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Mondial élite (M) 2022 – Poule A : Déjà écrite à l’avance ?

Le 13 Mai prochain débute à Helsinki et à Tampere, le championnat du monde masculin. Jusqu’au 29, 16 équipes vont s’affronter pour coiffer la couronne mondiale. Un mondial évidemment particulier cette année, avec l’exclusion de la Russie et de la Biélorussie suite à l’invasion de l’Ukraine. Ainsi la France et l’Autriche ont été repêchés en élite. La rédaction du CCS se met à l’heure finlandaise et vous propose la présentation des équipes de la Poule A.

La poule A dispute ses matchs dans la capitale finlandaise : Helsinki. Initialement prévus à la mythique Hartwall Areena. Cependant l’édifice étant la propriété de Roman Rotenberg et Gennady Timchenko, deux oligarques russes proches de Vladimir Poutine qui sont sous le coup des sanctions imposées contre la Russie, il était impossible que les rencontres du mondial s’y déroule. L’autre argument est que d’un point de vue éthique, la tenue des rencontres dans la Hartwall Areena peut être vu comme une promotion du pouvoir russe. Il a donc a été décidé de déplacer les rencontres prévues à la petite Helsinki Ice Hall (la patinoire de l’HIFK Helsinki) dotée de 8200 places.

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🏒 Les favoris

🇨🇦 Canada : Un doublé facile ?

Source image : sportingnews.com

Il y a un an, le Canada vivait un véritable miracle. Aux portes de l’élimination après un premier tour cauchemardesque (3 victoires et 4 défaites – dont une en prolongation), les joueurs à la feuille d’érable, ont réussi a faire bloc face à l’adversité. Lors des phases finales, le Canada a progressivement fait mentir les sceptiques, éliminant le Comité Olympique Russe en quarts (2-1 OT), puis leur voisins Américains en demi (4-2) avant de faire tomber la Finlande au bout du suspense (3-2 OT).
Pour cette édition, l’exclusion de la Russie, ouvre une voie royale aux canadiens, et on ne voit pas qui pourrait leur faire de l’ombre dans la poule. Justement pour éviter les mauvaises surprises, l’entraîneur Claude Julien compte sur une attaque jeune et talentueuse avec entre autres : Max Comtois, Mathew Barzal, Pierre-Luc Dubois, Kent Johnson, Josh Anderson et Cole Sillinger. Par contre, la défensive ne fait pas forcément rêver, mais est composée de joueurs solides et devant le filet, on retrouve Chris Driedger, le gardien de Seattle va avoir à cœur de faire oublier sa saison compliquée avec le Kraken.
Le Canada se présente à Helsinki avec, somme toute, une équipe qui semble sérieuse et suffisamment armée pour défendre son titre.

🔎 Le joueur à observer 👀

Source image : Twitter @hockeycanada

Le joueur a observer pour l’équipe Canada est Cole Sillinger. Tout juste âgé de 18 ans, le jeune centre des Blue Jackets de Columbus sort d’une bonne première saison dans la LNH. Auteur de 31 points en 79 matchs, le canadien termine dans le top 10 des pointeurs de son équipe, sa jeunesse et sa vista vont sans doute être un atout pour l’équipe canadienne durant ce mondial.

🇸🇰 Slovaquie : Surprise en vue ?

Source photo : praguemorning.cz

Mettre la Slovaquie dans les favoris peut sembler une véritable gageure. Surtout quand on voit les derniers résultats de cette équipe dans les championnats du monde. Ce choix n’est pas dû au fait que l’an dernier à Riga, la Slovaquie était enfin sortie de la phase de poule pour le première fois depuis 2013, avant de tomber lourdement en quarts (6-1 contre les USA). Non, ce choix est surtout dû au surprenant tournoi olympique effectué par les hommes de Craig Ramsay. Total outsider de la compétition, après un premier tour mitigé (1 victoire pour 2 défaites en 3 matchs) les slovaques ont fait parler la poudre lors des phases finales, éliminant tour a tour l’Allemagne (4-0) lors du tour qualificatif, puis les USA en quarts (3-2) avant de tomber en demi contre le futur champion olympique finlandais (0-2) pour finalement aller décrocher une superbe médaille de bronze face à la Suède (4-0). Bien emmenés par la nouvelle vague représenté par Juraj Slafkovsky, la Slovaquie semble renaitre de ses cendres et l’avenir semble radieux. Car outre Slafkovsky, il faut compter sur Simon Nemec et sur Adam Sykora. Mais attention la Slovaquie va devoir confirmer dans ce tournoi.

