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Ces joueuses qui enflammeront la terre battue

En route pour la saison qui retourne le tennis européen, la fameuse saison sur terre battue démarre. Et la bonne nouvelle, c’est qu’elles sont nombreuses à prétendre remporter l’un des tournois. Inévitablement, il faudra en parler. Inévitablement, elle fait office de grandissime favorite. Après avoir réalisé, l’exceptionnelle passe de 3 en enchaînant les 3 Masters 1000 du début de saison avec une victoire à Doha, à Indian Wells et à Miami, Iga va-t-elle tout rafler sur terre ou connaîtra-t-elle un coup d’arrêt ? Il faut dire que cet enchaînement assez exceptionnel place, la nouvelle numéro une mondiale, Iga Swiatek comme la plus sérieuse de toutes les prétendantes.

Alors que de nombreuses joueuses n’ont pas supporté l’enchaînement des deux masters 1000, nombreuses reviennent à la compétition, elle tient debout et ne s’essouffle pas. Physiquement apte, psychologiquement prêtetennistiquement au point, que pourrait-il arriver à Iga Swiatek qui va entamer sa partie préférée de la saison, la terre battue.

Un beau programme

Chez les dames, il y a 8 tournois pour le circuit principal. Charleston, un WTA 500 et Bogota un WTA 250 pour se lancer, hors Europe. À Charleston, les joueuses y voient une bonne étape de transition pour clore les tournois aux Etats-Unis et s’adapter à la terre.

Le premier rendez-vous européen se passe sur un WTA 500 à Stuttgart, les premières tendances se dégagent sur les joueuses en forme sur terre. Mais il ne faut pas oublier que c’est une terre rapide et que le tournoi se joue en indoor. Donc il y a là un net avantage pour les bonnes joueuses sur dure qui manient la balle sur terre. L’année passée, la néo retraité en tennis, Ashleigh Barty avait pris le meilleur sur la Biélorusse, Aryna Sabalenka.

En même temps à lieu le WTA 250 d’Istanbul qui se joue en extérieur. Les grands rendez-vous s’enchaînent avec le Master 1000 de Madrid, un tournoi qui se joue à plus haute altitude, qui est une surface assez rapide. Arrive ensuite le Master 1000 de Rome, parfait récapitulatif avant Roland-Garros. Surface plutôt lente qui se rapproche des conditions attendues à la Porte d’Auteuil. Les échanges seront plus longs, les combats plus incertains. Pour les joueuses qui auront besoin de plus de temps, deux WTA 250 s’offriront à elles pour les derniers réglages, celui de Rabat et de Strasbourg. Puis le 22 mai place au dénouement final, Porte d’Auteuil.

Rappelons qu’il y a une nouvelle lauréate depuis 6 ans. Alors voici une petite liste des joueuses à ne pas louper sur la saison sur terre.

Iga Swiatek, nouvelle au pouvoir, couronné une deuxième fois à Paris ?

Tous les voyants sont au vert pour Iga. Même si elle nage en plein bonheur, qu’elle semble si puissante, si facile et bluffante. Il faut rappeler que lorsqu’on doit supporter tant d’attentes, la pression peut faire déjouer. Jusqu’à preuve du contraire, cela ne touche pas Iga, préparé et suivie par une coach mentale spécialisée dans le sport depuis son adolescence. Celle qui vise la passe de deux à Paris, va tenter de marcher dans les pas de son illustre modèle, Rafale Nadal qui en a déjà remporté 13 lui.

Après son sacre l’année passée, Barbora Krejcikova, une lauréate pas si attendue 

La Tchèque, gagnante surprise, émet des doutes. Nouvelle numéro deux mondiale début avril, elle traîne une blessure au coude qui la tient éloigné des courts depuis le début d’Indian Wells. Lauréate de Roland-Garros, l’année passée, elle ne débute pas la saison sur terre de la meilleure des façons.
Il faudra voir quel niveau elle arrivera à atteindre, mais il sera difficile pour de réussir même prouesse qu’en 2021.

Anett Kontaveit, une année sur deux de réussite sur terre

Et si elle se relançait ? Si elle récidivait ? Anna Kontaveit est une des bonnes interrogations de cette saison sur terre battue. Après une fin de saison et un début 2022 assez canon, l’Estonienne qui a impressionné sur dure s’était retrouvée sans carburant. Peut-être serait-ce un bien pour un mal, elle arrive avec les batteries rechargées à l’attaque de cette partie de la saison sur terre. 
Mais ses dernières vraies références sur terre remontent à 3-4 ans. Pas vernie, elle était tombée sur des gros poissons l’année dernière en jouant SabalenkaSakkari et Swiatek à Stuttgart, Madrid et Roland. Difficile contre des joueuses très fortes sur terre. À voir dans quelles dispositions elle se présente sur terre battue.

