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Preview F1 n° 8 – Ferrari, la révolution rouge

Les Formule 1 sont de retour pour le plus grand bonheur de ses téléspectateurs. Le 18 mars prochain, la nouvelle saison du championnat du monde de Formule 1, sur le circuit international de Sakhir à Bahreïn.
Pour mieux vous préparer au retour en piste, le CCS a décidé de publier une série d’articles portant sur les 10 écuries qui composent la grille cette saison. Au programme du jour, la légendaire Ferrari, seule équipe présente depuis la création de la Formule 1.

Après une année 2020 sous le signe de l’enfer, décortiquée et jugée par tous comme l’une des pires de leur histoire, la Scuderia Ferrari l’a joué « plat du pied, sécurité » pour 2021. Sans se précipiter, avec patience et prudence, ils ont préparé avant tout l’avenir, et non pas le présent. Avec un développement prometteur en 2021, qui a vite laissé place à celui de 2022, les espoirs des tifosis semblent grands, et ceux de l’équipe également. Alors après le drame de 2020, faute avouée, à moitié pardonnée ?

La rédemption de la Scuderia en 2021

Les changements étaient importants, et le plus notable reste le remplacement de Sebastian Vettel, auteur d’un mandat chez Ferrari relativement décevant tant pour lui que pour les fans, par Carlos Sainz. L’objectif est simple, il faut mettre en valeur le prodige monégasque, Charles Leclerc, en lui offrant un n°2 fiable, rapide et qui saura rapporter les points. Et les attentes du côté des rouges ont été surpassées, Carlos Sainz terminant 5ème au championnat, devant Leclerc et les rivaux McLaren. 

Carlos Sainz et ses mécaniciens qui célèbrent le retour en force de Ferrari en 2021, avec un podium à Monaco (credit: @Scuderia Ferrari Press Office)

La Scuderia a repris des couleurs en 2021, un châssis très performant et revoilà les rouges aux avant-postes. En pôle dans les circuits urbains de Monaco et Baku, ou le châssis prime sur le moteur, la Scuderia a su palier son déficit de puissance. Si bien que l’absence de victoires lors de ces Grands Prix semblent se caractériser comme une déception, tout comme la deuxième place de Leclerc à Silverstone. En tout cas, 2021 a pu confirmer une chose, Ferrari a soigné sa maladie, et les tifosis peuvent espérer 2022 avec hâte.

Retour vers le futur en 2022 ?

A l’heure ou s’écrit cet article, la Ferrari F1-75 est sortie. Et une chose est sûre, à la rédac’, on adore (ou du moins votre rédacteur) ! Sa livrée vintage, avec un rouge plus sombre et des ailerons noirs, rappelle les années 1990. Une manière de revenir en arrière, à un temps où la Scuderia gagnait, elle qui connait une disette de 14 ans sans victoire finale en championnat du monde. L’ambition est grande en 2022, toute l’équipe espère enfin arriver à ses fins, et ils y ont mis les moyens. 

Ce qui la diffère des autres monoplaces, c’est avant tout son aspect « paquebot », elle semble plus large, plus grosse que ses concurrentes. De face, les flancs de cette F1-75 sont verticaux, et ne s’amincissent qu’en toute fin, afin de laisser passer un petit canal d’ou l’air sera éjecté. Vu de haut, c’est encore plus impressionnant, ces mêmes pontons sont creusés, afin de faire circuler l’air du mieux que possible vers le “beam wing », petit aileron sous l’aileron arrière destiné à rediriger le flux d’air. C’est cet ensemble qui donne aux pontons de la Ferrari, cet aspect large et imposant et qui la différencie des flancs allongés d’une Aston Martin ou compacts de la Williams.

Un look vintage, un design différent, Ferrari décide de mouvementer ce début de saison (crédit: Ferrari)
Les side-pods, très large, destinés diriger le flux d’air vers l’extérieur (crédit: Ferrari)
L’ingéniosité de l’aileron, divisible en 2 parties bien distinctes comme sur le schéma (crédit: Ferrari)

La deuxième ingéniosité côté Ferrari réside dans leur aileron avant. Ce dernier est en effet en deux temps, le premier attaché au châssis et immobile, le second, rattaché aux « moustaches » avant, et amovible. La particularité réside dans le fait que la première partie de l’aileron a suffit à elle seule au passage du crash test réglementaire de la FIA, ce qui suppose que cela offre beaucoup de liberté à Ferrari pour développer sa deuxième partie d’aileron, afin de trouver le parfait aéro. L’aileron dans son ensemble marque également une rupture. Pour la première fois depuis longtemps, il est long et fin. Son premier élément est attaché au nez, et les volets présentent un profil assez plat vus de face, ce qui semble plutôt réaliste par rapport aux volets anguleux vus sur la maquette de la FOM.

