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NBA Draft 2024 : Carlton Carrington, un pari sur l’avenir

Événements indissociables des sports aux États-Unis, les drafts sont le moteur du renouvellement perpétuel des grandes ligues sportives nord-américaines. Coup de théâtre, coup du destin, déceptions, interrogations… Les drafts sont des éléments essentiels de la culture sportive américaine. Après une March Madness qui, comme à son habitude, réserve son lot de surprises, la Draft NBA 2024 est la nouvelle date importante pour les prospects de NCAA, G-League, OTE et FIBA. L’occasion pour le CCS de se mobiliser afin de vous proposer un profil détaillé des meilleurs prospects. Sans hiérarchie particulière, vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour connaître les futurs rookies, voire même les futures stars de la NBA.

PARCOURS

C’est à Baltimore que né le jeune Carlton Kaleel « Bub » Carrington troisième du nom. Fils d’un entraîneur de basketball, le jeune homme n’eut pas besoin de beaucoup de réflexions pour savoir quel sport il allait pratiquer en high school. Il inscrira pas moins de 2000 points durant ses années à la Saint Frances Academy, ce qui lui vaudra d’être évaluer comme un prospect 4 étoiles par les scouts outre atlantique. Il se fera également remarquer lors du circuit Nike EYBL, puisqu’il sera nommé « Breakout Player ».

Courtisé par plusieurs universités, c’est finalement les Panthers de Pittsburgh qui vont réussir à attirer le jeune combo guard. Il ne va d’ailleurs pas se faire prier pour briller sous leur maillot. En effet, pour ses débuts sous les ordres de Jeff Capel, il enregistrera un triple double à 18 pts, 12 rebonds et 10 passes. Une première (pour un premier match) dans l’histoire de ce programme vieux de plus de 120 ans.

Après une saison en tant que titulaire freshman plus que convaincante, c’est dans la peau du plus jeune joueur se présentant à la draft qu’est Carlton Carrington. Sa jeunesse pourrait d’ailleurs faire baisser sa cote, surtout à une poste aussi important que la mène. C’est d’ailleurs sans aucun doute le genre de profil qui va le plus pâtir de la franchise qui va le choisir. Voyons ce qui pourrait decider les différents general manager a tenter le pari Carrington.

Non, Carlton Carrington n’est pas un de ces meneurs trop petits pour avoir une chance de voir le jour en NBA. Du haut de son mètre 97, il peut se targuer d’avoir même un physique assez longiligne (qui aura besoin sans aucun doute de travail afin de muscler tout cela). Rien de trop handicapant en soi. Nul doute qu’il saura devenir un défenseur honnête, sans forcément se muer en un lock défensif pur.

Indépendamment de son physique, c’est son tir qui impressionne en premier lieu. Bien que je vous accorde le fait que les pourcentages ne font pas bondir la plupart d’entre nous, c’est l’aspect visuel qui prime ici. Carlton est un véritable shotmaker, capable de dégainer à longue distance mais aussi midrange sans trop de problème. 72% de ses tirs à 2 pts sont loin du cercle, ce qui se témoigne en revanche d’une lacune certaine dans la finition au cercle.
Sa plus grand arme reste donc le tir extérieur, du moins c’est celle qu’il a le plus utilisé cette saison, avec une moyenne de 32,2% pour 6,1 tentatives par match. Partisan du “volume prime sur la qualité” quand il s’agit du tir extérieur des prospects, il ne fait aucun doute que Bub Carrington aura l’objectif d’améliorer cela à l’étage superieure.
Dépositaire principal du jeu de son équipe, avec au fil de la saison l’intégration réussie de Jaland Lowe à ses côtés sur le backcourt, Carlton sait également faire jouer ses coéquipiers. Plus de 4 passes de moyenne par match, avec un attrait particulier pour le jeu sur pick&roll.

