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Les pépites de Ligue 1, club par club (4/4)

La Ligue des Talents a repris ses droits depuis 3 journées, et les jeunes joueurs l’ont déjà pris d’assaut. La période Covid pousse les clubs a lancer très tôt leurs jeunes, dans l’espoir de pouvoir les valoriser. Du Nord au Sud et d’Est en Ouest, la France est peuplée de talents. Dans cette optique, choisissons, club par club, un joueur né en 2002 ou après (U20), qui peut exploser cette saison. Quatrième et dernier épisode, de Reims à Troyes.

Avant-propos : cette série fait sa troisième apparition sur le site. Sur les 20 joueurs présentés l’an dernier, 8 peuvent être considérés comme ayant réussi leur saison, trois ayant joué avec les espoirs (Mara, Chotard, Kalimuendo). Ne perdons pas aussi de vue que ces joueurs restent encore très jeunes et ont encore le temps, des années après la parution de ces articles, de faire une belle carrière.

Retrouvez l’épisode 1 en cliquant ici, le 2 en cliquant ici, et le 3 en cliquant .

Reims : Nathanaël Mbuku, dernier round avant l’envol ?

2 sélections avec les Espoirs et déjà un but pour le numéeo 11 Rémois. (Crédits : L’union)

Néo-international espoir, Mbuku confirme son statut de très haut potentiel français. Second meilleur buteur de la coupe du monde U17 de 2019, l’ailier Rémois a su faire son trou en équipe première. Arrivé dans la Marne en 2017, à 15 ans, il pourrait la quitter 5 ans plus tard, dès l’été prochain. Mathieu Lacour, directeur sportif des rouges et blancs, est clair : pour une offre autour de 20M d’euros, Mbuku pourra quitter le nid. Néanmoins, avant de penser à un départ, le natif de 2002 devra performer avec son club formateur. Avec seulement 222 minutes de jeu depuis le début de saison, il ne semble pas être considéré indiscutable par son nouveau coach, Oscar Garcia. Titularisé à plusieurs postes, sans jamais finir le match, l’ailier n’a pas encore inscrit de buts ou délivré de passes décisives. Et si l’on occulte la partie « stat », Mbuku semble avoir du mal à s’adapter aux demandes de son nouveau coach. S’il conserve sa force de percussion, de dribbles, d’élimination, il a du mal à se retrouver dans les zones dangereuses et à trouver ses coéquipiers. Pourtant, l’international espoir est un ailier capable de trouver ses coéquipiers via des centres, mais fait aussi partie de ces « ailiers buteurs » capables de finir. Qu’importe : avec ses qualités, Mbuku a tout pour réussir au Stade de Reims, ou ailleurs. Et ce, même s’il déclare préfère être titulaire au SdR plutôt que remplacant au Barca. Pour jouer, c’est tout.

Pour en savoir plus : l’excellente et divertissante interview « Cadré » de Nathanaël Mbuku.

Rennes : Noah Francoise, à son rythme

Bruno Génésio honorera-t-il sa casquette de coach formateur en lançant Noah Francoise chez les pros ? (Crédits : actu.fr)

Depuis plusieurs années maintenant, le Stade Rennais prouve qu’il est désormais un très bon club formateur. L’éclosion de Camavinga, les débuts d’Ugochukwu, l’ascension de Truffert… pourtant, l’un d’entre eux n’a toujours pas eu sa chance avec les pros. Noah Francoise, milieu de terrain né en 2003, a vu ses coéquipiers de génération faire leurs débuts : Abline, Diouf, sans pour autant les accompagner dans le groupe pro. Surveillé par Arsenal, le PSG et d’autres grandes écuries avant de signer son premier contrat pro à l’hiver dernier, le Rennais prend son temps. En progressant à son rythme, il pourra profiter du départ de Camavinga pour s’inviter dans le groupe pro. Si Ugochukwu a un peu d’avance, il a surtout un profil différent. S’il fallait comparer Francoise à un milieu de terrain plus connu, Caqueret pourrait être un bon exemple. Excellent au pressing, toujours en train de scanner ce qu’il se passe, positionnement défensif, apport offensif, donner et redemander, justesse technique… le milieu engagé jusqu’en 2024 avec les rouges et noirs a tout pour être un excellent numéro 6 capable d’organiser le jeu, capable aussi d’apporter offensivement, comme Camavinga a ses débuts. Rien de comparable sur leurs débuts de carrière, mais rien de grave. Francoise a tout pour réussir, et s’il évolue pour le moment avec la réserve, cela ne saurait durer.

