Draft NFL Scouting

Le TOP 50 de la Draft NFL 2023 : places 5 à 1

Fini la saison NFL, place à la Draft ! Le 27 avril seront appelés pas moins de 250 nouveaux venus prêts à tout casser dans la grande ligue. Pour se préparer au mieux à cette fête annuelle, le CCS vous propose de revenir sur nos 50 prospects favoris. Après avoir évalué l’ensemble de cette cuvée, voici les 50 anciens joueurs universitaires qui ont obtenus les meilleures notes. Pour les départager, Hugo et Cyprien ont chacun fait leur propre classement. Les classements ont ensuite été agrégés, afin d’obtenir une position moyenne par joueur. Les 50 lauréats vous seront présentés chaque semaine par groupe de 5. Les voici !

5 – Jahmyr Gibbs, RB, Alabama

Chez Hugo : 4

Chez Cyp : 10

On aime :

L’attitude féline de Gibbs lorsqu’il porte le ballon. Le voir se déplacer d’une manière si fluide entre les hommes de ligne est d’une beauté redoutable qui vous attire irrémédiablement. Mais la beauté ne sert à rien quand elle n’est pas associée à l’efficacité. Gibbs, lui, possède les deux. Car cette agilité il la couple avec une vitesse sonique, une explosivité bruyante et une accélération instantanée. L’ancien running back des Yellow Jackets de Georgia Tech est un véritable « homerun hitter » : un homme capable de transformer chaque tentative en touchdown que ce soit sur sa ligne de endzone pour 100 yards ou pour finir en redzone adverse. Ses cuts sont tranchants, ses prises de balle assurées et il glisse sur ses adversaires comme un cours d’eau descend une rivière. Certes, il ne cassera pas 10 plaquages par match mais Gibbs sera tout aussi insaisissable que clutch pour n’importe qu’elle équipe. Et après ça, ce n’est toujours pas fini. Car le transfert d’Alabama a aussi la meilleure production à la réception du CFB. Ses mains sont d’une douceur formidable, ses tracés simples sont efficaces et de par ses aptitudes, il devient un poison après réception dès qu’un espace s’ouvre à lui. Jahmyr Gibbs est une double menace constante qui émerveillera petits et grands.

Voir une accélération comme ça, si ça ne vous fait rien…

On aime moins :

Le profil physique, frêle, menu, encore une fois félin, qui lui donne toutes ses forces mais aussi toutes ses faiblesses. Gibbs n’est pas du tout puissant. Comme évoqué précédemment, il ne cassera pas énormément de plaquage et ne vous attendez pas à des prouesses sur des courses intérieures pour gagner quelques yards par quelques yards. La boule de démolition, il faudra la trouver ailleurs. Enfin, au niveau supérieur, Gibbs devra faire des exercices de lectures pour attaquer plus fréquemment les bons gaps et transformer les bonnes opportunités. Car derrière la ligne de Bama tout était un peu facile et le bougre n’avait pas à forcer pour trouver les ouvertures.

4 – Christian Gonzalez, CB, Oregon

Chez Hugo : 6

Chez Cyp : 6

On aime :

Absolument tout (normal me direz-vous, nous sommes dans notre Top 5). Christian Gonzalez est grand, longiligne, avec des longs bras qui lui procurent un avantage certains pour jouer les ballons dans les airs. Il perd d’ailleurs rarement le chemin de ses balles et profite de ball skills supérieurs à la moyenne pour noircir la feuille de stats en interceptions et passes défendues. Ce n’est pas tout, Gonzalez est aussi extrêmement rapide comme l’atteste son 40 yards au combine de 4.38 secondes. Il reste explosif sur les distances plus courtes pour combler rapidement des petites pertes de distance entre l’attaquant et lui (et ça n’arrive pas souvent). Ses marques en saut en hauteur et longueur font parties des meilleures de l’histoire, traduisant encore les points déjà évoqués. Mais Gonzalez n’est pas juste un monstre athlétique (RAS de 9.95, 13ème /2212 CB testés depuis 1987), non ça ne serait pas marrant sinon. Le transfert de Colorado est aussi béni des dieux sur ses connexions neuronales. Son temps de réaction est ridiculement faible, ses pieds sont d’une rapidité déconcertante pour sa taille et ses hanches sont d’une fluidité improbables. Techniquement, c’est un vrai diable en presse face à n’importe quel type de WR mais il est tout autant capable de performer en zone. Son backpedal est au-dessus de la moyenne mais peut encore s’améliorer. Gonzalez est ce qu’il se fait de mieux en CB lors d’une draft depuis, Jeffrey Okudah. On lui souhaite maintenant meilleure fortune.

