Draft NFL Scouting

Sleepers Draft NFL 2023 – version défense

Chaque année, il y a à la draft des joueurs que l’on voit plus beaux que le consensus médiatique et souvent professionnel. Des joueurs qui ne sont peut-être pas les plus forts, les plus athlétiques, les plus rapides… mais qui offrent une petite lueur d’espoir pour un potentiel plus ou moins gros. Chacun y va de son analyse et de son avis, chacun trouve midi à sa porte et surtout chacun cherche la bonne pioche de la draft. Car oui, un sleeper c’est avant tout une bonne pioche pour une équipe qui repêchera LE joueur que personne n’attendait mais qui deviendra un All-Star, un titulaire, un meuble de la ligue. Voici la sélection des sleepers du CCS pour cette draft 2023.

Kei’trel Clark, DB, Louisville

La définition du sleeper, c’est lui. Clark coche toutes les cases pour faire un bon sleeper avec ses mesures physiques toutes en dessous de la moyenne que cela soit sur la taille (1,78 m) le poids (82 kg) ou sur la longueur des bras (29’6). Ses mesure athlétiques sont aussi modeste sur l’explosivité et l’agilité mais reste élites sur la vitesse et l’accélération (4.42 sec aux 40 yards). Mais tout cela est à jeter au feu quand l’on commence à se pencher sur les vidéos de Clark en action. Là vous trouverez votre bonheur avec des qualités du niveau de certains premiers tours. Notamment sur le QI football de ce cornerback avec une belle expérience en CFB (1 284 snaps joués en 4 saisons), qui est à un niveau bien au-dessus des autres. Clark comprend les attaques adverses et tous ses assignements défensifs. De plus, il réagit toujours en une fraction de seconde à n’importe quelle situation et très souvent de la meilleure des manières dans ses choix.

Son temps de réaction et son accélération sont innées et ne s’apprennent pas, ceux sont réellement ces deux points qui le mettent au-dessus de la concurrence à son poste naturel de Nickelback. Par son gabarit, il est difficile d’imaginer autre chose qu’un rôle unique dans les défenses modernes mais qui n’est est pas moins important. Pourtant Clark a montré être tout à fait capable de tenir en respect des joueurs extérieurs au niveau CFB, sûrement grâce à sa mentalité sur le terrain de toujours tout donner à 100%. Pour le moment, il faudra tout de même mettre exclusivement Clark en off-coverage là où il a ses repères et surperforment depuis 3 ans et l’éloigner des receveurs à gros gabarit ou des positions trop évidentes de press sur les extérieurs. Enfin, Clark pourrait développer sur la base de ces capacités une réelle appétence pour le poste de Safety en NFL. Strong de préférence avec de l’activité aussi près de la ligne de scrimmage. En soit, imaginé un Budda Baker version light mais avec des instincts en couverture supérieurs au moment de sa draft.

Début de 3ème jour / Round 4 – Projection : NB titulaire -> All around DB


D.J. Turner, CB, Michigan

Continuons avec nos Cornerbacks talentueux dans nos sleepers. Mais avec un petit twist, puisque Turner est probablement le profil absolument opposé de Clark présenté précédemment. Si la taille n’est pas à sauter au plafond elle est au-dessus de la moyenne avec un solide mètre quatre-vingt, le poids est lui aussi très « light » avec seulement 80 kg sur la balance. Mais ce « build » lui permet d’être plutôt dominant dans son jeu essentiellement basé sur la vitesse et l’explosivité qui ont impressionné à la fois en match mais aussi au moment de tester lors du processus pré-draft. Ce style athlétique couplé à ses qualités techniques au niveau du footwork et de ses mouvements de hanche lui offre des répétitions prometteuses notamment dans les situations de 1v1 le long de la sideline.

