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Profil NBA Draft 2023 : Daron Holmes II, le protecteur de cercle moderne

Événements indissociables des sports aux États-Unis, les drafts sont le moteur du renouvellement perpétuel des grandes ligues sportives nord-américaines. Coup de théâtre, coup du destin, déceptions, interrogations… Les drafts sont des éléments essentiels de la culture sportive américaine. Après une March Madness qui a, comme à son habitude, réservée son lot de surprise, la draft NBA 2023 est la nouvelle date importante pour les prospects de NCAA, G-League, OTE et FIBA. L’occasion pour le CCS de se mobiliser pour vous proposer un profil détaillé des meilleurs prospects. Sans hiérarchie particulière, vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour connaître les futurs rookies, voire même les futures stars de la NBA.

DARON HOLMES II

source : si.com

Date de naissance : 15 août 2002 – Classe : Sophomore

Université : Dayton Flyers (A-10) – Bilan 2022/2023 : 22v/12d

Poste : Pivot

Mensurations
Taille : 208 cm – Poids : 100 kg – Envergure : ?

Statistiques saison
34 matchs joués // 18,4 pts // 8,1 rebs // 1,7 asts // 0,7 stls // 1,9 blks
34,3 minutes jouées/match // 59% FG // 31,6% 3pts // 66,9% FT // 2,3 Tov // 2,1 PF

PROFIL

CONTEXTE PERSONNEL & COLLECTIF
Produit de l’Arizona, DaRon Holmes II est nommé joueur de l’année d’Arizona lorsqu’il tourne en 23,7pts/10,6rbds/3,1asts/3,8blks pendant son année junior au lycée de Millennium High School. Il raflera même le titre de défenseur de l’année de sa conférence. Pour sa dernière année lycée et afin de mettre en lumière son talent, il décide d’intégrer la prestigieuse Montverde Academy avant finalement, dès le premier hiver, de retourner dans son Etat natal d’Arizona pour y rejoindre la non moins prestigieuse école préparatoire AZ Compass. Il y finira la saison avec des moyennes de 15,2pts/9,3rbds/3,0blks et sera une recrue 4 étoiles et consensus top 50.

Après avoir reçu des offres d’universités plutôt bien réputées comme Arizona ou encore Marquette, DaRon se tournera vers la fac un peu moins ronflante de Dayton, dans une conférence Atlantic 10 considéré comme bien moins relevée que celles d’Arizona (PAC-12) ou Marquette (Big East). Le choix de la facilité? Ou l’envie de sortir de sa zone de confort et partir loin de l’Arizona ? Quoiqu’il en soit, après une saison freshman prometteuse (12,8pts/6,1rbds/2,3blks à 65% au tir), DaRon et sa fac loupent la qualification au tournoi NCAA. Rebelotte cette saison où DaRon manque encore la qualification au tournoi NCAA malgré une finale de conférence, perdue, face à VCU.

DESCRIPTION DU JOUEUR
DaRon Holmes II est un pivot assez moderne dans ses mensurations. Plutôt filiforme et légèrement undersized (“seulement” 2,08 m), son envergure bien qu’officiellement non mesurée semble être intéressante pour compenser ces quelques centimètres manquant en hauteur (estimation personnelle de 2,15 m d’envergure). La barre des 100 kg est visiblement atteinte mais le joueur ne devrait pas en rester là. En effet, il manque parfois de force et de résistance face à des intérieurs plus old school, plus lourds et robustes. Toutefois, la largeur d’épaule et les formes semblent montrer un corps capable d’emmagasiner encore un peu de masse musculaire. Mais il sera important pour lui de trouver le juste milieu entre gagner en masse et en robustesse sans trop empiéter sur sa mobilité. Parce que oui, sa mobilité est l’une de ses forces principales aux regards de son poste et son rapport taille/poids. Une mobilité toute d’abord N/S, dans l’axe panier-panier, qu’on peut qualifier d’élite ou presque, mais surtout, encore plus important, notamment défensivement, une mobilité latérale tout à fait honorable qui lui permet de défendre sur des joueurs plus petits.

DaRon Holmes II est ce qu’on pourrait qualifier de rim runner, tout ce qu’il y a de plus classique. Il inscrit la majorité de ses points sous le panier puisque, sur la saison écoulée, 242 de ses 390 tentatives sont des tirs près du cercle (layup, claquette, dunk). Mais il le fait avec une finition plutôt bonne au vue du volume (72% de réussite sur ses tirs près du cercle). Profitant de sa taille et de bonnes qualités athlétiques, DaRon représente une vraie menace sur lob après un P&R, une coupe ou sur transition. S’il ne peut pas encore (et ne pourra sûrement pas) écarter le terrain à 3 pts, il peut cependant apporter un spacing vertical trop souvent sous-estimé (91 dunks cette saison). Bien que déjà correctes en NCAA, il devra probablement durcir un peu plus ses poses d’écrans afin de créer un vrai écart lorsqu’il roule vers le cercle après un P&R, notamment face à des pivots NBA souvent plus étoffés physiquement que ce qu’il a rencontré jusqu’à maintenant. Par contre, il s’avère être un fort rebondeur offensif, (2,9 rbds/match) bien aidé par son envergure mais surtout par son envie et le fait qu’il ne montre aucune crainte du contact et des joutes dans la peinture.

