Rugby

Le XV de France face à ses vieux démons

Les Bleus se rendent à Murrayfield ce samedi 26 février 2022. Face à l’Écosse, qu’ils n’ont plus battu depuis 2019 dans le Tournoi des VI Nations, les hommes de Fabien Galthié vont pouvoir prouver qu’ils ne sont plus l’équipe de l’année I de l’ère Galthié.

Vont-ils réussir à vaincre le signe indien ? Les Bleus se rendent en terre écossaise ce samedi 26 février 2022 à 15 h. On saura, aux alentours de 17 h, si Antoine Dupont et les siens peuvent toujours rêver du fameux Grand Chelem que toute la France attend. Sur un terrain qui ne leur réussit que très peu, les Bleus vont devoir prouver toutes les progressions aperçues depuis ces deux dernières années.

Une terre hostile aux Bleus, un adversaire coriace

Depuis l’arrivée de Fabien Galthié, les Bleus se sont imposés en Italie, au Millennium de Cardiff ainsi qu’à Dublin durant le Tournoi des VI Nations. Deux stades se refusent encore à la bande de Dupont : Twickenham et Murrayfield. C’est simple, le XV de France ne s’est plus imposé à Édimbourg dans le Tournoi depuis le 8 mars 2014 et un succès 19-17. Oui il y a bien eu cette victoire lors de la coupe d’Automne des Nations, mais les équipes étaient remaniées.

Et plus qu’un terrain, c’est une équipe qui ne réussit pas aux Bleus de l’ère Galthié. En 2021, les Écossais étaient venus s’imposer au Stade de France. Privant ainsi les Bleus d’une victoire finale. L’équipe de Gregor Townsend monte en puissance au fur et à mesure des années et devient, lors de chaque Tournoi, plus dangereuse. Après avoir battu les Anglais en ouverture de la compétition 2022, les Écossais sont tombés au Pays de Galles.

Alors que les Bleus n’arrivent plus à s’imposer à Edimbourg, Murrayfield n’est pas une forteresse imprenable. En témoignent les revers subis par Finn Russell et les siens face à l’Irlande et le Pays de Galles, en 2021. Deux très courtes défaites (24-27 et 24-25) qui confirment les progrès que doit faire cette équipe.

Ce samedi 26 février 2022, Gregor Townsend devra composer sans de nombreux titulaires, à l’image de ses deux troisième ligne Hamish Watson et Matt Fagerson, ou encore Ritchie Gray. La première ligne est également touchée par de nombreuses absences. Les Bleus pourraient profiter de ces manques pour s’imposer et prouver que même leur « bête noir » ne les effraient plus. Afin de continuer à rêver du Grand Chelem.

La bataille aérienne encore au centre des débats

Qui dit Écosse, dit mauvais temps. Rajoutez un samedi de février et la pluie ainsi que le vent pourraient être de la partie à Murrayfield. Dans ces éventuelles conditions, le jeu au pied pourrait être beaucoup plus utilisé que prévu afin d’assurer une pression sur l’adversaire. Face à l’Irlande, les Bleus et notamment son arrière Melvyn Jaminet ont été mis en difficulté dans le secteur aérien lorsque les Irlandais ont abusé des coups de pied. Si le XV du Trèfle a eu autant recours à ces jeux au pied, c’est bien car Gibson Park et les siens avaient identifié la faiblesse des Français dans ce secteur.

Le sélectionneur, Fabien Galthié a lui-même évoqué ce problème lors de la conférence de presse d’avant-match : « Ça se joue sur des détails dans ce secteur. Pourquoi nous ne serions pas les rois du jeu aérien samedi ? Il faudra être capable d’enchaîner les phases de jeu au sol et dans les airs. Nous travaillons ce secteur du qui est pour nous essentiel. » Le staff des Bleus travaille donc ce secteur. Mais face à l’Écosse et à son capitaine Stuart Hogg, excellent dans ce domaine, Melvyn Jaminet et les siens sont attendus. Yoram Moefana, qui n’a pas l’habitude d’évoluer au poste d’ailier, pourrait bien être visé par de nombreux coups de pied ce samedi.

Vilière absent, Moefana à l’aile

Fabien Galthié a dévoilé, jeudi 24 février 2022, la composition de l’équipe qui défiera l’Écosse. Par rapport aux quinze joueurs victorieux au Stade de France face à l’Irlande, seul un sera absent : Gabin Vilière. Auteur d’une énorme performance face au XV du Trèfle, l’ailier toulonnais a subi une fracture du sinus. Pour le remplacer, Yoram Moefana, habitué au poste de centre, sera titulaire à l’aile.

Un choix expliqué par Fabien Galthié : « La question s’est posée avec Matthis Lebel qui fait de bons entraînements avec nous et qui est un ailier de métier. Nous avons pris cette décision face à une équipe d’Écosse très physique et qui propose un jeu très direct. Yoram a la capacité de répondre coup pour coup contre des ailiers qui marchent sur l’eau actuellement. » Le joueur du l’UBB doit également sa titularisation à une très bonne performance face à l’Irlande. Si on lit entre les lignes, le Bordelais apporte plus de garanties que Matthis Lebel, notamment dans le secteur défensif où les Bleus seront grandement attendus par des Écossais.

Yoram Moefana glissant à l’aile, un poste de centre s’est libéré. Et c’est Jonathan Danty qui formera la paire de centre avec Gaël Fickou. Le Rochelais, touché à la cheville face à l’Italie, n’avait pu participer à la rencontre face à l’Irlande. Alors que Virimi Vakatawa aurait pu intégrer le XV de départ, le centre francilien a été relâché.

Face à un adversaire qu’ils n’arrivent pas à vaincre depuis l’arrivée de Fabien Galthié, les Bleus ont l’occasion d’afficher leur nouveau statut. Après une excellente victoire contre l’Irlande, le XV de France possède une voie royale pour enfin remporter le Tournoi des VI Nations. Mais on connaît trop bien notre équipe pour ne pas atténuer la situation. Antoine Dupont & co devront être très sérieux pour affronter cette équipe d’Écosse très joueuse. Rendez-vous ce samedi 26 février 2022 à 15 h 10 à Murrayfield pour écouter ce merveilleux hymne qu’est Flower of Scotland. Et quelques minutes plus tard, assister à une rencontre qui s’annonce très plaisante. 

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