Draft NBA

Profil NBA Draft 2022 : Hugo Besson, une grosse pointure venue de NBL.

Évènements indissociables des sports aux États-Unis, les drafts sont le moteur du renouvellement perpétuel des grandes ligues sportives nord-américaines. Coup de théâtre, coup du destin, déceptions, interrogations… Les drafts sont des éléments essentiels de la culture sportive américaine. Après une March Madness qui a, comme à son habitude, réservée son lot de surprise, la draft NBA 2022 est la nouvelle date importante pour les prospects de NCAA, G-League, OTE et FIBA. L’occasion pour le CCS de se mobiliser pour vous proposer un profil détaillé des meilleurs prospects. Sans hiérarchie particulière, vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour connaître les futurs rookies, voire même les futures stars de la NBA.

HUGO BESSON

Source : basketusa.com

Date de naissance : 26 avril 2001 – Classe : /

Université : New Zealand Breakers (NBL) – Bilan 2021/2022 : 5v/22d

Poste : Combo Guard

Mensurations
Taille : 194 cm – Poids : 89 kg – Envergure : ? cm

Statistiques saison
25 matchs joués // 13,9 pts // 3,9 rebs // 2,5 asts // 0,5 stls // 0,0 blk
27,4 minutes joués/match // 38,6% FG // 30,8% 3pts // 79,5% FT // 1,8 Tov // 3,3 PF

PROFIL

CONTEXTE PERSONNEL & COLLECTIF
Issu d’une famille noyée dans le basket, Hugo Besson a grandit depuis toujours autour de la balle orange. En effet, avec un père joueur puis entraîneur au JA Vichy de même que son oncle et son grand-père, Hugo a le basket dans le sang. Après avoir commencé sa formation aux Sharks d’Antibes puis dans l’illustre club formateur qu’est l’Elan Chalonnais, Hugo Besson est prêté au Saint-Quentin Basketball, en Pro B, pour la saison 2020-2021. Il ne lui en fallait pas plus pour montrer l’étendue de son potentiel. Il fini la saison de Pro B avec une moyenne de 19,5 points/match, un titre de meilleur scoreur du championnat (à seulement 19 ans) et celui de meilleur espoir de Pro B. Après avoir dans un premier temps inscrit son nom à la draft NBA 2021, il décide finalement de se retirer pour parfaire son développement afin d’augmenter ses chances d’être appelé pour la prochaine draft NBA.
Pour cela, il décide donc de signer en NBL, le championnat océanique ayant développé de jeunes joueurs tels que LaMelo Ball, RJ Hampton ou encore Josh Giddey. Il rejoint alors les New Zealand Breakers où il ne lui aura fallu que quelques matchs avant d’éclabousser la ligue de son talent. 26pts/8rbds pour son 2e match, 25pts/5rbds/2asts pour son 3e match et voilà la machine lancée. Il y aura eu des hauts et des bas, quelques pannes d’adresse, beaucoup de défaites au classement, mais globalement, Hugo Besson sort d’une saison très aboutit sur le plan individuel. De quoi lui permettre d’accrocher un premier tour à la draft NBA 2022 ?

DESCRIPTION DU JOUEUR
Hugo Besson montre depuis plusieurs saisons une réelle qualité de scoreur. Ce qui rend le scoring de Hugo Besson très intéressant, c’est notamment sa polyvalence. Ce n’est pas un joueur qui tir que d’une seule façon, même si le tout manque encore de régularité et d’efficacité. Catch And Shoot, Pull up, à 3pts, à mi-distance, aux lancer-francs etc. Hugo Besson peut marquer de plusieurs façons. La mécanique est bonne et son handle lui permet de se créer aisément de l’espace, qualité qu’il utilise beaucoup à mi-distance et de plus en plus derrière la ligne des 3pts où l’on sent qu’il gère déjà bien la distance NBA. Aisance qui se ressent dans son shoot car si l’efficacité n’est pas toujours au rendez-vous, Hugo Besson n’a peur de rien et a une énorme confiance en son tir, en atteste les 6,2 tentatives/match à 3pts !
Ses déplacements sans ballon sont également efficaces. D’ailleurs sa capacité à pouvoir jouer à la fois loin du ballon mais également en tant que porteur de balle est très intéressante pour sa projection en NBA puisqu’il ne serait pas surprenant de le voir être utilisé massivement en situation offball lors de ses premiers pas en NBA (en fonction de la franchise dans laquelle il tombe).
Il peut également créer pour les autres. Ce n’est pas un playmaker élite ni un pass-first player, mais c’est un très bon gestionnaire de Pick&Roll (un des systèmes les plus utilisés en NBA, rappelons-le) et son QI Basket demeure un réel atout. Quoiqu’il en soit ses qualités de playmaking sont meilleures que ce que son nombre de passes décisives/match pourrait nous laisser croire. Effectivement, au fûr et à mesure que la saison avançait, on a vu un Hugo Besson plus en confiance, plus sûr de lui et tout particulièrement dans le playmaking où il était de plus en plus responsabilisé. Ce qui lui a permis de nous montrer une belle palette de passe, à une main, à deux main, à rebond, en alley-oop. Cette évolution est d’ailleurs criante au niveau des statistiques puisque sur sa première partie de saison (12 premiers matchs), Hugo Besson tournait à 1,2 asts/match de moyenne. Sur la deuxième partie de saison (13 derniers matchs), il tourne à 3,8 asts/match !