Paula Badosa, révélation l’année passée, en lice pour garnir son armoire à trophée 

Plus le temps passe, plus la nouvelle porte drapeau espagnol démontre de nombreuses similitudes avec son aîné Garbine Muguruza. Cette véritable punchneuse, très adroite avec son revers, nous ferait un beau cadeau en étant couronné sur la terre. L’année dernière, elle avait brillé, et s’était fait découvrir au grand public. C’était la sensation pour les Espagnols qui ne la connaissait pas ou peu. En ralliant les demi-finales du Master 1000 de Madrid où elle avait fait vaciller Krejcikova et Sevastova entre autres, avant de s’incliner devant la néo-retraitée, Ashleigh Barty. Avant d’être quart de finaliste à Roland-Garros, elle avait disputé deux demi-finales à Charleston et Belgrade.
Badosa avait pris rendez-vous et une chose est sur c’est que l’Espagnole a coché Madrid.

Badosa va de nouveau briller sur terre cette année avec sûrement un titre à la clé. 

Et maintenant qui voilà ? C’est Maria, celle qui performe quand on ne l’attend pas

Demi-finaliste à Roland l’année passée, elle avait très bien fini sur terre. Inattendue à ce stade de la compétition, la Grecque avait sorti la lauréate de 2020, Iga Swiatek en deux sets maîtrisés, en patronne. Cette année, elle sera attendue. En forme en ce début de saison, sa sortie, surprise au premier tour de Miami, laisse espérer que Maria Sakkari a préparé tranquillement la saison sur terre battue. 4e mondiale, l’Athénienne aura les cartes en main.

La grande Aryna, affamée de succès : la terre battue comme alliée

Pourquoi pas elle ? La Biélorusse a tellement le profil pour tout écraser sur terre. L’année passée, elle avait remporté le Master de Madrid avant de sortir trop tôt à Paris, comme souvent.
Depuis deux ans, elle est placée comme l’une des favorites. Après avoir franchi l’étape Master 1000, il ne lui en manque plus qu’une, le Graal tout-puissant, un Grand Chelem. Alors, à l’heure où Swiatek aura toute la pression, Aryna réussira-t-elle là où elle a jusqu’ici échoué ?

La terre battue, c’est de la glisse

Attendu, très attendu cette saison, Ons Jabeur, adore cette surface. Ce qu’elle préfère, la sensation de glisse. 

10e mondiale, la Tunisienne de 27 ans tentera de confirmer les belles performances entrevues sur terre l’année dernière. La championne de Roland-Garros junior en 2011, affiche plus de 70 % de réussite sur terre battue dans sa carrière. Ce qui est confirmé, c’est qu’elle arrive pleine de fraîcheur et heureuse de jouer cette saison sur terre battue. 

Rallier Patrick Mouratoglou, choix fort de Simona pour retrouver le sommet

Comment ne pas citer, la joueuse qui faisait à chaque fois office de favorite sur la partie de saison sur terre. Simona Halep, âgée de 30 ans maintenant, n’a pas eu la réussite souhaitée l’année passée. Revenue à un niveau plus proche de ces standards, la Roumaine, actuellement gênée par une déchirure, va débuter la saison sur terre en Europe. Ambitieuse, elle vient de choisir Patrick Mouratoglou comme nouveau coach. Dès que ce nouveau duo se connaîtra, Halep retrouvera les sommets. Peut-être dès cette saison sur terre ? Ce serait incroyable, mais Simona a une alchimie particulière avec la terre battue, qui lui a souvent souri.

Cori Gauff, c’est maintenant

C’est à ce moment que Cori Gauff brille de mille feux. La terre, les batailles, les glissades, c’est ça qui anime l’Américaine. Très à l’aise sur l’ocre, la 15e mondiale à un beau coup à jouer cette année. Après le palier franchit la saison passée en se hissant jusqu’en quart de finale de Roland-Garros, qu’elle avait perdu alors qu’elle faisait parfois jeu égal avec la future lauréate. Gauff est à coup sûr, l’une des joueuses à attendre. Cette année plus que les autres, elles sont peu nombreuses à pouvoir lui barrer la route sur terre alors elle devra en profiter. Cori a une réelle chance de gagner un titre sur terre cette saison.

Karolina Pliskova, une saison à lancer

Tout juste revenue, après de longs mois d’absence, la Tchèque n’est pas encore dans le rythme. Performante sur terre battue et très à l’aise sur les surfaces plus lentes comme à Rome, Karolina ne sera pas l’une des grandes dames du début de saison sur terre. Mais attention à cette joueuse qui aime beaucoup le Master italien et qui arrivera en forme à la fin de la saison sur l’ocre.

Oh Tamara, on sait que tu aimes cette surface-là

Demi-finaliste à Roland-Garros l’année passéeZidansek est une joueuse redoutable sur terre battue et elle sait se sublimer sur l’ocre. Très engagée, cette droitière fait souvent mal sur cette surface. Impassible, elle avait dégoûté Badosa l’année passée avec ses coups droits télécommandés et ses amortis assassines. Peu connue, il faudra s’en méfier, car elle a de bonnes références sur cette surface.