Maintenant, il reste un travail technique conséquent sur tout ce qui est lecture et élimination des routes adverses, sur le travail face au jeu (backpedal, réaction, sortir rapidement de sa position assise en haut des routes) et sur l’utilisation des mains, pour l’instant inexistante, lors des situations de press. Le dernier point a amélioré est celui des « Ball Skills » encore trop fluctuant alors que l’impact pourrait être réel. Turner n’a pour le moment pas la carrure d’un CB1 en NFL mais le potentiel existe. Une équipe prendra le pari de développer un tel joueur, avec un potentiel retour sur investissement énorme.

Fin de 2ème jour / Round 3 – Projection : CB3 extérieur -> Lockdown CB1


Brenton Cox Jr., OLB, Florida

Athlétiquement, Brenton Cox coche toutes les cases. Le garçon est grand (1,93 m), a des bras plutôt long, des mesures d’explosivité et de vitesse au-dessus de la moyenne. Son temps de réaction est le plus impressionnant de la cuvée et lui offre un réel avantage sur chaque jeu joué que cela soit contre la course ou la passe. Techniquement, il s’apparente plus à un OLB 34 avec un départ en 2 points sonique qui met à défaut les OT adverses. Son agilité pourrait être plus conséquente avec un bend plutôt rigide qui lui empêche d’être un vrai « speed rusher » néanmoins la transition de son explosivité en force est phénoménale, Cox arrive à repousser tous ses vis-à-vis s’il ne les a pas battu sur ce fameux premier pas. Sur le haut du corps, il manie à la perfection le stab à un bras pour créer de la distance et place aussi parfaitement ses mains à l’intérieur des épaules de son adversaire pour conserver ce levier indispensable pour déployer sa puissance. Dans cette position il est gagnant à 100% contre la course avec une facilité pour engager et désengager les blocks adverses.

Bien sûr, Cox présente aussi des défauts sinon on en parlerait beaucoup plus haut, notamment sur la lecture post snap qui est plutôt lente et peu efficace. Sur le pass rush, l’ex joueur de Florida a aussi beaucoup de travail à faire techniquement, peu de mouvement sont à sa disposition, notamment pour contrer sur l’épaule intérieure des hommes de ligne. Et Cox baisse souvent la tête sans réelle idée de ce qu’il doit effectuer pour gagner contre la passe, s’appuyant trop sur ce qu’il sait faire. Néanmoins, les flashs sont là et quelques belles répétitions viennent ponctuer la copie de Brenton, de quoi être optimiste pour la transition NFL avec un bon coaching staff qui saura le développer pour devenir un joueur que l’on ne sort plus du terrain. Avec ce portrait on pourrait s’attendre à une fin de premier tour ou a minima un second tour pour Cox, et l’on en parlerait pas ici, mais il y a une petite inconnue avec ce joueur qui n’a pas fini la saison du côté de Florida avec une histoire dont on ne connaît rien mis qui lui a valu une séparation à « l’amiable » avec Coach Napier. Et le voilà forcément tomber lors de la draft.

Milieu de 3ème jour / Round 5-6 – Projection : Joueur de rotation -> SAM 34


Marte Mapu, LB/S, Sacramento State

Les Hornets de Sacramento State, jamais entendu parler ? C’est normal. Cette équipe de foot universitaire évolue en FCS, sous-division de la première division NCAA. Comprenez la petite sœur un peu moche de la FBS qui place la majorité des joueurs draftés. Un peu moche, mais non pas sans potentiel, car chaque année, il y a toujours quelques joueurs qui sortent de ce lieu, des joueurs la majorité du temps très athlétiques et qui ont absolument dominés le terrain à leur position. Ces joueurs ont certes affrontés une adversité moindre mais la vue du potentiel atteignable est alléchante, et c’est bien évidemment le cas de Marte Mapu. Ce joueur défensif a brillé par sa domination physique, en vitesse et en puissance sur ses adversaires. Ces qualités lui ont permis d’occuper un rôle semblable à celui que l’on retrouvait pour… Fred Warner à BYU « flash linebacker », un hybride LB/S/NB qui colle à la peau de Marte. Les chiffres parlent d’eux même avec 510 snaps pris à la position de Nickelback cette saison.

