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Mondiaux féminins de hockey 2023 : présentation du Groupe A

Présentation des favorites et du groupe A pour les prochains championnats du monde de hockey féminin élite

Dans quelques heures, débutent les mondiaux féminins. Du 5 au 16 avril, 10 équipes nationales lutteront pour remporter le titre mondial. Suite et fin de ce tour d’horizon des forces en présences avec la poule des favorites : le groupe A. (Crédit photo de couverture : sportingnews.com)

À noter que ces 5 équipes ne sont pas concernées par la relégation. Elles sont toutes directement qualifiées pour les quarts de finale, les matchs détermineront leur positions. À noter que la Russie est toujours exclue des compétitions internationales.

🇨🇦 Canada : La passe de 3 ?

Crédit image : Twitter @HockeyCanada

Depuis 2021, le Canada est redevenu un véritable rouleau compresseur. 2 titres de championnes du monde, un titre olympique (après avoir clairement écrasé toute concurrence) et maintenant ? Il faut bien se rendre à l’évidence que cette équipe est largement armée pour effectuer la passe de 3. Toutefois attention à ne pas se sentir invulnérable et prendre les autres équipes de haut. La question qui se poser dans les autres équipes est comment faire pour enrayer une telle armada ? Devant le filet, un véritable mur se dresse en Ann-Renée Desbiens, la défensive ne semble pas être friable et l’attaque fait saliver tous les amateurs de hockey féminin. Entre la star de tout un peuple : Marie-Philip Poulin, la nouvelle étoile Sarah Nurse, et les “pitbulls” : Blayre Turnbull, Brianne Jenner et Jamie-Lee Rattray toujours prêtes à mordre. Sans oublier les jeunes qui prennent de plus en plus de place : Sarah Fillier, Emily Clarke et Laura Stacey autant dire que les défenses et les gardiennes adverses risquent de faire des cauchemars.

La joueuse clé 🗝️

Crédit photo : GETTY IMAGES / BRUCE BENNETT

Comment mettre en avant une joueuse particulière quand chacune pourrait-être mise en avant. Toutefois, c’est une revenante qui va être scrutée : Natalie Spooner.
Après avoir brillé lors des mondiaux 2021 et 2022, et éclaboussé de son talent le dernier tournoi olympique. Spooner a décidé de mettre sa carrière entre parenthèses pour donner naissance à son premier fils en décembre dernier. 4 mois après, elle est de retour au plus haut niveau. Evidemment le talent est toujours là, mais Spooner se bat également pour démontrer aux sportives mais surtout aux sceptiques qu’une athlète peut toujours être au plus haut niveau après une naissance. Gageons que Natalie Spooner va apporter sa force et sa détermination tant sur la glace et dans le vestiaire

🇺🇸 États-Unis : renaître de ses cendres ?

Crédit image : Twitter @USAHockey

Il n’y a pas de rivalité aussi intense que celle entre les USA et le Canada. Et les 3 défaites en finale de rang, contre leur pire rival, n’est que plus blessant. On peut facilement imaginer que l’ambiance revancharde au sein de la sélection américaine, elles qui ont tant dominée le hockey féminin international. Malgré les absences de Kendall Coyne-Schofield (pour grossesse) et Alex Cavallini (qui a donnée naissance en décembre dernier), le sélectionneur John Wroblewski mise sur la fougue des jeunes talents, à l’image de Tessa Janecke, Lacey Eden et Caroline Harvey entre autres, sans pour autant oublier de confier les clefs aux vétérans Amanda Kessel, Hilary Knight (nouvellement nommée capitaine), Alex Carpenter et Lee Stecklein. Une équipe américaine, dans le fond, assez homogène qui n’en doutons pas, va tout donner pour faire tomber les canadiennes de leur piédestal.

La joueuse clé 🗝️

Crédit photo : Matt Zambonin / HHOF-IIHF Images

Comme pour le Canada, difficile de pointer une joueuse en particulier surtout devant un tel rassemblement de talents. Mais la joueuse à suivre est la MVP du dernier championnat du monde : Taylor Heise. Pour son premier mondial élite, la native de Lake City dans le Minnesota, a joué comme une vétéran. Enquillant les points (18 au total), Heise a pris une place importante dans l’offensive américaine. Sortant d’une très belle saison personnelle avec l’Université du Minnesota (65 points en 38 matchs) la jeune attaquante va arriver à Brampton, pleine de confiance et prête à en découdre.

🇨🇿 Rép. tchèque : plus une surprise ?

