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JO Pékin | hockey masculin : présentation des quarts de finale !

Nous connaissons enfin les huit nations qui s’affronteront dans les quarts de finale du tournoi olympique masculin ! Ce 16 février, les huit équipes masculines se défient pour accéder au dernier carré de la compétition. Une étape essentielle avant d’envisager une chance de médaille. Analyse et présentation !

Calendrier des quarts de finale – Pékin 2022

🇺🇸 États-Unis vs Slovaquie 🇸🇰

Un quart sous le signe de la jeunesse

Les États-Unis et la Slovaquie ouvrent le bal des quarts de finale dans une rencontre qui transpire la jeunesse talentueuse. Les Américains ont terminé premier du Groupe A et meilleure équipe de la phase de poules, se qualifiant directement pour le tour suivant. La Slovaquie, troisième du Groupe C, a dû se défaire des Allemands dans la ronde préliminaire pour atteindre ce stade de la compétition.

Les Américains ont anéanti la Chine (8-0) en ouverture du Groupe A avant de remporter le choc contre le Canada (4-2). Déjà qualifiés, les États-Unis se sont difficilement défaits des Allemands (3-2) pour rendre une copie parfaite. Proposant un jeu rapide et technique, les hommes de David Quinn grimpent dans la hiérarchie des favoris pour la médaille d’or.

Hier nous présentions le match entre la Slovaquie et l’Allemagne (à lire ici). Les Slovaques ont battu les Allemands 4 buts à 0. Si nous connaissions la potentielle folie offensive slovaque, un blanchissage est plus surprenant. Avec 33 minutes de pénalité cumulées, les Allemands ont craqué mentalement laissant la Slovaquie presser la cage de Niederberger (34 tirs à 21).

🗝️ Les clés de la rencontre

Statistiques d’équipes, source : IIHF

Bien évidemment, les États-Unis arrivent avec l’étiquette de favoris dans ce quart. L’équipe la plus jeune du tournoi (25,04 ans de moyenne) est tout simplement la meilleure attaque (15 buts) et la meilleure défense (4 buts encaissés) sur la phase de poules. Toutes les statistiques sont au vert pour les Américains.

Devant, les vétérans Andy Miele (1 but, 3 passes) et Ben Meyers (2 buts, 2 passes) guident la jeunesse, incarner par l’incroyable Sean Farrell (3 buts, 3 passes) et le centre bidirectionnel, Matty Beniers. En défense, malgré la blessure de la jeune vedette Jake Sanderson, incertain pour la rencontre, les États-Unis peuvent compter sur le duo Kampfer/Faber et une deuxième paire déterminante, Cooper/Ness qui cumule un différentiel de +10.

La Slovaquie vendra chèrement sa peau, probablement galvaniser par la victoire contre l’Allemagne. Attention, toujours pas le moindre but en avantage numérique pour les Slovaques malgré le grand nombre d’opportunités contre les Allemands.

En attaque, le duo Marek Hrivik/Peter Cehlarik ont fait très mal aux Allemands avec 2 buts et 2 passes cumulés. Bien accompagné par Samuel Takac sur la première ligne, les Slovaques pourront aussi compter sur le prodige Slafkovsky pour apporter du danger sur la profondeur. Défensivement, la Slovaquie a montré de belles choses face à l’Allemagne contrairement aux poules. Si le jeune Samuel Knazko a joué 15 minutes pour un joli +3, pas d’information sur l’absence de Simon Nemec, le slovaque de 18 ans attendu dans le Top 10 du prochain repêchage de la LNH.

🔮 Prédiction du CCS : Victoire des États-Unis 6-1

Les États-Unis devraient atteindre les demies finales sans grande difficulté avec leur armada de jeunes talents. Attention à ne pas se faire surprendre pas l’offensive slovaque pleine d’audace. L’enchaînement des rencontres devraient peser sur le physique des Slovaques. La fougue et l’aisance technique américaine donnent un avantage certain pour la nation à la bannière étoilée.

👁️ Les joueurs à suivre :

🇺🇸 Sean Farrell, Attaquant : L’attaquant américain de 20 ans s’est révélé lors de la phase de poules. Meilleur pointeur du tournoi avec 6 points en 2 matchs, Sean Farrell fait parler son talent. Choix de Montréal en quatrième ronde du repêchage 2020, l’ailier de poche (175cm/79kg) montre sa vélocité et son sens du but que l’on a pu apercevoir en NCAA avec son équipe de Harvard.