C’est juste… Trop facile pour lui.

On aime moins :

One-year wonder. Il subsiste également quelques questions sur son “tempérament” physique, à savoir s’il est prêt à se jeter au plaquage, et s’il saura ne pas se laisser faire par les receveurs plus grands et puissants.

3 – Will Anderson Jr., EDGE, Alabama

Chez Hugo : 3

Chez Cyp : 2

On aime :

Tout (oui cet article va être un peu répétitif). Prenez ce qu’il se fait de mieux en prospect EDGE sur les 7 dernières années. Choisissez votre joueur préféré dans ce groupe. Et bien Will Anderson a obligatoirement posé une meilleure fiche statistique en carrière que tout le monde, bravo vous avez perdu. Physiquement, le chouchou de Nick Saban répond à toutes les attentes. Physiquement comparable à Khalil Mack mais en légèrement plus grand, plus lourd, et avec des plus longs bras. D’un point de vue athlétique, ses tests de vitesses disponibles sont supérieures à 90% des joueurs étudiés depuis 1987. Mais que donne cet alliage sur le terrain ? Un joueur explosif au possible, capable de gagner des situations dès son premier pas et d’atteindre le QB adverse en une fraction de seconde. Anderson est aussi le parfait mariage entre puissance et agilité. Son bend est l’un des tous meilleurs du plateau, ses épaulières sont toujours au ras du sol et les OL adverses ne peuvent lui poser les mains dessus… Tout va trop vite, trop bas. Mais s’il faut s’adapter, Will le peut avec une capacité à convertir vitesse en puissance démentiel. Anderson est capable de bouger n’importe quel adversaire sur un bull rush en faisant exploser la poche, le quarterback ou le running back en passant. Sa palette de mouvements est déjà étoffée et propre. Contre la course, ses mains sont souvent très bien placées ce qui, en plus de son physique, lui permet d’aisément engager et désengager les blocks adverses pour tuer toutes les tentatives dans l’œuf. Son temps de réaction est minime et lui permet de rattraper les quelques petites erreurs de lectures qui existent encore. Plaqueur techniquement et mentalement parfait. Bref, joueur sans défaut, plancher très élevé, instantanément une plus-value énorme pour n’importe quelle équipe et avec quelques imperfections techniques à gommer pour atteindre les étoiles… Que demander de plus.

Ca peut paraître simple, mais il y a beaucoup de technique dans le style d’Anderson.

On aime moins :

Si on est vraiment tatillon, on peut dire d’Anderson que son plafond est un peu plus bas que d’autres dans ce top 5. Et en même temps, on n’a pas de mal à le voir récupérer quelques All Pros dans sa carrière… Quand on vous dit qu’on est tatillons.

2 – Jalen Carter, IDL, Georgia

Chez Hugo : 1

Chez Cyp : 3

On aime :

Jalen Carter est le meilleur défenseur de cette draft. Sur le terrain tout le monde le voit. C’est Thanos, un destructeur qui en un claquement de doigt fait s’abattre le chaos sur n’importe quelle équipe (et a une chance sur deux de faire disparaître le QB adverse). Carter est grand, puissant, rapide, explosif, agile, c’est un roc, c’est un cap, c’est une péninsule impossible à franchir ou ne serait-ce qu’à empêcher d’avancer pour n’importe quel OL face à lui. Une force irrémédiable qui avance par tous les moyens pour écrabouiller. Techniquement tout est parfait. Que ce soit contre la course ou la passe, les mains sont violentes, parfaitement positionnées et déséquilibrent ses adversaires. Les blocks sont engagés et désengagés à sa guise dans quasi toutes les situations de jeu. Une erreur (elles peuvent arriver) et encore une fois son temps de réaction (ce qui sépare les bons joueurs, des grands joueurs) rattrapent le pas et lui permet de finir son action positivement. Sa mobilité latérale pour son gabarit est impressionnante, cette explosivité que l’on retrouve sur son premier pas est rare pour un homme à sa position (trop dévaluée). Enfin, Carter comprend plutôt bien le jeu et le lit admirablement pour un homme au cœur de la mêlée. Jalen Carter version terrain 2022 rentrera en 2023 en NFL comme déjà un Top 5 à sa position.

