Ce dimanche, l’UBB s’est qualifiée pour les demi-finales après sa victoire face au Racing. Après le revers à Perpignan et les mots très durs de Christophe Urios sur Jalibert et Woki, les deux internationaux ont répondu présent. Puis ils ont laissé un message à leur entraîneur…
Avouons une chose : on aimerait tous être dans le vestiaire de l’UBB. Déjà pour connaître la recette Urios. Mais cette semaine encore plus. Après le revers à Perpignan, la semaine dernière, qui avait « relégué » Bordeaux à la troisième place, son entraîneur avait lancé en conférence de presse : « Woki, je ne le vois pas. Jalibert, je ne le vois pas. »
Drôle de façon de commencer à préparer un « quart de finale ». Pour quelle issue ? Une qualification de l’UBB après une deuxième mi-temps où l’a enfin aperçu tout le potentiel de son groupe. La sortie d’Urios a-t-elle un rôle dans tout ça ? Quelle relation avec ses joueurs après de tels propos ? Ces questions méritent d’être posées alors que les joueurs semblent fatigués de se faire critiquer dans les médias. Mais un entraîneur devrait-il dire ça ?
La méthode Urios
Elle est connue de tout le rugby ovale français, la méthode de Christophe Urios est unique en son genre. Il n’y a pas deux Urios dans le Top 14 et c’est sûrement mieux comme ça. Au-delà du caractère volcanique de l’ancien coach de Castres, son franc parler lui est parfois reproché. Excellent technicien, son sens du relationnel est lui plus critiquable. Ce qui fait souvent sa force lorsqu’il arrive dans un club, cause généralement sa perte quelques années plus tard.
Pour stimuler son groupe, l’ancien talonneur n’a pas peur de le piquer. Il y a quelques semaines, après une défaite 29 à 16 face à Toulon, voici ce que déclarait Urios : « Il y a trop de joueurs dans le match qui n’ont pas fait le job, ça a le don de me gonfler, je me suis trompé dans la composition ». Peu d’entraîneurs entretiennent un tel discours, surtout devant la presse. Parce que ce genre d’affaires, ça se règle en interne. Enfin, normalement. Mais la norme, le champion de France avec le CO en 2018, ce n’est pas son problème. Mais à force de lancer des piques telles que la semaine dernière à Perpignan, les égos des joueurs en prennent un coup. Et pas sûr que Woki et Jalibert, entre autres, apprécient de voir leur manager les critiquer et mettre sur leur dos l’ensemble des problèmes de l’UBB.
Viens ensuite la question morale de cette histoire. Un manager a le droit de tout dire. C’est lui le boss. Mais devrait-il le dire ? C’est un autre sujet. Une fois, le message peut passer et les joueurs doivent et peuvent le comprendre. Mais à répétition, pas sûr que ce soit la bonne méthode à employer. Et c’est sans doute pour cela que Jalibert et Woki ont répondu à leur entraîneur.
Les réponses de Jalibert et Woki
Alors, hier soir, à Chaban-Delmas, Matthieu Jalibert et Cameron Woki ont d’abord parlé sur le terrain. Après une première mi-temps crispante, lors de laquelle l’enjeu a pris le pas sur le jeu, les Bordelais ont lancé la cavalerie pour le résultat que l’on connaît. Grâce à une mêlée surpuissante, l’UBB a enfin pu lancer son jeu d’attaque. Le demi d’ouverture girondin a enfin laissé ses jambes parler pour lui. Résultat ? Un petit coup de pied astucieux par-dessus la défense pour lui-même. Quelques secondes après, le jeu rebondit sur les extérieurs et c’est Cameron Woki qui était à la conclusion de cette fabuleuse attaque. Prends ça Christophe !
Plus que cette seule action, les deux internationaux de l’UBB ont montré la voie. Même s’il n’a pas tout réussi ce dimanche soir, Jalibert fut dans tous les bons coups tandis que Cameron Woki a porté le paquet d’avant, comme durant l’ensemble de la saison. Alors quand il inscrit son essai, le deuxième ou troisième ligne a adressé un « chut » avec son doigt et a mis ses doigts sur ses oreilles « à la Memphis Depay », comme pour souligner qu’il n’entendait pas ce qu’il se passait autour de lui.