🇸🇰 Juraj Slafkovsky, Attaquant : Voilà la sensation de ce début de tournoi olympique masculin. A tout juste 17 ans, Slafkovsky a déjà inscrit 4 buts dans cette compétition. L’ailier massif slovaque est resté muet dans la rencontre contre l’Allemagne mais il a encore pesé sur la défense. Il reste LE joueur à suivre pour la Slovaquie.

🇷🇺Russie vs Danemark 🇩🇰

David contre Goliath ?

Sur le papier, il s’agit probablement du quart de finale le plus déséquilibré. Face au champion en titre russe, le petit poucet danois en est, rappelons le, à sa première expérience olympique. Dans les faits, le niveau de jeu démontré jusqu’à maintenant ne donne pas l’impression qu’il y a un si grand écart entre ces nations. Vainqueur de la Lettonie dans son match de barrage (3-2), le Danemark retrouve donc la Russie qui avait terminé tout juste devant au premier rang du groupe B.

Considéré comme les favoris légitimes à leur propre succession, les Russes ont été très poussifs durant la phase de groupe. Ils ont d’abord commencé par une victoire laborieuse (1-0) face à la Suisse. Le tout s’est ensuite poursuivi face au Danemark avec un autre faible score de 2-0. Solide défensivement jusque-là, la Tchéquie les a finalement fait craquer lors du troisième. Une défaite 6-5 en prolongation qui aurait bien pu leur couter la première place du groupe.

Dans un match sans lendemain, les Danois ont fait à nouveau preuve d’abnégation pour aller chercher une victoire de 3 à 2 dans la dernière période. Certes, l’adversaire Letton était à leur portée mais ils ont du puiser dans leurs ressources physiques et mentale pours obtenir le billet vers leur premier quart de finale olympique. Menés 2-1 après avoir pourtant ouvert le score, ils ne sont pas laissé abattre et ont inscrit 2 buts sans riposte pour seller l’issue du match.

🗝️ Les clés de la rencontre

Bien qu’ils n’ont pas impressionné, les Russes se présentent comme les favoris logique de cette rencontre. Profitant de plus de repos que leur adversaire, ils pourraient tirer parti de cette situation pour obtenir une victoire à l’usure. Pour y arriver, ils devront également se tenir loin du banc de pénalité. Une situation qui leur ont d’ailleurs couté la victoire face au Tchèque en phase de groupe.

L’autre clé pour les Russes sera de débloquer offensivement. Avec seulement 3 points chacun, Nikita Gusev (3 passes) et Kirrill Semyonov (2 buts, 1 passe) sont les meilleurs pointeurs de l’équipe. Élu meilleur joueur du tournoi en 2018, Gusev peine ainsi à faire parler son expérience. Il en va de même pour des joueurs comme Shipachyov (2 points) dont on attendait une contribution beaucoup plus significative. En contre partie, la solidité défensive russe est à souligner. Yegor Yakovlev en est le leader alors qu’il a enregistré un différentiel de +4 et n’a pas été pénalisé une seule fois.

Côté Danemark, on peut s’attendre à un jeu et un état d’esprit similaire à ceux présenter depuis le début du tournoi. Leur plus grand atout ? Ils n’ont strictement rien à perdre dans ce match. Leur tournoi est déjà largement réussi et ils joueront donc sans pression du début jusqu’à la fin. Ils devront utiliser cette pression en moins sur les épaules pour combler la fatigue accumuler lors du match face à la Lettonie.

Les danois doivent leur succès avant tout à la force du groupe. Si bien qu’il n’est pas évident de citer un joueur qui sort du lot en particulier. Tout le monde semble mettre l’épaule à la roue, en commençant par les gardiens qui font un travail formidable. Le Danemark pourrait également profiter d’un match-up qui leur est favorable, celui des unités spéciales. Plus efficaces que les Russes à ce chapitre, le match pourrait se jouer là, surtout si les Russes continuent à être indiscipliné.

🔮 Prédiction du CCS : Victoire de la Russie, 4 buts à 2

Difficile de penser que la Russie ne finira pas par se débloquer offensivement et qu’elle ne remportera pas ce match. Ceci dit, il s’agira probablement d’une rencontre âprement disputée et l’issue finale pourrait se jouer dans les derniers moments.

👁️ Les joueurs à suivre :

🇷🇺 Vadmi Shipachyov, Attaquant : Attendu comme le leader offensif de cette équipe, l’actuel meilleur pointeur de la KHL n’a enregistré qu’une seule petite passe en trois matchs. En tant que capitaine, il doit incarner le sursaut d’orgueil des Russes et trouver le moyen de faire trembler le filet adversaire.