Crédit image : Twitter @narodnitymzen

C’est LA grande surprise des derniers championnats du monde. Qui aurait pu croire que la Tchéquie allait “choquer le monde” en remportant le bronze ? Elles, en tout cas, n’ont jamais douté. Et si finalement le résultat peut sembler être une surprise. Dans le fond, ça ne l’est pas vraiment. Depuis plusieurs saisons, la Tchéquie grandit tranquillement et grimpe les échelons de l’élite. L’émergence du talents tels qu’Alena Mills, Tereza Vanizova et Katerina Mrazova entre autres, fait qu’aujourd’hui la Tchéquie fait partie des équipes montantes du hockey féminin mondial. Sans oublier l’apport de la très grande entraineuse Carla McLeod derrière le banc, et qui a donné a cette talentueuse équipe tchèque, une vrai confiance en elles. Toutefois ce tableau idyllique ne doit pas faire oublier LA grande absente de ce championnat du monde : Klara Peslarova. La meilleure gardienne du dernier mondial, a connu une grave blessure cette saison et ne pourra pas garder le filet. Autant dire que la pression est déjà forte, mais avec cette équipe, rien ne semble impossible.

La joueuse clé 🗝️

Source image : uvmathletics.com & fotobanka.ceskyhokej.cz

Les joueuses clés pour la Tchéquie seront à coup surs, les gardiennes. Suite au forfait de la titulaire habituelle : Klara Peslarova. La pression retombe sur les épaules de Katerina Zechovska et Blanka Skodova. Le souci, et il est de taille, c’est que statistiquement elles ne sont du même calibre que Peslarova. Il va falloir très rapidement qu’elles se mettent au diapason afin d’éviter de repartir de Brampton avec des filets surchargés.

🇨🇭 Suisse : passer un cap ?

Credit image : sihf.ch

Il est une nation qui entre régulièrement dans le carré final des mondiaux et c’est la Suisse. La sélection helvète collectionne les 4èmes places depuis 2 ans, et il va sans dire que même si c’est un joli résultat, ça reste un peu frustrant. Malgré le talent indéniable de cette équipe, elle souffre d’un manque cruel d’efficacité devant les filets adverses. Habituées aux joutes serrées, la Suisse compte surtout sur les miracles de sa gardienne, Andrea Brandli pour donner la chance à une attaque qui se résume trop souvent à la paire offensive Lara Stalder et Alina Müller. Pourtant l’effectif ne manque pas de joueuses brillantes, mais qui semblent avoir du mal à atteindre le niveau supérieur. Espérons pour nos amis helvêtes, que cette année soit enfin celle de l’éclosion.

La joueuse clé 🗝️

Crédit photo : Jonathan Vallat

Le focus de l’équipe suisse est surtout sur la défense, menée par Sarah Forster. La suissesse s’aguerrit en Amérique du Nord, au sein de la PHF. Après avoir passé plusieurs saisons en Suède, Forster a décidé de franchir le pas et met son talent défensif au service des Metropolitan Riveters. Son expérience peut qu’aider une équipe suisse qui aura bien besoin de pouvoir soulager leur gardienne des assauts répétés des armadas du Groupe A.

🇯🇵 Japon : entrer dans le dernier carré ?

Source image : Elite Prospects

Arrivées dans le Groupe A avec la suspension des athlètes russes, le Japon n’a pas laissé une si mauvaise impression. Certes les 4 défaites en 4 matchs ont bien montré la différence de niveau avec les armadas du groupe, pourtant, le jeu japonais était plaisant à voir. Un mélange de courage et de volonté d’aller vers l’avant. Malheureusement à vouloir être trop enthousiastes, la défense est souvent laissée à l’abandon. Pourtant en quarts. Les nippones ont montré un tout autre visage, et se sont mises à poser de gros problèmes à la Suisse avant de s’incliner avec les honneurs lors des tirs au but. Puis lors des matchs de classement où les “Smile Princesses” écartent tour à tour la Suède puis surtout la Finlande ! Ces trois derniers matchs vont servir de référence à la sélection asiatique qui sait désormais à quoi s’attendre du niveau du Groupe A et qui va aider à attirer les regards au Pays du Soleil Levant. Cette année on peut attendre que la deuxième équipe la plus jeune du tournoi (23 and et 3 mois de moyenne) va encore apprendre et surtout essayer de garder cette flamme qui les anime.

La joueuse clé 🗝️

Crédit photo : Haruka Toko IG

La joueuse japonaise qui mérite notre focus est Haruka Toko. L’attaquante de Linköping dans la SDHL sort de sa meilleure saison personnelle (27 points en 29 matchs) et termine deuxième meilleure pointeuse dans son équipe. Autant dire qu’on risque de voir le nom de la native d’Hokkaido sur les feuilles de pointage.

Notre pronostic 🔮

1 : Canada
2 : USA
3 : Suisse
4 : Rép. tchèque
5 : Japon

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