Pour en savoir plus : Le match du Stade Rennais en Youth League contre Brodarac en 2019. Avec quelques noms que vous reconnaîtrez…

Saint-Etienne : Lucas Gourna Douath, symbole des Verts

Gourna, ici en pleine discussion tactique avec son coach, Claude Puel. (Crédits : Foot Mercato)

Avec l’un des effectifs les plus jeunes de Ligue 1, l’ASSE n’a de toute manière pas le choix. Les difficultés économiques du club le forcent à lancer ses espoirs. Parmi eux, Lucas Gourna Doauth, milieu défensif né en 2003. Avec déjà 33 matchs de Ligue 1 au compteur, il a su se mettre immédiatement au niveau de la Ligue 1. Véritable gratteur de ballons, il manque toutefois parfois d’équilibre contre des joueurs plus vifs. Ce qui peut le forcer à faire preuve de « vice », en attestent ses 8 cartons jaunes déjà reçus dans l’élite. Son positionnement défensif et son jeu de tête en font un très bon numéro 6 dans la phase défensive. En revanche, il reste assez latéral, et pourrait bénéficier de quelques sessions de résistance au pressing à l’entraînement, qui lui permettraient de travailler sa première touche et sa recherche de verticalité. Pourtant, le vert a su montrer à plusieurs reprises être capable de porter le ballon pour mener les transitions, et même de renverser le jeu via des passes longues dénotant une vraie qualité de pied. Avec une valeur marchande ne faisait qu’augmenter, son statut de capitaine dans les sélections de jeunes et les difficultés financières du club du Forez, il faut profiter de Gourna à l’ASSE cette saison…

Pour en savoir plus : une compilation de Lucas Gourna Douath.

Strasbourg : Julien Lomboto, de la R1 à la Ligue 1?

Travail et progression : maître mots du milieu de terrain strasbourgeois. (Crédits : Foot Mercato)

Si tous les joueurs des différents épisodes ont connu le cursus classique du centre de formation, ce n’est pas le cas de Lomboto. Laissé libre par Amiens à 16 ans, il signe à Camon, en Régional 1. Après une année avec les jeunes en U17 nationaux, il rejoint l’effectif sénior, avec lequel il joue toute la saison en R1. En dehors des 3 entraînements avec son club, le milieu de terrain travaille de son côté, afin de pouvoir rejoindre un club professionnel. Sa progression en sénior attire l’oeil de quelques clubs Français et Européens, parmi lesquels l’OGC Nice, le RC Lens, l’AJ Auxerre, le FC Porto, le SC Braga et même l’Atlético de Madrid. Mais c’est à Strasbourg que le natif de 2002 décide de signer, dans l’objectif de pouvoir obtenir du temps de jeu en Ligue 1 à moyen terme. Depuis, l’ex-Amiénois a évolué avec les U19 nationaux et la réserve du RCSA. Très travailleur, il s’évertue à toujours vouloir gommer les défauts de son jeu, à analyser ses faiblesses, mais aussi le jeu de son équipe. Il échange d’ailleurs beaucoup avec ses coachs, que ce soit celui de la réserve où Thierry Laurey avant que celui-ci ne soit remplacé par Julien Stéphan. Ce dernier, coach formateur, saura donner sa chance à Lomboto, si celui-ci le mérite. Milieu de terrain endurant, capable de répéter les courses à haute intensité avec et sans ballon, il pourrait devenir un rouage important du RCSA.

Pour en savoir plus : le portrait de Lomboto réalisé par Foot Mercato.

Troyes : Metinho, un Brésilien dans une équipe do brazil

Metinho est devenu, pour 5M, le transfert le plus cher de l’histoire de l’ESTAC. (Crédits : L’est Eclair)

Qu’on ne se mente pas : Metinho, s’il explose, ne restera sans doute pas très longtemps à Troyes. Le club de l’Aube, membre du City Group, vendra sûrement le Brésilien à Manchester City, à l’image de ce que fait le RB Salzbourg avec le RB Leipzig. Metinho, natif du Congo, rejoint le Brésil à 1 an avant de faire ses classes à Fluminense. Remportant le Campeonato Sub 17 avec son club, il joue 24 minutes avec l’équipe première. Repéré par Manchester City comme son coéquipier Kayky (qui a lui, signé en Angleterre), Metinho rejoint Troyes, peut-être dans la volonté d’obtenir du temps de jeu rapidement. S’il n’a pas encore joué avec le club Français en raison d’une blessure et d’une opération, cela ne saurait tarder. Parce que Metinho possède de très grosses qualités : surnommé « Pogbinha » au Brésil, il partage quelques similarités avec la champion du monde français. Balle au pied, il excelle dans la passe et dans la vision du jeu. En revanche, il n’est pas aussi bon dans le dribble ou sous pression que le milieu de terrain de Manchester United. Sans ballon, Metinho tente de se rendre toujours disponible quand son équipe est en possession, et brille à la récupération, notamment dans les duels ou il possède une grande qualité technique défensive, qui couplée à ses 1m88, fait des ravages. En bref, Metinho saura parfaitement se fondre dans l’effectif de Laurent Batlles, dès qu’il sera remis de blessure.

Pour en savoir plus : la compilation de Brazil Scout sur Metinho.

Merci d’avoir suivi cette série ! On se retrouve l’an prochain pour faire le bilan !

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