🇩🇰 Sebastian Dahm, Gardien : Le vétéran de 34 ans n’a pas joué contre la Russie mais s’est bien illustré contre la Tchéquie et la Suisse. Il a remis ça face à la Lettonie en stoppant 25 des 27 rondelles lancées vers lui. Parmi les meilleurs gardiens de la compétition, il sera un acteur clé si le Danemark veut réaliser le plus gros exploit du tournoi.

🇫🇮 Finlande vs Suisse 🇨🇭

Un défi mental

Deux nations historiques du hockey international se retrouvent dans ce quart de finale. La Finlande a impressionné en phase de poules, notamment lors de la dernière rencontre face à la Suède. La Suisse revient de loin et a surpris beaucoup d’observateurs en passant son tour de ronde éliminatoire. Dans les deux cas, nous avons là deux équipes dotées d’une force mentale impressionnante.

La Finlande a déroulé lors de leurs deux premières rencontres. Face à la Slovaquie d’abord avec une victoire 6 buts à 2, ensuite face à la Lettonie avec un gain 3-1. La dernière rencontre s’apparente à une finale du groupe entre les deux nations invaincues : la Finlande et la Suède. L’historique est immense, le scénario incroyable. Menés 0-3 à la fin du deuxième tiers, les Finlandais remontent au score et achèvent leurs voisins en prolongation. Résultat ? Une qualification directe pour les quarts et une remontée dans la liste des favoris pour l’or.

La Suisse de son côté a fait preuve de résilience. Trois défaites dans le Groupe B mais une rencontre pour tout sauver face à la Tchéquie. Les deux nations se sont déjà affronter en poules, victoire 2 buts à 1 des Tchèques. Ces mêmes Tchèques qui ont surpris le monde en battant la Russie 6-5 en prolongation du dernier match. La résilience suisse a fait déjoué la Tchéquie. Cette résilience ou même résistance s’incarne en un homme, le gardien Leonardo Genoni auteur de 31 arrêts. Réalistes, les Suisses inscrivent quatre buts sans réponse, intercalés entre les deux buts de la Tchéquie. Une victoire au panache 4 à 2 des Suisses qui souligne l’inconstance des Tchèques.

La Suisse pourra-t-elle réitérer son exploit face à une nation aussi impressionnante que la Finlande depuis le début du tournoi ? C’est la question qui doit trotter dans les têtes finlandaises et galvaniser les suisses.

La marche semble bien plus haute cette fois-ci. La Finlande arrive comme la deuxième meilleure attaque du tournoi en termes de buts inscrits et surtout, avec le meilleur pourcentage de réussite au tir. Le premier trio composé de Hartikainen/Pakarinen/Maninen est vraiment dominant avec 7 buts et 6 passes au cumulé. La défense, portée par Mikko Lethonen, est tout aussi importante malgré la faille entrevue dans le deuxième tiers contre les Suédois. Seule limite à cette Finlande version Pékin 2022, en désavantage numérique les Finlandais ont encaissé 4 buts.

Côté Suisse, il faudra un grand Leonardo Genoni devant les cages pour éviter la défaite. Nous en reparlerons dans la section suivante. En attaque, les Suisses devront composer avec une belle rotation de six joueurs dépassant les 15 minutes de temps de glace. L’arme numéro 1 est probablement Enzo Corvi, auteur de 5 points en 4 matchs, mais aussi Sven Andrighetto auteur de 2 assistances dans la rencontre contre la Tchéquie. Les Suisses peuvent aussi compter sur une menace depuis la ligne bleue, Rapahel Diaz qui inscrit un but et délivré une passe contre les Tchèques. Le capitaine suisse a inscrit ses deux premiers points du tournoi mais incarne le cœur de cette équipe. Et la Tchéquie peut témoigner de la grandeur de ce cœur.

🔮 Prédiction du CCS : Victoire de la Finlande, 4 buts à 1

Difficile d’envisager un autre scénario qu’une victoire finlandaise. Impressionnant des deux côtés de la glace, la Finlande est passée de candidate au podium à candidate à la médaille d’or. La fatigue accumulée par les Suisses après cette rencontre contre la Tchéquie pourrait se payer cash.