N’étant pas un finisseur particulièrement efficace près du cercle (53,2% de réussite pour seulement 52 tentatives sur la saison), il s’appuie souvent sur ses intérieurs pour trouver la faille dans la defense adverse.
Enfin, sa prise de décision est évidemment perfectible, lui qui était seulement dans sa première année universitaire. Une moyenne de 2,7 pertes de balle par match, ce n’est évidemment pas la fin du monde mais cela reste une axe de progression pour lui.

Les promesses sont là, mais il faudra tout de même surveiller la franchise qui l’accueillera. Quel rôle vont-il vouloir lui faire endosser? C’est là que réside le mystère.

Alors, quel rôle pour Carlton Carrington en NBA?
Avant de se poser la question, il faudrait d’abord souligner le fait que peut importe la franchise qui souhaitera l’accueillir, cette dernière devra faire preuve de patience avec le jeune homme. D’où l’idée de privilégier des franchises en reconstruction pour les équipes potentiellement preneuse du profil. Pourquoi pas la capitale? A Washington, il aurait tout le temps nécessaire pour apprendre ses gammes et tenter de devenir un joueur NBA capable d’impacter positivement son équipe. Il n’est d’ailleurs pas impossible d’imaginer une saison en G-League pour vraiment lui permettre de trouver sa voie et de surtout s’aguerrir à l’exigence du plus haut niveau.
Le Jazz, tout comme les sorciers, est dans un processus de reconstruction : c’est donc un environnement idéal pour le développement dont nous avons parler précédemment.
Enfin la franchise de la grosse pomme, dans une dynamique bien différente des équipes citées plus tôt. Le raisonnement est simple : les Knicks manquent de talent pur sur les postes arrières, Carrington viendrait donc combler cette problématique. Le pari peut se tenter, surtout quand on sait qu’un joueur comme Miles McBride a attendu 3 saisons pour enfin faire son trou dans la rotation new-yorkaise.

Carlton Carrington fait donc office d’un produit brut qui ne cherchera qu’à être façonné. Les qualités sont indéniables mais c’est surtout le travail à venir qui déterminera si oui ou non ces dernières se transposeront en NBA. Nous croyons à une sélection en fin de premier tour, en partant du principe qu’une franchise aura la vision assez grande pour imaginer le joueur qu’il pourrait devenir, et non le joueur qu’il est actuellement.

*Tiers du CCS, explications. Il est très difficile d’estimer le devenir d’un prospect. Pour embrasser au mieux le potentiel de ces jeunes joueurs, le CCS vous propose une hiérarchisation par « tiers », ou « groupes à potentiel ».
Groupe 1 : Tier « Franchise Player », joueur qui peut devenir le leader d’une équipe compétitive.
Groupe 2 : Tier « Calibre All-Star », facile à deviner, le prospect à le potentiel pour devenir un All Star.
Groupe 3 : Tier « Starter/6ème homme », rôle player important ou leader de la second unit.
Groupe 4 : Tier « Rotation importante », 8ème ou 9ème, toujours précieux avec un rôle défini.
Groupe 5 : Tier « Fin de rotation », 10ème ou 12ème homme avec peu de minutes, un plafond limité mais pouvant rendre de précieux services.
Groupe 6 : Tier « G-League/2Way », pour eux, il faudra se battre pour espérer avoir un avenir en NBAmais tout reste possible pour les éclosions tardives.

Retrouvez tous nos profils de la Draft NBA 2024 ici !

Tier « Franchise Player »

Tier « Calibre All-Star »

Alexandre SarrRon Holland

Tier « Starter/6ème homme »

Nikola TopicCody WilliamsDaRon Holmes IIRobert DillinghamJa’Kobe Walter

Tier « Rotation importante »

Kel’El WareDevin CarterBobi KlintmanKevin McCullarHunter SallisJalen BridgesYves MissiTristan Da Silva

Tier « Fin de rotation »

Ryan DunnWooga Poplar

Tier « G-League/2Way »

(1 commentaire)

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