🔎 Le joueur à observer 👀

Source photo : KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP / Getty

Le joueur qu’il va falloir avoir les yeux rivés dessus est évidemment Juraj Slafkovsky. Le jeune attaquant de 18 ans, avait impressionné lors du tournoi olympique de Pékin, tant et si bien qu’il a été nommé MVP du tournoi. Doté d’une assurance digne d’un vétéran, d’un excellent sens du jeu et d’un talent indéniable, le futur choix du repêchage 2022 va devoir montrer tout l’étalage de son talent lors de ce mondial tout d’abord pour aider son équipe à confirmer le beau résultat de Pékin et ensuite pour faire saliver les recruteurs de la LNH.

🏒 Les prétendants

🇨🇭 Suisse – 🇩🇪 Allemagne – 🇩🇰 Danemark

Outsiders habituels des compétitions internationales, la Suisse peut espérer que ce mondial lui permette enfin de changer de statut. Comptant sur un effectif stable, mené par l’éternel Andres Ambühl (38 ans et qui dispute ses 17ème championnats du monde), les Helvètes vont vouloir vaincre le signe indien et enfin dépasser le stade des quarts de finale pour la première fois depuis 2018. Un tel exploit pourrait enfin leur faire changer de dimension.
Autre nation outsider, l’Allemagne, est un peu l’égal de la Suisse : Une équipe qui ne manque pas de talent, mais qui n’arrive pas à briser le plafond de verre des quarts de finale. Qu’elle semble bien loin cette finale Olympique surprise à PyeongChang ! Et pourtant le talent est là, entre les jeunes Tim Stützle et Moritz Seider, et les joueurs plus confirmés tels que le gardien Philipp Grubauer (qui va avoir à cœur de briller après être complètement passé au travers cette saison à Seattle). L’Allemagne peut également changer de statut, mais il faut enfin passer ces satanés quarts.
Quant au Danemark, cette équipe continue son apprentissage et son développement. Doté d’un pool limité de joueurs, la sélection Danoise avance petit à petit et se permet même de venir titiller les grosses écuries. Comptant sur son corps de vétérans : Nikolaj Ehlers, Peter Regin, Frans Nielsen pour mener l’attaque et sur une défensive qui tient bon, le Danemark peut essayer de profiter de ces mondiaux pour créer la surprise.

🏒 Les petits poucets

🇰🇿 Kazakhstan – 🇮🇹 Italie – 🇫🇷 France

La bataille pour éviter la relégation va sans doute tourner autour de ces 3 équipes, toutefois certaines semblent mieux armées pour se sauver. C’est le cas du Kazakhstan. Grande surprise du mondial de Riga, il s’en est fallu d’un rien (une défaite en confrontation directe) pour que le Kazakhstan fasse le plus gros “upset” de l’histoire du hockey en sortant le Canada dès la phase de poule. Toutefois cette équipe débarque à Helsinki avec un effectif aguerri composé de joueurs issus en majorité de la KHL. Même si faire tomber un gros serait un exploit, les Kazakhs peuvent éventuellement espérer battre un outsider.
L’Italie arrive cette année mieux armée qu’à Riga. L’an passé la Nazionale avait été décimée par la pandémie et avait dû jouer avec une équipe faite de bric et de broc, heureusement pour eux, il n’y avait pas de relégation. Par contre cette année, il y a la menace de la relégation, et les italiens vont devoir créer l’exploit pour espérer se sauver. Tout porte à croire que la confrontation face à la France va être le match décisif pour savoir qui va basculer.

🇫🇷 France : Un “cadeau” empoisonné ?

Source photo : FFHG

Pour les hommes de Philippe Bozon, ce retour en élite a tout du cadeau empoisonné. L’équipe de France doit défendre sa place en élite quasiment “sans filet”. L’objectif des bleus est simple : Se maintenir. Le problème c’est qu’il faut y arriver sans ses “cadres” : Antoine Roussel (en fin de contrat avec Arizona à préféré décliner la sélection) et Pierre-Edouard Bellemare (retenu par les séries avec Tampa Bay) et Stéphane Da Costa (blessé). Ca va être très compliqué pour les bleus qui pourront compter sur le jeune prodige Alexandre Texier, qui va prêter main forte aux “tauliers” comme Damien Fleury, Sasha Treille, Charles Bertrand, Anthony Rech, Valentin Claireaux et Jordann Perret. L’autre point d’interrogation est la défensive, il va falloir resserrer les rangs pour éviter les habituels petits désagréments, qui sont coûteux à ce niveau de la compétition. Devant le filet, le départ de Florian Hardy laisse un vide. Maintenant c’est à Henri-Corentin Buysse de reprendre le flambeau et surtout d’être très solide pour gommer les errements défensifs.
Une chose qui est sure, c’est que Philippe Bozon est sous pression, il se sait attendu au tournant et qu’il n’a pas le droit à l’erreur. Peut-être la clef pour les tricolores sera d’invoquer “l’esprit de Riga” où les bleus avaient montrés un visage conquérant, ne chutant que d’un but lors du dernier TQO. La solidarité, l‘envie de se donner seront les clefs pour transformer ce cadeau empoisonné en véritable bonheur.

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