👁️ Les joueurs à suivre :

🇫🇮 Sakari Manninen, Attaquant : Révélation finlandaise du tournoi, Manninen est actuellement le troisième meilleur pointeur avec 3 buts et 2 passes obtenus. Véloce, intelligent et combattif, Manninen sort d’une saison à 19 buts en 38 matchs avec l’Ufa en KHL.

🇨🇭 Leonardo Genoni, Gardien : Héro de la rencontre face aux Tchèques, Genoni devra réitérer sa prestation de 31 arrêts contre les Finlandais. Avec sa performance, le portier suisse qui n’a démarré que deux rencontres pour l’instant pointe quatrième gardien du tournoi en termes de pourcentage de sauvetage avec 95,5% des tirs reçus arrêtés.

🇸🇪 Suède vs Canada 🇨🇦

Malheur au perdant

Incontestablement la plus grosse affiche de ces quarts de finale. Que l’on supporte la Suède ou le Canada, la déception sera immense pour le perdant. Ces deux nations paient le fait de ne pas avoir fini premier de leur groupe respectif et devra donc jouer ce match qui a presque l’allure d’une finale. Point commun à ces deux équipes : le manque de constance et/ou de confiance affichés jusque là. La formation qui réussira enfin à s’ajuster devrait donc l’emporter.

Directement qualifiés pour les quarts de finale en tant que meilleur deuxième, la Suède a semblé être sur courant alternatif lors de la phase de groupe. En ouverture face à la Lettonie, il se font fait peur en fin de match et l’ont emporté sur le score de 3-2. Ils ont ensuite connu un match plus simple contre les Slovaques (4-1). Finalement, dans un duel 100% scandinave face à la Finlande, il ont craqué en fin de partie pour laisser filer une avance de trois buts en troisième période. Un manque de constance qui ne devra plus avoir sa place en phase éliminatoire.

Battus par les Américains en phase de groupe, les Canadiens ont ainsi dû passer par les barrages pour se hisser en quart. Par chance pour eux, ils affrontaient pour une deuxième fois en deux matchs, la faible mais vaillante équipe chinoise. Résultat : une victoire logique de 7 à 2 qui aura permis au Canada d’apporter quelques nouveaux ajustements à leur jeu, même si tout n’est pas encore parfait.

🗝️ Les clés de la rencontre

Sur le papier, la balance statistique semble vraiment être à l’équilibre. Mais vous l’avez remarquer une donnée pourrait décider du sort de la rencontre : le penalty kill du Canada.

La Suède a inscrit 10 buts en 3 rencontres alors que le Canada a trouvé 19 fois le fond des filets en 4 matchs, dont le dernier, remporté 7 à 2. L’équilibre se poursuit en regardant la défense avec 7 buts encaissés de chaque côté. Nuançons tout de même ce constat puisque les moyennes de buts accordés sont différentes. Avec 1,77 buts alloués en moyenne sur 4 matchs, le Canada fait figure de bon élève avec la Suède et ses 2,31 buts alloués souffre davantage dans ce secteur.

En avantage numérique, les deux équipes ont inscrit 5 buts. Les deux nations possèdent d’ailleurs un pourcentage de buts inscrits en supériorité au-dessus des 30%. En revanche, la statistique qui peut faire la différence se tient dans les situations de désavantage numérique. Les Suédois ont accordé 4 de leurs 7 buts concédés dans ces situations. Un 60% de pénalités tuées assez embarrassant surtout en le comparant avec celui du Canada, exemplaire. Avec 92,86% de pénalités tuées, les Canadiens sont tout simplement les premiers du tournoi olympique.

🔮 Prédiction du CCS : Victoire du Canada, 4 buts à 3

La fatigue peut aussi être le facteur clé qui fait pencher la balance côté suédois. Mais sur le terrain, l’avantage technique et même physique revient au Canada. Si les Canadiens parviennent à rester discipliner et exploitent les failles des unités spéciales suédoises, la victoire est pour eux.

👁️ Les joueurs à suivre :

🇸🇪 Lucas Wallmark Attaquant : Avec 4 buts en 3 matchs, Wallmark est, pour le moment, le moteur offensif des Suédois. Buteur dans chacun des matchs, il a ainsi su s’adapter à chaque adversaire. Attention néanmoins à son implication défensive s’il veut réellement être un acteur clé lors de ces phases finales.

🇨🇦 Owen Power, Défenseur : Le choix numéro 1 du repêchage 2021 de la LNH doit être la clé de voute de l’unité spéciale canadienne dans cette rencontre. Avec davantage d’espaces, Power peut exploiter ses qualités de patinage et faire la différence.

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