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Preview F1 n°9 – Red Bull, le sacrifice de 2022 ?

Les Formule 1 sont de retour pour le plus grand bonheur de ses téléspectateurs. Le 18 mars prochain, la nouvelle saison du championnat du monde de Formule 1, sur le circuit international de Sakhir à Bahreïn.
Pour mieux vous préparer au retour en piste, le CCS a décidé de publier une série d’articles portant sur les 10 écuries qui composent la grille cette saison. Au programme du jour, l’écurie dont le pilote portera le N°1, Red Bull et le nouveau champion du monde Max Verstappen.

Jusqu’au dernier tour du dernier Grand Prix, Red Bull a failli tout perdre en 2021. Et puis, un « miracle » s’est produit. Max Verstappen s’est vu couronné nouveau roi de la Formule 1, Red Bull n’étant cependant pas la reine. Mais si en 2021, l’écurie dirigée par Christian Horner a su concurrencer Mercedes, quid de 2022 ? Leur long duel passé ont sérieusement entamé le développement et les recherches pour la nouvelle ère de la F1, au point d’entamer 2022 avec un sérieux handicap ?

Une Red Bull au sommet en 2021…

Une Red Bull ultra dominatrice en 2021, avec à sa tête, un Max Verstappen finalement couronné champion (crédit: Red Bull)

Dès le Grand Prix de Bahrain, en début de saison, le monde de la F1 a compris ce qu’avait réalisé Red Bull. Ils faisaient vaciller le géant Mercedes. En pole et dans le rythme de Lewis Hamilton, il n’en fallait pas beaucoup plus pour motiver Verstappen, qui savait que cette année pourrait être la bonne. Accompagné d’un coéquipier modèle cette année, les Red Bull allaient mener la vie dure aux champions.

Auteur de 11 victoires et 10 pole positions, l’écurie Autrichienne a pu bénéficier d’un moteur Honda très performant, couplée au redoutable châssis de l’expert Adrian Newey pour proposer une des plus belles saisons de l’histoire de la F1. Sergio Pérez a su remplir le rôle qu’on attendait de lui, et qui a fait défaut à Pierre Gasly ou Alex Albon. Max Verstappen a assumé son statut de leader et champion en devenir et le mélange a permis à Red Bull de remporter un titre de champion du monde pilote, 8 ans après Sebastian Vettel.

…Le prix a payer en 2022

Si rien n’est encore officiel, et que les essais privés de Barcelone ne permettront pas de révéler une hiérarchie officielle de la forme des écuries, il convient cependant de constater que Red Bull semble en retrait en comparaison des autres cadors. Le départ du motoriste Honda, bien qu’atténué par le rachat de l’ingénierie et par le maintien de certains membres aux postes, est propice aux doutes et incertitudes. Entre renouvellement des régulations moteur et fiabilité, Red Bull semble à la peine face aux autres motoristes.

La monoplace 2022, arborant le n°1, a surpris du monde dans sa philosophie aérodynamique (crédit: F1)

Concernant l’aérodynamique, la référence de ces dernières années étant Red Bull, ils étaient attendus au tournant en 2022 et il est certains qu’ils ont répondu aux attentes. Les pontons de la Red Bull sont encore différents de ceux de ses consoeurs. Ils présentent un très fort dégagement dans la partie inférieure, avec des angles vifs destinés à dévier le flux d’air bien vers l’extérieur de la monoplace. Le tout agrémenté de tunnels dit « Venturi », destinés à assurer le bon niveau d’expansion du flux d’air.

Enfin, la choix des suspensions de la Red Bull interroge. Tout comme McLaren, Red Bull a opté pour un système de suspension à tirant, avec pour volonté de contrôler le flux d’air et de le diriger vers le bas du châssis, où le travail des pontons fera effet. A l’arrière, les suspensions sont à poussoir, offrant davantage d’espace au sol pour libérer le flux d’air. Ce choix est fort pour Red Bull, habitué à un système de suspension à tirant à l’arrière. Reste à voir si ces décisions auront l’effet escompté.

Max Verstappen, un champion en péril

Le talent du néo-champion du monde est indéniable. Mais son manque de patience et son caractère parfois fougueux le sont tout autant. Durant les deux années précédentes, il avait entre les mains une monoplace qui lui obéissait au doigt et à l’oeil. Sa saison 2021, marquée par 10 victoires et 11 poles, résument parfaitement la domination qu’il a eu sur la concurrence. Mais cette nouvelle année pourrait bien lui jouer des tours, et attention à la chute si la Red Bull RB18 ne lui convient pas, il pourrait très vite décanter. 

Max Verstappen et Christian Horner, aux anges après le titre de champion du monde acquis à Abu Dhabi (crédit: le10sport)

Sa saison 2022 sera aussi très surveillée. Il est la cible à battre, la référence de la Formule 1. Très en vue la saison dernière pour son style de pilotage, très agressif et audacieux, il devra probablement s’adapter à ces nouvelles monoplaces et développer un pilotage différent, qui conviendra à la nouvelle ère. S’il avait déclaré que « tout est du bonus après le titre de champion du monde », il est fort à parier que le Néerlandais aura encore faim de victoires et de titres pour les années à venir. Espérons donc que la saison 2022 lui soit aussi joyeuse que 2021.

Sergio Perez, un dernier tour de danse 

Le Mexicain, tel un phénix, a su renaître sous Red Bull. Abandonné par Racing Point/Aston Martin, sa carrière de pilote a basculé en rejoignant l’écurie autrichienne. Sa saison 2021, bien que jugée décevante pour certains, a grandement aidé à la quête du titre de son coéquipier. Si l’on a tous en tête sa défense à Abu Dhabi, le même exploit avait été fait en Turquie un peu plus tôt dans la saison, tout comme sa chasse aux Mercedes en France. Red Bull a enfin trouvé son coéquipier modèle, mais pour combien de temps ?

Checo sur la plus haute marche du podium, à Baku en 2021, espère faire encore mieux en 2022 (crédit: Icon Sport)

Checo se fait vieux, bien que de belles années sont encore devant lui. Red Bull aura surement envie de promouvoir un nouveau joyau d’ici peu, d’autant que Pierre Gasly toque fortement à la porte. Sa saison et sa crédibilité ont été sauvées par la titre de Verstappen, mais s’il réitère les mêmes prestations à nouveau en 2022, rien ne lui garanti une place dans l’écurie pour 2023. Et avec une monoplace en difficulté, il faudra également surveiller la capacité du mexicain et s’adapter.

Les attentes de la rédac’

Eliott : Continuer sur la lancée de 2021, en espérant que l’écurie n’a pas accusé de retard sur le développement de la voiture. On va le savoir très vite, mais je vois mal RedBull dominer le championnat. On va donc voir ce que Max peut faire avec une voiture moins bonne, si c’est le cas. Il sera attendu au tournant.

Cyprien : Une saison en dessous de 2021, ou c’était difficile de faire mieux. Mais la voiture et les pilotes lutteront toujours pour les victoires et les podiums.

Guillaume P : Un léger contrecoup va se faire ressentir à tous les niveaux dans l’écurie qui va rester dans le top 2 du plateau.

Thomas : Pas aussi puissant qu’en 2021, moins de victoires, moins de bons temps

Guillaume H : Bravo pour 2021 mais il est l’heure de passer à la caisse. Vu les efforts fournis pour faire gagner Max, je serai surpris de les voir dans le top 3 la saison prochaine

Maxime : Une saisons 2021 qui va couter cher à Red Bull, qui sera probablement bien moins dominatrice. En retrait bien que toujours à l’affut des opportunités.

Crédit couverture: Red Bull

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