Quand Carter le décide, il peut terminer un drive entier à lui tout seul. Qui d’autre peut en dire autant ?

On aime moins :

La version pré-draft 2023 de Jalen Carter, chose que nous n’avons pas comptée dans notre ranking basé sur les performances sur le terrain. Si l’on rembobine, Carter a connu un mandat d’arrêt juste avant le combine, pour rodéo sauvage qui a coûté la mort à une employée de Georgia et un joueur. Carter s’est présenté de lui-même aux autorités pour revenir ensuite à Indianapolis passé les entretiens sans faire les drills du combine. On a ensuite retrouvé un Carter en méforme totale à son Pro-Day, avec au rayon : surpoids, contre-performances et même un arrêt complet de son Pro-Day au vue de la débâcle. Les retours des interviews ne sont pas non plus flamboyants. Une question émane, que se passe-t-il dans la tête de Jalen Carter ? Une question qui pourrait vite devenir un red flag pour beaucoup d’équipes NFL, de là à le sortir des boards…

1 – Bijan Robinson, RB, Texas

Chez Hugo : 1

Chez Cyp : 1

On aime :

Oui, nous l’avons fait. Nous avons remis ses lettres de noblesses à la position la plus raillée de la NFL. Un Running Back est au sommet de notre board. D’ailleurs, ces lettres de noblesse, il n’a pas eu besoin de nous pour se les remettre, seul, en allant les chercher course après course. Jusqu’à se présenter comme un prospect générationnel à la draft 2023, un prospect supérieur à Saquon Barkley. Bijan Robinson est le joueur ultime de football en attaque. Ballon en main, ses attitudes sont superbes, d’abord derrière sa ligne où il patiente savamment afin d’exploiter le meilleur moment et la meilleure brèche en évitant facilement, déjà, au passage les quelques joueurs venus essayer de le plaquer en blitz. Puis il explose d’un souffle, brutal, pour perforer la défense adverse en un éclair et se présenter dans l’open field seul contre tous, des défenseurs devant, derrière et sur les côtés. Ces défenseurs ne le savent pas encore mais ils ne défendent pas leur en-but, seulement leur honneur. Car Robinson va les humilier les uns après les autres que ce soit par un raffut, un crochet tranchant, un retour en arrière, un pas de l’oie, un stop and go, une toupie… Ils auront beau tout essayer, ils ne le feront jamais tomber. S’accrocher aux jambe n’y pensez pas il est trop rapide et puissant. Se jeter par terre, il s’envolera par-dessus. Y aller à plusieurs, festival de jeu de jambes et touchdown. Encore et toujours touchdown, touchdown, touchdown…

Et il sait aussi attraper les ballons à la passe. Et il est excellent en protection de passe. Le mieux pour nous, c’est d’admettre qu’on manque de superlatifs.

Le mélange de patience, de vision, de cuts, d’accélération, de pieds dansants… Rappelez vous bien que cet homme pèse 95 kg.

On aime moins :

Comparé à l’inévitable Saquon, Bijan est un meilleur Running Back pur, mais un moins bon athlète. Sa vitesse de pointe est bonne, pas élite, et il pourra se faire attraper par derrière sur les longues courses.

Le TOP 50 de la Draft NFL 2023 :

50 à 46 – 45 à 41 – 40 à 36 – 35 à 31 – 30 à 26 – 25 à 21 – 20 à 16 –15 à 1110 à 6

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