Site icon Café Crème Sport

Preview Barcelone – Naples : pourquoi Naples doit gagner

La plus belle affiche de la semaine se cache peut-être en Ligue Europa. Effectivement, le Barcelone-Naples de ce jeudi 17 février 2022 est un combat entre deux équipes alléchantes. Pourtant, leur dynamique sont opposées, le Barça essaie encore d’oublier Messi alors que Naples est une place forte de Série A. Dans ce Diego Maradonaïco, c’est aux italiens d’imposer leur loi.

Un Barcelone qui n’a rien à perdre

Depuis déjà plusieurs saisons le FC Barcelone perd petit à petit de sa splendeur à l’échelle nationale et continentale. De plus, le départ de Messi à Paris cet été a définitivement clôt une ère en Catalogne. Afin de remédier à cette situation, le président Bartomeu a décidé de donner les clés du camion à une légende Bleu et Rouge, en la personne de Xavi. En manque de liquidités, le club s’est principalement tourné vers la Masia pour renouer avec son style de jeu et pour pallier ses soucis financiers. Malheureusement, la jeunesse vient avec l’inexpérience et le début de saison fut plus que compliqué.

Pedri et Ansu Fati sont les principaux acteurs de la nouvelle génération catalane. / Crédits : FC Barcelona

Dans ce contexte, Barcelone arrive dans cette confrontation en tant qu’outsider face à un Naples en confiance. Comme dit précédemment, on est habitué, cette saison, à un retour vers la Masia, et malgré un début de saison compliqué pour Xavi, les résultats s’améliorent peu à peu. Les Blaugranas sont d’ailleurs dans une dynamique positive avec deux victoires sur les trois derniers matchs, dont une face à l’Atletico Madrid. Si jamais le Barca perd, ce ne sera encore qu’une conséquence d’une équipe en reconstruction totale, et non pas l’échec total d’un projet.

Naples en pleine bourre

Après une bonne saison 2020 – 2021, les Napolitains n’ont pu avoir accès aux places en Ligue des Champions. Le club a échoué à seulement un point des fameuses places qualificatives pour la coupe aux grandes oreilles. Un fossé a séparé l’Inter Milan, champion en titre, de Naples avec quatorze points d’écart. Au mercato estival, le club napolitain a perdu de précieux joueurs, comme Hysaj ou Manolas, et a récupéré, comme titulaires potentiels seulement, Politano et Zambo Anguissa. Mais la principale recrue du club n’est pas sur la pelouse, mais au bord du terrain. En effet, l’entraîneur Luciano Spalletti a rejoint le club en mai 2021 et y a impulsé un nouvel élan.

Spalletti a permis à Naples de retrouver un nouveau souffle. / Crédits : SSC Napoli

Depuis que le coach italien est arrivé, c’est une véritable révolution qui s’est produite, avec une identité de jeu affirmée et des résultats probants. Le collectif est roi, et chaque joueur connait son rôle, ce qui a permis a des joueurs comme Osimhen de s’épanouir. Naples est aujourd’hui en position d’être champion de Série A (à deux petits points de Milan, leader), et reste sur une très bonne série en vue de ce choc face au FC Barcelone. Sur les neuf derniers matchs, l’équipe n’a perdu qu’une seule fois face à la Fiorentina lors d’un match au scénario fou. Cela donne de gros espoirs quant aux prestations napolitaines dans cette Ligue Europa.

La même philosophie, exprimée différemment

Pour les deux équipes, l’idée de jeu est semblable, une domination territoriale appuyée par une possession de balle importante. Le but est de récuperer le ballon haut pour asséner une pression constante sur la défense adverse. Dans le jeu, cela se traduit par de nombreux joueurs aux qualités techniques très supérieures à la moyenne pour pouvoir redoubler les passes courtes et les triangles. On retrouve aussi dans ces deux effectifs des joueurs permettant cette récupération haute avec d’un côté Sergio Busquets et de l’autre Zambo Anguissa.

Placement des joueurs barcelonais (en rouge et bleu) lors du match Barcelone – Atletico Madrid du 6.02.22
Crédits @Chris17_t

Cependant, le football est bien plus qu’une idée de jeu commune. En effet, l’animation des systèmes proposés par les deux coachs va marquer la différence entre les deux coachs. Côté barcelonais, un 4-3-3 avec les trois offensifs resserrés et surtout un Ferran Torres en pointe dans un rôle très libre, comme on peut le voir ci-dessus. De plus, les latéraux haut placés permettent de créer plusieurs situations de surnombre. Côté Naples, c’est un 4-2-3-1 que met en place Spalletti, avec Zielinski en numéro 10 et Osimhen en pur numéro 9. Au niveau des ailiers, Politano colle plutôt la ligne alors que Insigne et Mertens sont de vrais électrons libres.

En résumé, Naples se doit de gagner ce barrage face à un Barcelone encore meurtri par ses récentes pertes, mais la tâche ne sera pas facile face à une équipe ayant la même philosophie et les Napolitains devront s’appuyer sur leur défense impénetrable et leur explosivité offensive pour vaincre les Blaugranas.

Quitter la version mobile