Fini la saison NFL, place à la Draft ! Le 27 avril seront appelés pas moins de 250 nouveaux venus prêts à tout casser dans la grande ligue. Pour se préparer au mieux à cette fête annuelle, le CCS vous propose de revenir sur nos 50 prospects favoris. Après avoir évalué l’ensemble de cette cuvée, voici les 50 anciens joueurs universitaires qui ont obtenus les meilleurs notes. Pour les départager, Hugo et Cyprien ont chacun fait leur propre classement. Les classements ont ensuite été agrégés, afin d’obtenir une position moyenne par joueur. Les 50 lauréats vous seront présentés chaque semaine par groupe de 5. Les voici !
50 – Andrew Vorhees, Offensive Guard, USC

Chez Cyprien : 59
Chez Hugo : 39
On aime :
Des mains puissantes, bien placées et au bon moment : quand Vorhees punch, vous le sentez. Le Guard de USC gagne par la force et la ténacité, qu’il allie à une technique très propre et constante. Ses pieds sont bien synchronisés avec ses mains violentes et sa force dans le noyau du corps le rend quasi inamovible pour un DT. En bon joueur de tranchées, il est constamment à la recherche de travail lorsqu’il n’est pas pris, et il sera très difficile de le duper avec des stunts/twists. En somme : Andrew Vorhees est un joueur NFL ready, prêt à prendre un poste de titulaire pour les 10 prochaines saisons.
On aime moins :
Le souci de Vorhees, c’est le manque de mouvement. S’il est difficile de le bouger, le Trojan a du mal à se mouvoir lui-même… C’est un Guard très solide sur ses appuis mais qui en contrepartie se met difficilement en mouvement. Dans le jeu de course, il faudra lui réserver un menu restreint de blocs, au risque de subir plusieurs ratés. Dans l’ensemble, Andrew Vorhees est un joueur au potentiel relativement limité, qu’on a du mal à voir devenir une référence à son poste.
49 – Clark Phillips III, Cornerback, Utah

Chez Cyprien : 60
Chez Hugo : 35
On aime :
Une énergie débordante, un amour évident pour son sport. Phillips est une vraie pile électrique sur le terrain et garde tout de même le juste niveau de propreté technique. Entre ses plaquages propres, son backpedal fluide et coordonné, on sait tout de suite que le Cornerback d’Utah a perfectionné son jeu. Athlétiquement pas en reste, sa fréquence d’appui et son temps de réaction sont impressionnants, faisant de lui un très bon profil en off-man ou zone. Sa vitesse de pointe est également satisfaisante et il n’aura aucun problème à défendre les parties profondes du terrain. C’est un joueur intelligent et très instinctif, prêt à faire payer le QB à la moindre erreur, en témoignent ses 6 interceptions cette saison.
On aime moins :
Le problème chez Clark Phillips est très simple : il est petit. Si Utah le mesure généreusement à 5’10 (on attendra les mesures au Combine), il ne fait aucun doute que le déficit de taille se fait ressentir. Phillips plaque avec une bonne technique, mais pas avec autant de succès qu’on le voudrait. Et face à des receveurs plus physiques comme la NFL en possède par dizaines, l’ancien d’Utah aura fort à faire pour réussir sa transition. Des joueurs comme Asante Samuel Jr et Roger McCreary ont montré que c’était possible, à condition d’avoir un bon schéma autour et des attentes mesurées.
48 – BJ Ojulari, Edge Rusher, LSU

Chez Cyprien : 29
Chez Hugo : 66
On aime :
Petit frère d’Azeez, jouant à la même position, BJ Ojulari propose la même explosivité. C’est un pass rusher extérieur agressif et qui allie un excellent premier pas avec une agilité féline dans ses changements de direction. On apprécie notamment ses mains constamment actives qui gardent son buste libre de celles de son adversaire. Et bien entendu, son bend est excellent et le rend tout bonnement insaisissable.
On aime moins :
A Georgia, Azeez Ojulari montrait malgré sa taille une puissance surprenante, notamment dans sa défense contre la course. On ne retrouve pas cette qualité chez BJ. C’est un joueur qui joue beaucoup plus en finesse et sera en difficulté sur les courses visant son côté. Il s’agit donc d’un joueur plus limité schématiquement que certains de ses camarades de classes. Ainsi seules les équipes évoluant avec des fronts impaires seront intéressées par son profil, pouvant l’aligner contre des TE plutôt que des Tackles. L’autre souci qu’on note chez Ojulari, c’est cette désagréable impression d’irrégularité. Contre Georgia, on voit un pass rusher créatif et technique, puis on voit un joueur sans inspiration et parfois perdu contre Alabama. Quelle version retrouvera-t-on une fois en NFL ?
47 – Garrett Williams, Cornerback, Syracuse

Chez Cyprien : 63
Chez Hugo : 27
On aime :
Garrett Williams, c’est à mettre dans la case des joueurs “Fun to Watch”. Car si tout n’est pas toujours parfait, le CB de Syracuse ne manque jamais d’intensité. Dynamique sur ses appuis, fluide dans ses déplacements, et toujours agressif dans son comportement sur le terrain, le package de base est plaisant. En off coverage, ses qualités brillent. Son click and close est excellent et il plonge sur les tracés courts avec beaucoup d’autorité. Pas en reste non plus sur le plaquage, Williams y amène encore une fois toute son énergie.
On aime moins :
Son agressivité est plaisante à voir, mais elle peut aussi être un défaut chez Williams. Sa volonté de toujours réussir le Big play l’a déjà desservit plus d’une fois et il lui faudra gagner en discipline. On sent aussi que son footwork est parfois trop indiscipliné, sa technique de presse assez hasardeuse. On aimerait tout simplement le voir plus en contrôle et plus serein. Physiquement, il devra gagner en puissance pour s’imposer en presse, pour finir mieux ses plaquages ou jouer le ballon face aux plus gros receveurs. Sa blessure aux ligaments croisés impactera également forcément son statut à la draft.
46 – John-Michael Schmitz, Center, Minnesota

Chez Cyprien : 48
Chez Hugo : 40
On aime :
John-Michael Schmitz, c’est l’expérience. Même sans avoir mis un pied sur un terrain NFL, l’ancien Golden Gopher est un vétéran. Avec 33 titularisations en BIG 10, Schmitz connaît la guerre des tranchées. Tout cela transparaît dans son jeu qui pue la technique et l’intelligence. Son punch est appliqué, ses jambes coordonnées avec ses mains lui permettent de maintenir ses blocs longtemps, et il est excellent pour repérer stunts et blitzes. Son leverage et son ancrage sont également des points forts. C’est un athlète suffisant pour exécuter dans des schémas variés, et il est totalement capable de décrocher et bloquer dans l’espace.
On aime moins :
Si Schmitz est expérimenté, c’est aussi parce qu’il est plus vieux. Il aura 24 ans au soir de la draft et était donc plus mature que les joueurs qu’il a affronté. On le qualifiera de “suffisant” en puissance et capacités athlétiques, mais il pourrait avoir du mal face à certains monstres de la NFL. On surveillera également son envergure qui lui a joué parfois des mauvais tours lorsqu’il a dû bloquer en un contre un.
Le TOP 50 de la Draft NFL 2023 :50 à 46 – 45 à 41 – 40 à 36 – 35 à 31