Marte est physiquement capable de suivre les attaquants les plus rapides et agiles du slot en un contre un, sa fluidité de mouvement est aussi à mettre en avant dans ce domaine. Mais c’est bien contre la course qu’il brille le plus. On a pu le voir avec ses 249 snaps pris dans la boîte, sa puissance pour détruire les blocks adverses malgré un déficit de poids notable et une belle technique de plaquage frontale ou en poursuite. Résultats sur la saison : 14 drive arrêtés en couverture, 1 seul touchdown alloué pour 2 interceptions, 4 passes défendues et 15 run stops pour 11.2 % de plaquage manquée, marque honorable. Dans une copycat ligue qui cherche à dupliquer ces joueurs hybrides qui commencent à pulluler (Chinn, Dugger, Simmons…) Marte Mapu pourrait être la nouvelle perle rare, et sa côte ne fait qu’augmenter, il faudra néanmoins vraiment déceler sa position la plus favorable pour aider l’équipe, LB ? S ? et travailler en conséquence sur ses points forts (explosivité, fluidité, puissance naturelle) et faibles (poids léger, lectures et réactions en zone, utilisation des mains, vitesse longue).

Début 3ème jour / Round 4-5 – Projection : LB subpackage -> Robber ou Star dans une défense adaptée


Habakkuk Baldonado, DE, Pitt

Habakkuk Baldonado ne sera probablement jamais une superstar de la NFL. Mais cet homme a le potentiel de jouer 10 ans dans la ligue sans faire tache. 10 ans pas plus car ce qui pose déjà problème c’est son âge, Baldonado aura 24 au cours de la saison 2023. A 24 ans peut de gens progresse encore mais lui a une petite particularité : il ne joue au football sur le sol US que depuis 6 ans, une marque riquiqui quand on connaît les américains. Car Baldonado est un romain. Ayant grandi en Italie c’est là-bas qu’il apprend le foot avant de venir habiter aux USA à 17 ans. Le pays de l’oncle Ben l’accueille et le fait jouer WR et DE car le Panther est grand 1m94, musculeux sans paraître pour un bodybuilder et surtout athlétique. C’est en défense qu’il s’impose à la fac aux côtés de très bons joueurs (Cancey, Weaver, Jones…). Baldonado a toutes les qualités pour être un bon pass rusher : son premier pas est très explosif, lui permettant de mettre en déroute quelques OL et sa foulée longue est plus que déstabilisante. Pour son gabarit Baldonado est aussi plutôt agile, fluide au niveau des hanches sans posséder un bend incroyable (mais le potentiel de développement autour de ce trait existe).

Il possède un swipe et un club rip assez redoutables qui lui permettent de facilement mettre de la pression sur l’extérieur de la poche. Contre la course, Baldonado souffre plus. Grand mais léger pour la position il ne gagne pas assez en puissance pour espérer mieux. Il faudra rajouter du poids, développer de la masse pour assurer une transition en NFL. Une amélioration qui servira à la fois contre la course et la passe. Enfin, et dernier point sûrement le plus important, Baldonado joue intelligemment, il sait où sont ses forces et ses faiblesses, celles de son adversaire et connaît son plan pour ses matchs. Une qualité que les équipes ont peut-être pu évaluer lors du processus pré-draft et qui plait forcément grandement. C’est aussi un bon feu vert pour penser que son développement peut être encore tardif mais plutôt correct. En résumé, Baldonado est pour le moment un pass rusher de rotation qui ne verrait le terrain que sur 3ème tentative sur des situations bien précises. Mais ces mesures athlétiques d’explosivité et d’agilité ainsi que son intelligence de jeu sont prometteuses et ouvre la porte à plus.

Fin de 3ème jour / Round 6-7 – Projection : Pass Rusher situationnel -> DE dans une 43 avec 5 sacks par saison

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