Pour que tout le monde soit sûr d’avoir compris, Woki s’est exprimé après la rencontre par rapport à son geste et a dit « Je pense que tout le monde a compris ». Effectivement Cameron on a bien compris… Ambiance, ambiance…
Jalibert et Woki des cas pas similaires
Après la rencontre, les deux internationaux de 23 ans ont pris la parole. Là encore, une communication par média interposé avec leur entraîneur, pas la meilleure idée. Matthieu Jalibert s’est fendu d’un « Cette semaine, ça a été tendu. Vous l’avez vu, il y a eu des déclarations dans la presse de notre manager, des joueurs ciblés. J’ai juste envie de dire qu’on ne joue pas pour Christophe », qui va faire beaucoup parler. Des propos forts, à chaud, dont se serait forcément passé l’UBB à une semaine de sa demi-finale. Jalibert, qui a été blessé de nombreuses semaines et qui n’a pas laissé une excellente impression cette saison, malgré le fait de surnager lors de quelques rencontres, a été vexé par les propos de son entraîneur. Ce qui peut se comprendre. Mais il ne lui était pas forcément nécessaire de lui répondre d’une telle manière au vu de ses prestations…
“Regardez cette ambiance, c’est juste exceptionnel…”
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“Nous on joue pas pour Christophe, on est juste en missions pour les joueurs…”@MattJalibert (@UBBrugby) à @PFleys après #UBBR92 🗣️ pic.twitter.com/qVo20SYiB4
Celui dont on peut comprendre la déception c’est bien Cameron Woki. Pourquoi ? L’international tricolore a toujours répondu présent cette saison avec Bordeaux. Il a enchaîné après le Tournoi des VI Nations. Tantôt numéro 5 sur le dos, tantôt le numéro 6 ou 7, sans jamais rechigner à la tâche, au sein d’un paquet d’avant girondin qui faisait la grimace lors de nombreuses sorties. Alors forcément, être critiqué pour avoir raté un seul match, c’est passé en travers de sa gorge. Et Woki, c’est également exprimé : « On a pris les choses en main cette semaine, nous les leaders, parce qu’il fallait se remettre en question. Christophe a voulu nous laisser les rênes. Et il nous a accompagnés sur la fin de la semaine. Mais il n’y avait aucun sourire à l’entraînement. On n’a pas pris de plaisir ». Du plaisir, Woki en a au moins offert à ses supporters grâce à son essai.
Un avenir en pointillée ?
Alors que l’UBB vient de se qualifier pour sa deuxième demi-finale consécutive en Top 14, le vestiaire bordelais semble de plus en plus en désaccord avec son entraîneur. Et ce ne sont pas ses déclarations d’après match qui vont calmer les choses : “Il y a des choses qui ne me plaisent pas. Il va falloir qu’on les règle l’année prochaine”. Même si Urios évoque la saison prochaine, l’implosion n’est pas loin avec son vestiaire et c’est lui-même qui le confirme : “Je me suis mis mon vestiaire à dos. C’est la première fois que ça m’arrive : tous à la guerre contre moi. Mais il faut faire attention, le patron c’est moi. Personne d’autre, d’accord ?”
“Maintenant on va s’amuser…”
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Réaction 100% sans langue de bois signée Christophe Urios (@UBBrugby)…
Management risqué du coach girondin ? Qu’en pensez-vous ?#UBBR92
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Le message est passé, clair comme de l’eau de roche. Ces frictions et passe d’armes sont-elles synonymes d’une fissure ? Peut-être pas avec tout le vestiaire mais ce n’est pas anodin. Pourtant, à demi-mot, Christophe Urios a évoqué son futur. “Moi je sais où je veux aller à Bordeaux et si ça ne va pas, je partirai de Bordeaux. “ Avant de surenchérir. “Je n’ai jamais eu à coacher un groupe comme ça. Ce n’est pas l’heure des bilans mais j’ai les idées claires, très claires”, a lancé Urios.
Dans cette histoire, Christophe Urios et ses joueurs ont tous leur part de responsabilité. Un manager n’a pas forcément le besoin d’exposer les maux de son vestiaire aux yeux de tous. Les joueurs ont eux eu une réaction sûrement un peu disproportionnée, c’est selon. Mais après une qualification en demi-finale, il est forcément regrettable que ces évènements prennent le dessus. Mais Christophe Urios est un homme à part. De là à glaner le premier Brennus de l’histoire du club ? Ce serait le premier à le faire à la tête de l’UBB. Et comme il ne fait jamais comme les autres…
Un bel article de merde écrit avec une truelle. Aucun intérêt.
C’est si facile de venter ou critiquer, les Joueurs ou Entraîneurs quand et comme ça vous arrange !
Il est tout de même permis de souligner qu’à l’usine ou en entreprise, si tu n’es pas d’accord avec le chef, tu peux demander audition auprès du Patron !
Par contre, difficile et pourquoi ne pas dire les vérités ? Comment éviter les médias qui vous sautent dessus dès le match terminé jusque dans les vestiaires.
Alors svp chacun à sa place pour le plus grand bien de tous.
Allez l’UBB !
Désolé d’avance, mais cet article est fragile. Beaucoup de répétitions, de phrases qu’on pourrait aisément supprimer car elles n’apportent pas de fond, des passages ou trop de questions se succèdent à la suite, quelques éléments maladroits, des approximations et un ton parfois inadapté, voir suffisant de la part d’un rédacteur web inconnu (“Viens ensuite la question morale de cette histoire. Un manager a le droit de tout dire. C’est lui le boss. Mais devrait-il le dire ? C’est un autre sujet. Une fois, le message peut passer et les joueurs doivent et peuvent le comprendre. Mais à répétition, pas sûr que ce soit la bonne méthode à employer”).
Article complet et semble-t-il écrit avec intérêt malgré tout, merci pour cela.
(Les humbles conseils d’un journaliste)