Cependant, il est compliqué de lui attribuer l’étiquette de scoreur 3 niveaux car la finition près du cercle reste à améliorer. Bien qu’il soit assez explosif du bas du corps, le haut du corps manque de puissance ce qui l’empêche de finir de manière régulière et efficace dans le trafic proche du panier. Ses pourcentages sont pour l’instant très moyen (39% au tir global, 31% à 3pts). Et bien qu’ici, on est persuadé qu’il est un meilleur shooteur que ce que montre ses pourcentages, il faudra tout de même faire preuve d’une plus grande régularité pour convraincre ses futurs coachs NBA.
Mais le gros point noir du français se situe de l’autre côté du terrain. Pas très grand, pas très costaud notamment du haut du corps, une mobilité latérale moyenne, le centre de gravité pas assez abaissé lors des situations de un contre un... Vous l’aurez compris, la défense n’est clairement pas le point fort d’Hugo Besson. Et s’il peut, grâce à son QI Basket, chiper quelques ballons en coupant des lignes de passes, et être un défenseur offball honnête, ça reste un défenseur sur l’homme très limité qui fait encore beaucoup de fautes (plus de 3 fautes/match en 27 minutes de temps de jeu) et qui risque d’être mis à mal par les attaquants toujours plus rapides et athlétiques de la Grande Ligue.

✔️ FORCES

  • Gestion du P&R / Playmaking
  • QI Basket
  • Polyvalence de shoot

FAIBLESSES

  • Qualités athlétiques moyennes
  • Défense onball / rigueur défensive
  • Manque de puissance du haut du corps

📈 SWING SKILL

  • Régularité et efficacité au tir

PRÉDICTION DRAFT 2022

Milieu de second tour (places 40-50)

Equipes potentiellement intéressées : Minnesota Timberwolves, Golden State Warriors

Chez les Timberwolves, Hugo Besson pourrait se développer tout en ayant de belles opportunités. En effer, la rotation à la mène étant vite limité derrière Russell, il pourrait très rapidement récupérer quelques minutes à Beverley ou McLauglhin. Notamment avec le coach Chris Finch qui ne semble pas hésiter à donner sa chance aux plus jeunes (15min/match pour Reid et Nowell par exemple).
Du côté de la baie d’Oakland, le contexte est différent. Avec un trio Curry-Thompson-Green à l’aube de leur fin de carrière, Golden State va tout faire pour jouer le titre encore 2 ou 3 saisons. Cela implique donc de ne pas s’encombrer avec des jeunes à développer. Ainsi, la possibilité d’utiliser le système de Draft&Stash sur Hugo Besson aurait du sens. Les Dubs posséderaient les droits du français et le français lui pourrait continuer à se développer pendant encore un an ou deux en NBL pour potentiellement rejoindre les Warriors quand il sera prêt. Toutefois, il est également possible que le Front Office de Golden State décide de le conserver dans l’effectif et lui donner sa chance après quelques aller-retours en G-League, comme ils ont pu le faire pour Kuminga et Moody notamment.

TIER DU CCS : Tier « Fin de rotation »

Si la comparaison facile serait de dire que Hugo Besson ressemble à une sorte de Tyler Herro, la réalité est tout de même différente. Sélection de tir, régularité au shoot, finition près du cercle… Nombreux sont les points où Hugo Besson doit encore travailler pour espérer atteindre le niveau du 6e homme du Heat. Toutefois, le profil est similaire et Besson pourrait rendre de fiers services à une équipe en mal de playmaking et de scoring en sortie de banc, notamment dans un rôle de 3e meneur par exemple. Mais il est fort probable que cela ne soit que dans un an ou deux, quand le joyau français sera plus “peaufiné”. Et si le français ne parvient pas à percer en NBA, il ne fait aucun doute qu’un grand club d’Europe en ferait l’une de ses recrues phares.

*Tiers du CCS, explications. Il est très difficile d’estimer le devenir d’un prospect. Pour embrasser au mieux le potentiel de ces jeunes joueurs, le CCS vous propose une hiérarchisation par « tiers », ou « groupes à potentiel ».
Groupe 1 : Tier « potentiel All-Star », facile à deviner, le prospect à le potentiel pour devenir un All Star.
Groupe 2 : Tier « Starter ++ », le joueur peut très bien devenir la deuxième ou la troisième option de sa franchise.
Groupe 3 : Tier « Starter/6ème homme », rôle player important ou leader de la second unit.
Groupe 4 : Tier « Rotation importante », 8ème ou 9ème, toujours précieux avec un rôle défini.
Groupe 5 : Tier « Fin de rotation », 10ème ou 12ème homme avec peu de minutes, un plafond limité mais pouvant rendre de précieux services.
Groupe 6 : Tier « G-League/2Way », pour eux, il faudra se battre pour espérer avoir un avenir en NBAmais tout reste possible pour les éclosions tardives.

Retrouvez tous nos profils de la Draft NBA 2022 ici !

Tier « All-Star »

Tier « Starter ++ »

Jaden HardyHarrison IngramBen MathurinJohnny Davis

Tier « Starter/6e homme »

Patrick BaldwinNikola JovicBryce McGowensMoussa DiabatéCaleb Houstan

Tier « Rotation importante »

Jabari WalkerSpencer JonesDyson DanielsDereon SeabronMarJon BeauchampWalker KesslerJaylin WilliamsCaleb LoveChristian Braun

Tier « Fin de rotation »

Wendell Moore JrJulian ChampagnieIsmaël KamagatéJaime Jaquez JrTrayce Jackson-Davis

Tier « G-League/2Way »

Andrew Nembhard

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