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NBA Playoffs : Les Mavs écœurent d’adresse les Suns

Déjà décisif, ce Game 4 des demi-finales de Conférence des Playoffs NBA promettait des étincelles. Entre des Mavs qui espéraient revenir à égalité et des Suns qui voulaient creuser l’écart et s’offrir un Game 5 à domicile sans pression, l’affiche avait tout du match qu’il ne fallait pas manquer. Le troisième match de la série, à l’avantage des Texans, voyait des Suns complètement dépassés. Chacune des deux équipes arrivaient avec des motivations différentes mais qui allaient nous offrir un match d’une intensité incroyable voyant les Dallas Mavericks sur un nuage d’adresse étouffer des Phoenix Suns en manque de repères (111-101).

Le début de match était à la hauteur des promesses. Un nuage électrique flottait au-dessus de l’American Airlines Center. Les fautes techniques tombaient les unes après les autres (Doncic puis Booker). Les bouches des joueurs s’ouvraient inéluctablement à chaque décision arbitrale. L’intensité était à son comble en ce début de match, bien aidée par des arbitres très sévères voire complètement perdus.

A ce petit jeu, ce sont les Mavs qui s’en sortaient le mieux. Luka Doncic, surmotivé, punissait en « mid-range » un DeAndré Ayton qui n’arrivait pas à se situer défensivement. Plus que ça, cette première partie de match voyait les hommes du Texas emmagasiner une confiance au tir longue distance. Ils ne la perdront finalement jamais. De son côté, les hommes de Monty Williams vivaient un premier quart-temps cauchemardesque avec la blessure de Jay Crowder, les deux fautes rapides de leur maître à jouer, Chris Paul, et une attaque en berne. Seul Devin Booker permettait aux Suns de relever la tête.

L’adresse texane pour coucher le soleil d’Arizona

L’adresse à trois points pour les Mavs devait être une clé déterminante dans leur réussite. Elle l’était d’autant plus dans ce match et cette série face à la troisième meilleure défense de la saison. Dès le début du match, le ton est donné. Luka Doncic et Dorian Finey-Smith enchaînent deux tirs primés à 45°. La suite ? une adresse insolente à trois points qui va dégoûter les Suns jusqu’au coup de sifflet final. Très appliqués, les Texans finissent le premier quart à 7/12 de rêve. En fer de lance un DFS (3/4) intenable et le revenant Bertans (2/2) qui sortait de sa léthargie le temps d’une soirée. En feu, les hommes de Jason Kidd vont maintenir ces standards élevés pendant l’entièreté du match.

Il termine finalement le match à 20/44 (44 shoots à trois points !) donnant un alléchant 45,5 % aux tirs primés. Une adresse affolante qui a finalement raison de l’équipe de l’Arizona. Malgré quelques runs permettant de rester à flot, les coups de massue à trois points ont définitivement coulé le bateau Suns.

Un homme dans le match : Dorian Finney-Smith

Symbole de cette réussite insolente à trois points, Dorian Finney-Smith a sorti une « masterclass » hier soir. Le joueur non-drafté a proposé un jeu simple mais efficace pour mettre au supplice la défense des Suns. Agressif et combatif en défense (8 rebonds dont 5 offensifs), DFS va nous régaler de ses « catch and shoot » millimétrés en attaque. Durant ce match, il va prendre 13 shoots dont 12 à longue distance. Avec un 8/12 pour 24 points, il est le facteur X de cette rencontre, l’homme qui va faire la différence.

Hauteur d’une performance XXL, l’homme de main de Dallas va même inscrire son nom parmi les tablettes de la franchise en devenant le deuxième homme à avoir inscrit le plus de trois points lors d’un match de Playoffs. Seul Jason Terry a fait mieux avec neuf trois points. Incroyable quand on connaît les shooteurs de renom passés par l’équipe texane. Anecdotique, cette statistique montre tout de même l’importance de la performance historique de DFS. Le genre de performance qui vous fait gagner un match 4 de demi-finale de Conférence.

La chute de l’empereur : Un Chris Paul hors propos

A l’inverse de la trajectoire de Dorian Finney-Smith, Chris Paul a coulé petit à petit dans ce match. Sans doute que le meneur des Suns a peiné à se remettre mentalement de ces deux fautes dans le premier quart et quatre en première mi-temps. Pour la première fois de sa carrière, CP3 se retrouve sous la menace dès la mi-temps. Cependant, son problème de faute n’explique pas totalement sa difficulté à peser sur le jeu notamment offensivement. Malgré quelques éclairs, son apport famélique au shoot (2/4 pour 5 points) n’est pas digne de son standing de superstar et de maître à jouer des Suns.

Cette contre-performance a sans doute eu raison de son équipe, laissant ainsi un bon Devin Booker (35 points à 10/22 et 7 passes) trop seul offensivement pour venir à bout de Mavericks incroyable d’adresse. Apex d’un match horrible pour lui, Chris Paul sortait de ses gonds (à raison ? ) en fin de match contre des fans aux comportements douteux !

Surtout, en l’absence de Chris Paul, Cameron Payne n’a pas beaucoup aidé Monty Williams. Catastrophique au shoot (1/5 au shoot), hors tempo, il n’a pas réussi à trouver les solutions offensives qui auraient permis aux Suns de croire en l’exploit. Devin Booker et le collectif des Suns ont tout de même fait parler leur expérience en revenant à -6 en début de quatrième quart se nourrissant de quelques miettes laissées. Un espoir naissant vite éteint par les Mavs et l’homme de la soirée, DFS, avec deux tirs primés consécutifs faisant exploser l’American Airlines Center.

Un Luka Doncic en contrôle, un Dorian Finney-Smith de gala, une adresse incroyable permettent aux Texans de recoller à égalité dans une série qui n’a pas encore dit son dernier mot. De retour à Phoenix, les Suns et Chris Paul auront à cœur de réagir et oublier un match cauchemardesque. Le rendez-vous est pris : Dans la nuit de mardi pour un Game 5 décisif !

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