Évènements indissociables des sports aux États-Unis, les drafts sont le moteur du renouvellement perpétuel des grandes ligues sportives nord-américaines. Coup de théâtre, coup du destin, déceptions, interrogations… Les drafts sont des éléments essentiels de la culture sportive américaine. Après une March Madness qui a, comme à son habitude, réservée son lot de surprise, la draft NBA 2022 est la nouvelle date importante pour les prospects de NCAA, G-League, OTE et FIBA. L’occasion pour le CCS de se mobiliser pour vous proposer un profil détaillé des meilleurs prospects. Sans hiérarchie particulière, vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour connaître les futurs rookies, voire même les futures stars de la NBA.
CHRISTIAN KOLOKO

Date de naissance : 20 juin 2000 – Classe : Junior
Université : Arizona Wildcats (PAC-12) – Bilan 2021/2022 : 33v/4d
Poste : Pivot
Mensurations
Taille : 216 cm – Poids : 102 kg – Envergure : 223 cm
Statistiques saison
37 matchs joués // 12,6pts // 7,3 reb // 1,4 ast // 0,8 stl // 2,8 blk
25,4 minutes jouées/match // 63,5% FG // – % 3pts // 73,5% FT // 1,6 Tov // 2,8 PF
PROFIL
CONTEXTE PERSONNEL & COLLECTIF
Dans la plus pure tradition camerounaise, Christian Koloko marche sur les traces de ses aînés qui ont eu l’opportunité de rejoindre la NBA. Joël Embiid, Pascal Siakam ou encore Luc Mbah a Moute sont autant de noms auxquels rêve d’ajouter le sien le pivot d’Arizona.
Débutant par le football dans son pays natal, les prédispositions physiques de Koloko le font rapidement se tourner vers les parquets. Âgé d’à peine 12 ans, il nourrit déjà de grandes ambitions. Cinq années plus tard, il fait le choix de rejoindre les États-Unis et Lake Balboa où se situe la Birmingham High School. Débute alors l’apprentissage de l’anglais et de la mentalité locale. Son ascension se passe à merveille et lors de sa saison Senior, il rejoint Sierra Canyon où il côtoie Scottie Pippen Jr, Kenyon Martin Jr et Cassius Stanley. Tentant de reproduire les moves d’Hakeem Olajuwon ou de Kevin Durant, le pivot camerounais travaille sans relâche et ne ménage pas ses efforts. Il n’en oublie toutefois pas d’être assidu dans ses études car dans la famille Koloko, on a la tête bien faîte.
Son père, Jean-Paul Koloko est titulaire d’une maîtrise de l’Université de Hartford. L’une de ses sœurs est déjà cheffe d’entreprise et les trois autres ont toutes un diplôme supérieur. Pris sous l’aile de Stéphanie, sa sœur résidant aux États-Unis, Christian Koloko se prépare à l’avenir mais pas forcément à être un basketteur professionnel. En effet, plus jeune, le pivot était long mais plutôt frêle.
Lorsqu’il rejoint Arizona, Koloko joue peu. Barré par Zeke Nnaji ou Chase Jeter, il doit attendre sa saison Junior pour exploser réellement. L’arrivée sur le banc de Tommy Lloyd joue un rôle prépondérant dans cette montée en puissance. La confiance semble de mise car le coach d’Arizona sait y faire avec les joueurs internationaux. Le camerounais impose son physique dans les raquettes NCAA et il obtient le titre de Defensive Player of the Year et de Most Improved Player de la PAC-12 Conference.
DESCRIPTION DU JOUEUR
Comment décrire le profil de Christian Koloko sans commencer par ses mensurations impressionnantes ? Très grand et très long, sa simple présence sur le terrain dissuade ses adversaires. Ces derniers n’osent que très peu s’aventurer dans la raquette d’Arizona car le camerounais est l’un des tous meilleurs protecteurs de cercle en NCAA. S’il a tendance à sauter sur les feintes de shoot, il n’en reste pas moins efficace au contre avec 2.8 tirs déviés par match. Plutôt mobile sur les appuis, il parvient à défendre les joueurs plus petits lorsqu’ils drivent vers le cercle. Si il doit sortir au large pour un close out, il fera l’effort pour ne pas être trop en retard sur son adversaire. Toutefois, ce physique fin et longiligne a mis en lumière quelques difficultés face à des intérieurs plus costauds et plus véloces. Lorsque ces derniers jouent dos au panier, il se fait bouger et semble parfois avoir du mal à leur tenir la dragée haute.
Christian Koloko est également un bon rebondeur. Plus de sept prises par match mais surtout près de trois rebonds offensifs. Le pivot va à la bagarre sous le panier et offre de nombreuses secondes chances à son équipe. Il tourne à 12 % de rebonds offensifs lorsqu’il est sur le terrain. Ce chiffre est déjà important mais c’est le plus faible total de ses trois années NCAA. En effet, l’an passé, il captait plus de 15 % de rebonds offensifs et lors de son année freshman plus de 13 %. Cela démontre toute l’habileté dans l’exercice du natif de Douala.