Bien qu’actuellement, DaRon est surtout utilisable sur P&R et en lob threat, il est intéressant de noter des flashs plus que positifs au playmaking. Si il a bien montré qu’il pouvait driver, ballon en main, et profiter de sa longueur et sa mobilité pour attaquer des pivots moins mobiles, il est difficile de projeter cet aspect de son jeu en NBA face à des défenseurs plus aguerris. Cependant, c’est bien à la passe qu’il pourrait surprendre, où il tourne cette saison à 1,7 asts/match. Certes, il apprend encore à jouer avec les défenses et son jeu de passe n’est pas extrêmement varié, mais on l’a vu à plusieurs reprises capable de kick-out après un drive, de lâcher le ballon au bon endroit après une prise à deux au poste bas ou même de faire les bonnes lectures après réception d’une passe sur P&R. Avec un peu de temps et de développement, il n’est pas impossible de projeter DaRon comme un intérieur pouvant être utilisé sur short roll, une alternative du P&R qui a fait ses preuves en NBA.

Le petit point noir de l’attaque de DaRon Holmes se trouve au niveau du tir, particulièrement du touché. Ici, nous ne nous attarderons pas sur le tir extérieur. L’intérieur de Dayton n’a pour l’instant pas un tir à 3 pts fiable. Le 32% est difficilement prometteur vu le volume (à peine 0,6 tirs tentés par match) et ce, malgré une mécanique tout à fait correcte. De plus, ses pourcentages dans la raquette (mais pas sous le panier) sont très moyens et sa réussite aux Lancers Francs n’invitent pas vraiment à l’espoir. Car effectivement, c’est bel et bien le touché et les lancers-francs qui sont actuellement le plus gros problème d’Holmes et probablement son axe de progression prioritaire. En effet, avec une réussite de seulement 67% aux LF (en progression par rapport aux 59% de 2021-22 ceci dit) et un très moyen 40% sur les jumpers, hook shots et autres tirs dans la raquette à plus d’1m40 du cercle, c’est peu dire que le touché de DaRon Holmes II doit s’améliorer afin de ne pas être un frein pour son équipe quand il sera sur la ligne des lancers francs.

Défensivement, tout est globalement au vert pour l’intérieur de Dayton. Comme cité plus haut, son envergure semble très intéressante et malgré son côté “intérieur undersized”, il peut défendre des joueurs un peu plus grand que lui grâce à une excellente protection de cercle (quasiment 150 contres sur ses deux saisons en NCAA soit plus de 2 contres par match en moyenne). Quelques erreurs de naïveté dû à la jeunesse, mais DaRon reste relativement discipliné avec seulement 2 fautes par match en moyenne et pourrait, à termes, être un très bon rim protector en NBA. Mais le gros point fort défensif d’Holmes, c’est sa mobilité. Effectivement, il bouge plutôt bien latéralement pour un joueur de 2m08 et 100kg. Evidemment, il peut également compter sur son envergure pour compenser lorsqu’il se fait passer et rattraper son joueur en le contrant par derrière. Mais globalement, la vitesse latérale de DaRon Holmes II est un vrai point positif qui lui permet de défendre des joueurs plus petit et donc potentiellement des postes 4 voire 3. Une “switchabilité” plus que convenable, très souvent bien vu par les GM de NBA.

✔️ FORCES

  • Mobilité pour son poste et son gabarit
  • Polyvalence défensive / Switchabilité potentielle
  • Protection de cercle
  • Lob Threat
  • Bon rebondeur offensif
  • Flashs à la passe (potentiellement utilisable sur Short Roll)

FAIBLESSES

  • Tir extérieur inexistant
  • Touché dès qu’on s’éloinge du cercle
  • Lancers francs

📈 SWING SKILL

  • Lancers francs et passing

PRÉDICTION DRAFT 2023

Fin de premier tour (place 25-35)

Equipes potentiellement intéressées : Memphis Grizzlies, Indiana Pacers, Boston Celtics

Derrière Jaren Jackson Jr, régulièrement utilisé en 4 quand Steven Adams est là et ce même Steven Adams dans un registre plus old school, Les Grizzlies manque de profondeur au poste de pivot et n’ont pas ce profil de Rim Protector moderne (JJJ étant bien plus que ça). L’équipe ne cherchant plus forcément à collectionner les jeunes talents mais plutôt jouer les playoffs avec réussites et régularités comme ils le font depuis plusieurs saisons, l’ajoute d’un DaRon Holmes II pourrait être pertinent. Dans un premier temps pour apprendre le métier derrière un des meilleurs coéquipiers en la personne de Steven Adams, puis dans un second temps, dans un rôle de pivot back-up, voire même de pivot titulaire aux côtés de JJJ afin de former une paire d’intérieurs aussi complémentaire qu’effrayante dans la protection de cercle.

