NBA

Westbrook : le triple-double du bonheur

Avec ses 22 points, 10 rebonds et 10 offrandes, Russell Westbrook a retrouvé le sourire et les joies du triple double. Le meneur de jeu a été intéressant de bout en bout, clutch à plusieurs reprises. Et ce, pour aller arracher un succès qui fait du bien à tout un groupe (128-123 à Toronto après OT). Focus.

Les Lakers sont apathiques depuis environ quinze jours, incapables de gagner à l’extérieur (onze défaites de suite, série terminée avec ce succès à Toronto) et incapables de tout simplement jouer au basket. Dans ce marasme total, Russell Westbrook ne surnage pas. Il est même la principale cible des critiques depuis de nombreuses semaines, lui qui a encore été interpellé par un fan avant le match à Toronto.

Consistance globale

C’est donc au Canada que Russ West, samedi 19 mars 2022, a retrouvé de la superbe, avec des actions marquantes qui peuvent, pourquoi pas, conditionner sa fin de saison. Surtout quand on connait le joueur et son besoin quasi pathologique d’avoir foi en son basket.

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Dès le début de la partie, Russ West est dans le ton. Grâce à un bump, il se libère l’accès au cercle et il est très bien servi par un LeBron James inspiré. Ensuite, avec son énergie, Russell Westbrook fait des erreurs. Quelques pertes de balle, une défense parfois poreuse, mais c’est un joueur qui n’a pas confiance. Il arrive cependant à trouver sa place en perçant une défense canadienne centrée sur LeBron James. Dans la première mi-temps, il termine avec une fiche de 14 points, 4 rebonds, 4 passes et des pourcentages au tir intéressants.

Triple-double, clutch, ça faisait longtemps

Peu en verve dans la deuxième mi-temps, le ballon ayant été monopolisé par LeBron James, Russ West tente d’avaler les espaces, reste mobile pour au moins donner des espaces à ses partenaires. Austin Reeves, Malik Monk, Avery Bradley, s’en servent. Pendant plusieurs minutes, Russell Westbrook a essayé d’essayer autrement que par l’apport statistique. Ce n’est pas du grand basket, ce n’est pas tactique, mais le basket est un sport de mouvement où même si on n’est pas dans une action, on peut tout de même servir la cause de ses co-équipiers.

C’est dans le dernier quart-temps que le numéro 0 se révèle précieux. Dans la première partie du clutch, les Lakers retrouvent un niveau de jeu abyssal, aucune préparation, avec des joueurs qui se contentent de donner le ballon à LeBron James pour qu’il fasse la différence. Un avé maria, dont lui seul a le secret, permet aux Lakers de rester au contact alors que Gary Trent monte en température en scorant deux shoots consécutifs du parking. Les Raptors ont alors trois points d’avance à quelques secondes du terme et ils ont le ballon. C’est dans les ultimes instants que Russell Westbrook sort du bois.

Une interception à l’envie sur Scottie Barnes – qui fait un match énorme par ailleurs -, une montée de balle conquérante, et un tir. Au départ de celui-ci, il ne faut pas se mentir, peu sont ceux qui croient à l’égalisation (27,7 % du parking en 2021/22…). Et pourtant. Le meneur s’arrête à hauteur de la ligne, recule mécaniquement son pied droit qui touchait la ligne, dégaine sans insister sur le “jeter” du poignet… Et ça rentre. Egalisation. C’est toute un groupe qui exulte avec sa star. Sur le visage de Westbrook, on remarque l’esquisse d’un sourire.

Après un rapide check vidéo, le panier est accordé et compte trois points. Les deux équipes partent en prolongation. Le visage de Russ n’est plus le même. Il encourage ses troupes, il attaque le cercle avec plus de détermination, comme libéré d’une énorme chappe de plomb. En transition, il déborde et il sert Austin Reeves qui manque la punition dans le corner. Mais Russell Westbrook est incisif et précis. Dans le clutch de l’overtime, il percute, se stoppe, voit Bradley dans le corner et le sert dans les conditions idéales. L’arrière transforme et donne quatre points d’avance aux Lakers. C’est trop pour Toronto, alors qu’il ne reste que quelques secondes à jouer.

Si LeBron James a été encore une fois énorme (36 points, 9 rebonds, 7 passes), ce succès des Lakers porte aussi le sceau de Russell Westbrook. Et aussi de Wenyel Gabriel, auteur d’un gros match et d’un contre très clutch. Brodie a semblé enfin libéré pendant quelques actions, et c’est toute la planète NBA qui ne peut que s’en réjouir. Est-ce un simple écran de fumée ou alors le début d’une étincelle ? Rendez-vous demain dans l’ancien théâtre de ses exploits, Washington, pour un nouvel épisode…

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