Événements indissociables des sports aux États-Unis, les drafts sont le moteur du renouvellement perpétuel des grandes ligues sportives nord-américaines. Coup de théâtre, coup du destin, déceptions, interrogations… Les drafts sont des éléments essentiels de la culture sportive américaine. Après une March Madness qui a, comme à son habitude, réservée son lot de surprise, la draft NBA 2023 est la nouvelle date importante pour les prospects de NCAA, G-League, OTE et FIBA. L’occasion pour le CCS de se mobiliser pour vous proposer un profil détaillé des meilleurs prospects. Sans hiérarchie particulière, vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour connaître les futurs rookies, voire même les futures stars de la NBA.
VICTOR WEMBANYAMA

Date de naissance : 4 janvier 2004 – Classe : Freshman
Equipe : Boulogne-Levallois Metropolitans – Bilan 2022/2023 : 23v/11d
Poste : Pivot
Mensurations
Taille : 221 cm – Poids : 95 kg – Envergure : 243 cm
Statistiques saison
42 matchs joués // 20,6 pts // 10,3 rebs // 2,5 asts // 0,7 stls // 2,9 blks
32,1 minutes jouées/match // 54,8% FG // 27,5% 3pts // 82,1% FT // 2,8 Tov // 2,1 PF
PROFIL
CONTEXTE PERSONNEL & COLLECTIF
Existe-t-il encore sur cette Terre des personnes qui ne connaissent pas Victor Wembanyama ? Il est probable que non tant, tout au long de la saison, le pivot des Mets a brillé et fait parler de lui. Les journalistes du monde entier ont souhaité l’interviewer et les plus grandes stars de la planète se sont battus pour assister aux matchs de l’équipe coachée par Vincent Collet. La billetterie du club du 92 a d’ailleurs affiché complet lors de chaque rencontre à domicile et la présence de l’intérieur français en est la raison majeure.
Depuis son plus jeune âge et ses premières classes à Nanterre, Victor Wembanyama impressionne. En premier lieu, c’est son physique qui a intrigué les observateurs. Très grand et doté d’une envergure phénoménale, il a dominé dans toutes les catégories jeunes. Si son côté longiligne et très fin inquiètent, les qualités du garçon calment très rapidement les sceptiques.
Originaire du Chesnay, Victor Wembanyama est baigné dans le sport de haut niveau. Fils d’une maman basketteuse et d’un papa triple-sauteur, il cultive ce goût de l’effort et de la pratique sportive. Agé de 10 ans à peine, le futur numéro un de la draft mesure déjà 1m80. C’est à cet instant qu’il rejoint Nanterre. L’équipe de Pascal Donnadieu truste les plus hautes marches nationales et est reconnue comme une équipe qui sait former les jeunes et leur donner leur chance. C’est très vite ce qu’il se passe et à 15 ans, le pivot dispute ses premières minutes avec l’équipe première, dans une défaite face à Orléans.
L’avenir s’annonce radieux pour le géant et très tôt, il semble avoir une idée bien précise de ce qu’il veut faire de ses années pré-draft. En effet, voyant que le projet du club altoséquanais bat de l’aile, il prend la décision de grandir davantage en rejoignant celui présidé par Tony Parker, l’ASVEL. Jouant l’Euroligue, cela lui permet de découvrir plusieurs facettes du monde professionnel et de la compétition de très haut niveau. Malheureusement pour les deux parties, l’alchimie n’est pas totale et Victor Wembanyama ne joue pas autant qu’il l’espère. Une mauvaise chose à deux ans de s’envoler pour son rêve américain. Il prend donc une nouvelle décision importante et rejoint cette fois les Metropolitans.
À Boulogne-Levallois, il sait qu’il est coaché par l’entraîneur de l’équipe de France. A deux ans des Jeux olympiques de Paris, cela fait sens. De plus, il possède l’un des plus gros temps de jeu du championnat et tous les systèmes passent par lui. Vincent Collet fait en sorte de le mettre dans les meilleures dispositions et de lui donner la latitude qu’il désire. Au-delà de l’aspect individuel, il mène son équipe à une magnifique deuxième place et aux finales des playoffs de Betclic Elite.
Le pari est donc réussi et plus rien ne semble empêcher le joueur de 2 mètres 21 de devenir le premier joueur français de l’histoire numéro un de la Draft NBA. Ironie du sort, les San Antonio Spurs ont remporté le seed 1 lors de la lottery et il n’y a que très peu de doute sur leur futur choix.
DESCRIPTION DU JOUEUR
Difficile d’imaginer l’un de nos lecteurs ne pas connaître le profil de la licorne française. Toutefois, en guise de rappel, voici les caractéristiques de Victor Wembanyama, talent générationnel.
L’envergure de l’intérieur est saisissante. Visuellement, ses segments paraissent interminables et son physique longiligne amplifie l’impression visuelle. 2m43, c’est 8 cm d’envergure de plus que Rudy Gobert, qui semble déjà avoir des bras tentaculaires. Cette longueur lui permet d’être un protecteur de cercle impressionnant. Sautant souvent dans le bon timing, il parvient à dévier de nombreux ballons en haute altitude et l’équipe adverse a donc tout intérêt à le faire sortir au large.
La mobilité de Victor Wembanyama est elle aussi impressionnante pour sa taille. Le pivot bouge bien et est capable d’être efficace latéralement là où de nombreux grands peuvent être en difficulté. Son QI basket très au-dessus de la moyenne lui permet de comprendre les systèmes qu’ils soient offensifs ou défensifs et de les exécuter à la perfection.