Les Pacers ne sont pas au même stade de reconstruction que les Grizzlies. Toutefois, avec potentiellement 4 choix de draft dans le top 32 dont un lottery pick, Indiana aura tout le loisir de se renforcer sur les ailes et ajouter de la profondeur sur les extérieurs derrière Haliburton et Mathurin. Il pourrait donc utiliser un de leurs 3 choix de drafts de fin de premier tour – début de deuxième tour, pour renforcer leur secteur intérieur avec un pivot moderne, qui aura le temps de se développer et ne sera pas pressé par les objectifs à court terme de la franchise et qui serait également un bon complément à Myles Turner sur le moyen terme.

Les Celtics, quant à eux, sont plutôt dans un scénario similaire aux Grizzlies. Franchise compétitive qui n’a que les Finales NBA et le titre en tête, ils n’ont actuellement que faire de prendre des talents bruts à développer qui, de toutes façons, n’auront pas les opportunités pour le faire. Et si de la profondeur sur les ailes pourraient soulager les Jays, il serait vu d’un bon œil de ramener un jeune intérieur dans le Massachussetts. Effectivement, entre l’âge avancé du toujours très bon Al Horford et le côté injury prone de Robert Williams III, le roster est vite limité derrière. Blake Griffin a rendu de fier service mais ne peut plus jouer plus de 8 minutes. Luke Kornet est intéressant pour faire souffler lors de la saison régulière mais ne semble pas avoir la protection de cercle suffisante pour le faire jouer en PO et dormir sur ses deux oreilles. Ainsi, la draft de DaRon Holmes II pourrait être pertinente. Il pourra être mis dans le bain petit à petit jusqu’à devenir une vraie alternative fiable en cas de blessure de Robert Williams III ou de repos d’Al Horford, qu’il aura vocation à remplacer à terme. Et puis, qu’on se le dise, être formé par tonton Al, il y a pire comme situation pour un jeune.

TIER DU CCS :  Tier « Rotation importante »

De la protection de cercle et de la mobilité latérale pour potentiellement switcher en défense, une menace verticale offensivement. DaRon Holmes II a tous les outils pour être un très bon Rim Runner / Rim Protector dans la NBA moderne. Pour cela il devra tout de même progresser sur son touché, notamment sur ses lancers francs. S’il ne parvient pas à tendre vers du 75% de réussite sur cet exercice, il pourrait être difficile pour lui de trouver des minutes conséquentes dans une équipe compétitive. La cerise sur le gâteau serait également la confirmation de son jeu de passe et sa vision du jeu, pouvant lui permettre de ne pas être un simple finisseur au-dessus du cercle mais également un passeur sur Short Roll. Les outils et les flashs sont là, le corps est déjà bien formé et le mental semble bien rôdé. “Y’a plus qu’à”, comme on dit.

*Tiers du CCS, explications. Il est très difficile d’estimer le devenir d’un prospect. Pour embrasser au mieux le potentiel de ces jeunes joueurs, le CCS vous propose une hiérarchisation par « tiers », ou « groupes à potentiel ».
Groupe 1 : Tier « Franchise Player », joueur qui peut devenir le leader d’une équipe compétitive.
Groupe 2 : Tier « Calibre All-Star », facile à deviner, le prospect à le potentiel pour devenir un All Star.
Groupe 3 : Tier « Starter/6ème homme », rôle player important ou leader de la second unit.
Groupe 4 : Tier « Rotation importante », 8ème ou 9ème, toujours précieux avec un rôle défini.
Groupe 5 : Tier « Fin de rotation », 10ème ou 12ème homme avec peu de minutes, un plafond limité mais pouvant rendre de précieux services.
Groupe 6 : Tier « G-League/2Way », pour eux, il faudra se battre pour espérer avoir un avenir en NBAmais tout reste possible pour les éclosions tardives. 

Retrouvez tous nos profils de la Draft NBA 2023 ici !

Tier « Franchise Player »

Tier « Calibre All-Star »

Amen ThompsonKeyonte GeorgeBrandon Miller

Tier « Starter/6ème homme »

Jett HowardEmoni BatesAusar ThompsonCason WallaceGradey Dick

Tier « Rotation importante »

Kyle FilipowskiBrice SensabaughRayan RupertGG JacksonDerek Lively II

Tier « Fin de rotation »

Colby Jones

Tier « G-League/2Way »

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