Nous vous l’avions annoncé favori, Ren Ziwei a assumé son statut en remportant l’or assez facilement en finale. Il devance son compatriote Li Wenlong et le hongrois Liu Shaoang.
Snowboard
En slopestyle, la victoire est revenue à Max Parrot. Médaillé d’argent à Pyeongchang, le canadien de 27 ans remporte enfin l’or olympique, avec notamment un second passage à plus de 90 points, seul concurrent à réaliser pareille performance. Il devance le prodige chinois Yiming Su, qui vient chercher sa première médaille olympique à seulement 17 ans. Le bronze revient à un autre canadien, Mark McMorris, habitué de cette couleur de métal puisqu’il avait obtenu le bronze lors des Jeux de Sotchi et de Pyeongchang. Le champion du monde 2021 a assuré son podium sur son troisième et dernier run.

Programme des Français du lendemain :
2h15 | Patinage artistique – Programme court H | Gwendoline DAUDET, Tifany HUOT-MARCHAND, Quentin FERCOQ, Sébastien LEPAPE |
3h | Ski acrobatique – Finale Big Air F | Tess LEDEUX |
3h15 et 6h45 | Ski Alpin – Slalom F | Nastasia Noens |
4h | Ski Alpin – Super G H | Yo Clarey, Matthieu Bailet |
4h | Ski acrobatique – Big Air H | Antoine ADELISSE |
4h et 7h30 | Snowboard cross F | Chloé TRESPEUCH, Julia PEREIRA DE SOUSA MABILEAU, Manon PETIT-LENOIR, Alexia QUEYREL |
9h à 13h | Ski de fond – Sprint F et H | Lena QUINTIN, Flora DOLCI, Delphine CLAUDEL, Coralie BENTZ, Lucas CHANAVAT, Richard JOUVE, Renaud JAY |
9h30 | Biathlon – Indiv H | Quentin FILLON-MAILLET, Emilien JACQUELIN , Simon DESTHIEUX, Fabien CLAUDE, Antonin GUIGONNAT |
12h30-14h | Short-Track 500m F et 1000m H | Gwendoline DAUDET, Tifany HUOT-MARCHAND, Quentin FERCOQ, Sébastien LEPAPE |