Offensivement, Christian Koloko n’est pas un joueur qui aime jouer au large. Au contraire, il aime être proche du cercle et est plutôt efficace lorsqu’il est dans cette zone (74 % de réussite). Si la majorité du temps, il va finir au alley-oop ou au dunk, on a également pu entrevoir des petits hooks main droite qui apporte une variété dans la finition non négligeable. En revanche, il n’utilise que trop peu sa main gauche et il devra la travailler au risque de se voir emmener sur son côté faible par des adversaires qui auront étudié son jeu. Le shoot à trois points est inexistant et le mi-distance n’est pas plus présent dans la palette offensive du camerounais. Il reste donc un joueur de Pick & Roll exclusivement.
A contrario de multiples intérieurs maladroits sur la ligne des lancers-francs, Christian Koloko a fait de vrais progrès dans l’exercice. Cette saison, il tourne à 73.5 % de réussite pour près de quatre tentatives par rencontre. c’est intéressant car cela permettra de convertir les occasions manquées et surtout d’éviter à l’équipe adverse de donner des fautes.
✔️ FORCES
- Protection de cercle
- Rim runner
- Adresse aux lancers-francs pour un pivot
- Mobilité
- Longueur
❌ FAIBLESSES
- Absence totale de tir
- Saute sur les feintes
- Physique très fin
- Main gauche
📈 SWING SKILL
- Développement musculaire lui permettant d’encaisser le contact face à des adversaires plus puissants
PRÉDICTION DRAFT 2022
Début de second tour (places 30-40)
Equipes potentiellement intéressées : Washington Wizards, Sacramento Kings, Oklahoma City Thunder
Depuis le recrutement de Kristaps Porzingis, le spacing est bon dans la capitale américaine. Ajouter au roster un point d’ancrage intérieur, capable de mettre beaucoup d’énergie et de se battre sous le panier pourrait être intéressant. Si l’équipe décide en plus de courir, cela arrangera Christian Koloko. Chez les Kings, la reconstruction est toujours d’actualité et on semble se tourner vers une équipe avec un PACE élevé emmenée par un De’Aaron Fox supersonic. Le camerounais collerait donc parfaitement à l’identité de Sacramento et pourrait ainsi y trouver une place et un rôle. Enfin, Oklahoma City est en train de développer une équipe composée de très jeunes joueurs. Parmi eux, Josh Giddey qui est une excellent joueur de Pick & Roll. Koloko pourrait donc y trouver son compte et bénéficier de la science du jeu de l’australien .
TIER DU CCS : Tier 5 « Fin de rotation »
Christian Koloko va avoir besoin de temps pour pouvoir s’exprimer dans la grande ligue. S’il a déjà 22 ans, son physique très longiligne et trop fin a besoin d’être renforcé. A coups de séances de musculation et d’entraînements, le camerounais devrait réussir à trouver sa place. Sa mobilité ainsi que sa capacité à protéger le cercle sont de vrais atouts qui pourraient être utiles en NBA. Son temps de jeu devrait toutefois être limité et il y a peu de chances de le voir un jour intégrer un cinq majeur. Koloko a cependant prouvé par le passé qu’il était un monstre de travail et qu’il ne se fixait aucune limite.
*Tiers du CCS, explications. Il est très difficile d’estimer le devenir d’un prospect. Pour embrasser au mieux le potentiel de ces jeunes joueurs, le CCS vous propose une hiérarchisation par « tiers », ou « groupes à potentiel ».
Groupe 1 : Tier « potentiel All-Star », facile à deviner, le prospect à le potentiel pour devenir un All Star.
Groupe 2 : Tier « Starter ++ », le joueur peut très bien devenir la deuxième ou la troisième option de sa franchise.
Groupe 3 : Tier « Starter/6ème homme », rôle player important ou leader de la second unit.
Groupe 4 : Tier « Rotation importante », 8ème ou 9ème, toujours précieux avec un rôle défini.
Groupe 5 : Tier « Fin de rotation », 10ème ou 12ème homme avec peu de minutes, un plafond limité mais pouvant rendre de précieux services.
Groupe 6 : Tier « G-League/2Way », pour eux, il faudra se battre pour espérer avoir un avenir en NBA, mais tout reste possible pour les éclosions tardives.
Retrouvez tous nos profils de la Draft NBA 2022 ici !
Tier « All-Star »
Tier « Starter ++ »
Jaden Hardy – Harrison Ingram – Ben Mathurin – Johnny Davis
Tier « Starter/6e homme »
Patrick Baldwin – Nikola Jovic – Bryce McGowens – Moussa Diabaté – Caleb Houstan
Tier « Rotation importante »
Jabari Walker – Spencer Jones – Dyson Daniels – Dereon Seabron – MarJon Beauchamp – Walker Kessler – Jaylin Williams – Caleb Love – Christian Braun
Tier « Fin de rotation »
Wendell Moore Jr – Julian Champagnie – Ismaël Kamagaté – Jaime Jaquez Jr – Trayce Jackson-Davis – Hugo Besson
Tier « G-League/2Way »