Rugby

Pourquoi le MHR va-t-il gagner le bouclier de Brennus

Demain le MHR affrontera Castres dans un remake de la finale de 2018. Pas une surprise au regard de la saison des hommes de Saint-André. Jamais titré dans son histoire, Montpellier peut l’emporter. On vous dit pourquoi.

Au Café Creme Sport on aime se mouiller. Alors, quelques heures avant la finale du Top 14 qui cloturera cette saison, on vous donne quelques raisons pour lesquelles il faut croire en la victoire de Montpellier. D’une Challenge Cup remportée la saison dernière, à un hiver d’invincibles, en passant par une fin de saison en dent de scie, le MHR est passé par tous les états depuis deux saisons. Jusqu’à atteindre cette finale et se donner le droit de rêver et de remporter le premier Bouclier de Brennus de son histoire.

Les invincibles de l’hiver

Montpellier a bien failli tout perdre. Longtemps dans les deux premiers au classement, le MHR s’est incliné lors de la dernière journée à Clermont. Les Héraultais ont pu remercier l’UBB qui est allée s’incliner à Perpignan et qui a laissé sa place. Cette deuxième place leur a permis de se reposer pour ensuite s’imposer en demi-finale contre… l’UBB. Une prestation solide face à des Bordelais concassés devant par la puissance des avants montpelliérains.

Pour en arriver jusque-là, Montpellier a pu compter sur une incroyable série au cœur de l’hiver. C’est simple, entre le samedi 23 novembre et une victoire à l’extérieur face au Racing 92 jusqu’au samedi 5 mars et une défaite face à… Castres, le MHR est resté invaincu plus de trois mois. 16 semaines durant lesquelles les hommes de Philippe Saint-André ont enchainé 10 matchs sans défaite (9 succès et un nul). Deux victoires face à La Rochelle, des succès à l’extérieur (4) et des victoires à l’arrachée (25-24 face à… Castres, 31-27 sur la pelouse du Stade français) ont permis aux Héraultais de s’installer tout en haut du classement.

Et même si la fin de saison fut légèrement plus compliquée (3 défaites lors des 4 dernières journées), le MHR a pu compter sur une force de frappe offensive que peu d’observateurs avaient vu venir. Ainsi, Montpellier a inscrit 8 fois plus de 29 points dans ses rencontres. Et pourtant, les coéquipiers de Guilhem Guirado n’ont pas été épargnés par les blessures (Paillaugue, Vincent, Reinach). Mais la force collective de ce groupe a toujours fait la différence.

Mercer, l’homme providentiel

Comment ne pas l’évoquer ? Alors bien sûr, nous aurions pu parler du retour au meilleur des moments d’Arthur Vincent ou de Jan Serfontein, une nouvelle fois monstrueux en demi-finale. Mais on ne peut pas passer à côté de l’énorme saison réalisée par Zach Mercer. Débarqué de Bath l’été dernier, le numéro 8 s’est imposé comme le leader de cette équipe. Boudé par le sélectionneur anglais Eddie Jones et désireux de quitter Bath où il avait fait ses débuts chez les pros en 2016, Mercer a débarqué à Montpellier et s’est très vite montré indispensable.

La recrue de l’année c’est lui. La preuve, l’Anglais est le joueur le plus utilisé par le staff montpelliérain. Mercer a disputé 31 matchs et près de 2000 minutes ! Véritable perce muraile (77 plaquages cassés en Top 14), il a démontré être le fer de lance numéro 1 du MHR. C’est par lui que passe toute les attaques héraultaises (337 courses ballon en main !). Parfaitement adapté au jeu que prône Philippe Saint-André, Mercer est sûrement le meilleur numéro 8 de la saison du Top 14, sans faire offense à un Grégory Alldritt ou Jordan Joseph. Mais le troisième ligne centre a fait passer un cap à cette équipe. Sans lui, le MHR est souvent en difficulté et c’est bien pour cela que Saint-André utilise son numéro 8 dès qu’il le peut.

Pour une première historique

Vous connaissez tous le fameux dicton « jamais deux sans trois ». C’est celui-ci dont devront se méfier les Montpelliérains. Parce que le MHR connaît ses finales de Top 14. Parce que le MHR en a déjà disputé deux. Mais s’est à chaque fois incliné. Une première fois en 2011, dans une rencontre fermée face au Stade Toulousain sur le score de 10 à 15 en faveur des Haut-Garonnais. Puis une deuxième fois, en 2018, plus lourdement, 29-13. C’était face à Castres, déjà… Montpellier se voit là offrir une superbe occasion de déjouer ce fameux dicton.

Le club va tourner une page à la suite de cette finale et peut accorder une sortie par la grande porte à Fulgence Oueadrogo, Benoit Paillaugue et Guilhem Guirado. Le second s’en va à Toulon tandis que les deux autres arrêteront leur carrière après la finale. Ces historiques du club et du rugby français vont tout faire pour remporter le titre de champion de France de l’histoire du MHR. Et avec ce que Montpellier a proposé cette saison, il n’y a aucun doute que le Bouclier de Brennus va aller faire un tour dans le Sud de l’Hexagone.

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