Charles Leclerc, enfin son année chez Ferrari ?

Les années passent et se ressemblent pour le Monégasque chez Ferrari. Débarqué avec le statut de joyau qui devait conquérir la couronne mondiale, Leclerc a vu son rival de toujours Verstappen y parvenir avant lui. Son bilan de 2021, avec 2 poles position et un seul podium seulement peut sembler maigre, mais le pilote a déclaré avoir « beaucoup appris » de cette saison. Sa relation avec Carlos Sainz semble plus saine que celle avec Vettel, et le Monégasque jouera surement les premiers rôles en 2022.

Charles Leclerc n’est monté qu’une fois sur le podium en 2021, c’est moins qu’en 2020 ! Il espère surement faire mieux cette année (crédit: Ferrari/Leclerc)

Son objectif de toujours, de devenir champion du monde, parait plus réalisable, même si rien n’est fait. Mais ses années passées à se serrer les coudes avec son écurie semblent l’avoir renforcé. Dorénavant, il n’est plus le jeune pilote fougueux, mais bien un pilote accompli qui sait quand ramener les points et assurer de belles prestations. S’il a été en panne de victoires en 2020 et 2021, il attendra surement de 2022 de pouvoir regoûter aux joies du champagne sur la plus haute marche du podium. Et pourquoi pas même du trophée de champion ?

Carlos Sainz, le sauveur des rouges ?

L’Espagnol a livré une partition 2021 presque parfaite. Le choix de le recruter chez Ferrari, qui laissait place à du scepticisme, était le bon. Et finalement, il a été la recrue de la saison ! Au niveau de Leclerc dès le début, il a su s’adapter à sa nouvelle machine et sa nouvelle écurie. Lui à qui l’on annonçait une régression en quittant McLaren a terminé devant son ancien coéquipier, Lando Norris. Mieux encore, il a su aller chercher 4 podiums pour sa première saison chez les rouges, et à la régulière ! Le fils de Carlos Sainz Sr a su se faire un nom et s’émanciper de la grosse ombre de son père, et il est clair qu’il ambitionne de grandes choses également pour 2022.

Carlos Sainz a vécu une première année de rêve chez Ferrari, et il ambitionne surement de faire encore mieux en 2022 (crédit: Franceolympic)

Bien que plus discret concernant ses ambitions qu’un Charles Leclerc, Carlos Sainz rêve sans doute lui aussi d’une victoire au championnat du monde. Si sa première victoire se fait encore attendre, il semblerait qu’elle puisse être pour 2022, sauf si la F1-75 est un échec. Son classement de 2021 et ses prestations font de lui un numéro 1 bis, et une chose est sure, il compte bien jouer pleinement sa carte en 2022, car une occasion comme celle-ci ne se présente pas deux fois. Alors à voir s’il jouera encore le rôle du coéquipier idéal ?

Les attentes de la rédac’

Eliott : Pas beaucoup d’attentes, je vais rester indulgent et prudent et espérer un retour aux premiers plans pour la Scuderia. J’espère que la saison 2022 ressemblera à 2010 par exemple. Charles et Carlos doivent prendre leur destin en main et faire encore mieux qu’en 2021.

Cyprien : Une équipe solide avec un duo très talentueux. Le retour de la Scuderia c’est pour 2022 et il faudra compter sur eux pour la course aux victoires.

Guillaume P : Le retour au premier plan tant attendu des rouges va enfin avoir lieu. L’équipe est saine et en progression et le début de saison va être tonitruant. Une première victoire pour Sainz et un duo qui joue pour la victoire presque chaque week-end avec une P3 constructeur en ligne de mire mais un écart resserré, tout ce que je souhaite à Ferrari.

Thomas: Le retour du cheval cabré, lutte régulière pour des wins et des podiums, à la lutte avec Red Bull pour la deuxième place.

Guillaume H : Après la mauvaise blague 2020 et un léger mieux en 2021, le vrai retour de Ferrari au premier plan sera en 2022. L’écurie a les pilotes pour gagner, les rumeurs font écho d’une voiture capable de gagner, l’objectif semble clair : gagner en 2022. 

Maxime : On ne va pas se le cacher, l’objectif de Ferrari en 2022, c’est la gagne. La philosophie de la voiture sera a double tranchant; une surdomination, ou alors un flop total. Pour ma part, je vois cela comme de l’audace et je les sens capable d’aller chercher les titres.

Crédit Couverture: Ferrari

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