Cette saison, le joueur de Vincent Collet a beaucoup progressé à la passe. Si l’on sentait par le passé une certaine appétence pour l’exercice, cette saison il a réussi à distribuer des no look passes ou des kick out à l’opposé de grande qualité. On sent le joueur des Mets empreint à développer chaque aspect de son jeu pour devenir le plus complet possible. Cette mentalité est exceptionnelle à un si jeune âge et elle démontre de l’envie de Victor Wembanyama à performer dans tous les domaines.
Rassurez-vous tout-de-même, la plus grande force du géant français est bien son attirail offensif. Du haut de ses 2m21, il est capable de dribbler avec une aisance jamais vue jusqu’alors. Son handle est phénoménale et il est capable d’envoyer des step back de tous les endroits du parquet. Si ses pourcentages longue distance ne sont pas exceptionnels cette saison, ceux aux lancers-francs ne laissent que peu de doute sur la fiabilité du tir du prospect.
Comme pour tout jeune joueur, il existe des axes d’amélioration et des domaines dans lesquels il n’excelle pas encore. Le plus flagrant concerne la défense poste bas. Victor Wembanyama est souvent en difficulté lorsqu’il se fait enfoncer par un intérieur plus puissant que lui. Si sa longueur de bras lui permet parfois de contrer en étant dominé poste bas, il devra progresser et s’épaissir pour espérer résister à des bêtes physiques comme celles qu’il croisera en NBA.
Nous parlions précédemment du tir, Wembanyama a tendance a quelquefois abuser de celui-ci. Etant en année pré-draft et ayant besoin de montrer ses qualités pour être drafté le plus haut possible, il a parfois exagéré les step back ou les tirs longue distance. Plus d’alternance dans le jeu pourrait être un vrai plus dans la panoplie du jeune homme déjà si fournie.
✔️ FORCES
- Licorne
- Envergure
- QI basket
- Range de tir
- Efficacité aux LF
- Handle ++
- Passe en net progrès
- Aime le basket plus que de raison
- Mentalité à l’américaine
- Dissuasion
❌ FAIBLESSES
- Physique encore frêle
- Abus du tir parfois
- Peut se faire enfoncer poste bas
📈 SWING SKILL
- Rester en bonne santé
PRÉDICTION DRAFT 2023
Place 1
Equipes potentiellement intéressées : San Antonio Spurs
Il n’y a aucun doute sur l’issue de cette soirée de Draft. La lottery a été remporté par les San Antonio Spurs et ces derniers choisiront donc sans aucun discussion possible Victor Wembanyama. Lorsqu’on évalue des prospects, il faut toujours avoir de la réserve car les moves des franchises sont parfois difficile à lire. Néanmoins, dans le cas présent, tout le monde s’accorde à dire que le pivot a éteint la concurrence. Les statistiques, le bilan collectif ou le profil, tout parle en faveur du joueur formé à Nanterre. Son futur mentorat par Gregg Popovich fait rêver et il va permettre à l’équipe téxane de gagner plusieurs années sur leur process de reconstruction. Une aubaine !
TIER DU CCS : Tier « Franchise Player »
Quel autre rôle est imaginable pour le pivot français ? Lorsque l’on drafte un tel joueur, il serait insensé de ne pas lui donner les clés de l’équipe et d’axer son avenir autour de lui. Le potentiel du prospect est presque indécent et nous ne voyons pas de limite à sa progression. Si son corps tient le coup, il fera probablement partie des joueurs qui comptent dans la grande ligue et même s’il faudra faire preuve de patience, le doute n’est pas de mise.
*Tiers du CCS, explications. Il est très difficile d’estimer le devenir d’un prospect. Pour embrasser au mieux le potentiel de ces jeunes joueurs, le CCS vous propose une hiérarchisation par « tiers », ou « groupes à potentiel ».
Groupe 1 : Tier « Franchise Player », joueur qui peut devenir le leader d’une équipe compétitive.
Groupe 2 : Tier « Calibre All-Star », facile à deviner, le prospect à le potentiel pour devenir un All Star.
Groupe 3 : Tier « Starter/6ème homme », rôle player important ou leader de la second unit.
Groupe 4 : Tier « Rotation importante », 8ème ou 9ème, toujours précieux avec un rôle défini.
Groupe 5 : Tier « Fin de rotation », 10ème ou 12ème homme avec peu de minutes, un plafond limité mais pouvant rendre de précieux services.
Groupe 6 : Tier « G-League/2Way », pour eux, il faudra se battre pour espérer avoir un avenir en NBA, mais tout reste possible pour les éclosions tardives.
Retrouvez tous nos profils de la Draft NBA 2023 ici !
Tier « Franchise Player »
Tier « Calibre All-Star »
Amen Thompson – Keyonte George – Brandon Miller – Nick Smith Jr
Tier « Starter/6ème homme »
Jett Howard – Emoni Bates – Ausar Thompson – Cason Wallace – Gradey Dick – Jalen Hood-Schifino – Anthony Black – Dariq Whitehead
Tier « Rotation importante »
Kyle Filipowski – Brice Sensabaugh – Rayan Rupert – GG Jackson – Derek Lively II – Daron Holmes II – Terquavion Smith – Jordan Walsh
Tier « Fin de rotation »
Colby Jones – Julian Strawther
Tier « G-League/2Way »