Naomi Osaka, performera sur les terres plus rapides

On l’a senti pleine de fraîcheur, poussé par un nouvel élan. Elle a disputé la finale de Miami, dans une atmosphère différente, relâchée. Cela va prendre du temps, mais l’optimisme règne. Attention ! Il ne faut pas oublier que l’histoire entre la terre battue et Naomi n’a jamais fait d’étincelles pour l’instant. 

Angélique Kerber et ses mystères

Devenue imprévisible après avoir été, l’une des figures du circuit, l’Allemande a laissé entrevoir une lueur d’espoir. Cet espoir est venu de sa belle performance contre Iga Swiatek à Indian Wells. On l’a vu rivaliser et faire douter la Polonaise. Une grosse incertitude pour elle, concerne sa capacité à enchaîner. Son corps ne supporte pas bien l’épreuve infligée par une telle surface. Elle avait montré du mieux l’année passée, mais avant cela, elle n’avait pas de références. 
Ce qu’il faut savoir sur Angélique, c’est que le tennis n’occupe plus la plus grande place dans son esprit, elle qui a conscience d’avoir déjà connu le succès. L’Allemande, touchée profondément par les contextes de pandémie et de guerre, ne vise plus les sommets.

Jelena Ostapenko, brillera-t-elle à nouveau ?

Brillante en ce début de saison, elle a connu un coup d’arrêt sur la tournée américaine. Malgré les particularités qu’on lui connaît et des passages à vides indissociables, cette joueuse atypique est à prendre au sérieux sur la terre battue. Malheureusement, la Lettone n’a jamais su capitaliser sur son sacre parisien de 2017. Rome avait laissé entrevoir de belles choses l’année passée pour elle. Il faudra plus l’attendre sur les terres battues de Rome et de Paris, là où le rythme lui convient mieux.

Revenu sur le devant de la scène, l’envol d’Amanda Anisimova est pour bientôt

Est-elle prête ? Va-t-elle à nouveau embraser la terre battue qu’elle chérie tant ? Amanda semble de retour dans cette année 2022. Bien en jambe et très motivée, elle veut retrouver le plaisir et la joie que lui procure ce sport. Rien de mieux qu’une bonne saison sur terre battue pour relancer l’Américaine qui envoie des signaux positifs depuis le début de la saison. Au rendez-vous à Charleston, ses victoires contre Putintseva et Sabalenka sont de bons augures.

Sur l’ocre, c’est une toute autre joueuse. Davantage à varier la longueur de ses balles, elle sait qu’elle adopte le bon tempo sur la terre battue. Il faudra compter sur jeune joueuse de 20 ans.

Anastasia Pavlyuchenkova, pressée de fouler les courts

Absente depuis l’Open d’Australie, la Russe devrait revenir prochainement sur les courtsFinaliste, l’année passée à Roland-Garros, il faudra qu’elle soit en forme, car elle aura de nombreux points à défendre, elle qui avait notamment disputé les demi-finales à Madrid. La droitière qui a toujours eu un jeu adapté à la terre battue pose de nombreux problèmes à ses adversaires avec son style offensif qui lorsqu’il est bien exécuté, étouffe l’opposante.

Bogota-Paris, pour Maria Camilla

Maria Camila Osorio Serrano, la jeune colombienne, méconnue du grand public, aura son coup à jouer. Auteure d’une bonne première partie de saison sur dure, avec quelques gros résultats, Osorio Serrano retrouve sa surface fétiche. D’ailleurs, en 2021, elle a fait parler d’elle en remportant le tournoi de Bogota contre Tamara Zidansek, pas une mince affaire. L’avenir s’annonce radieux pour cette joueuse qui comptait 16 victoires pour 3 défaites sur l’ocre la saison passée en ayant disputé 4 tournois : Bogota, Charleston, Belgrade et Roland-Garros.
Cette saison sur terre devra lui permettre de confirmer et de se montrer un peu plus, elle qui est classée 33e mondiale. La joueuse de 20 ans est à suivre de près !

Madison, aura-t-elle les clés cette année ?

Elle était absente durant quelques mois, puis elle s’est remise la tête à l’endroit pour venir tutoyer les sommets du tennis en 2022. L’Américaine, à l’aise sur terre depuis plusieurs années, devra se montrer cette fois. Demi-finaliste à Roland-Garros, il y a 4 ans, Madison Keys à le rythme dans la peau quand il s’agit de glisser sur la terre. Remonté à la 24e place mondiale, il faudra s’en méfier, car elle a toujours eu les clés pour débouter les terriennes.

Devant vous se dresse, de nombreux noms de joueuses qui joueront un rôle primordial sur cette saison sur terre battue. Bien que Swiatek possède une longueur d’avance, il faudra assurément compter sur des joueuses comme Sabalenka, Gauff, Badosa et Sakkari. Alors branchez-vous et admirer ces glissades et ces combats.

(Crédit photo : Corinne Dubreuil/FFT)

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