A l'affiche Draft NFL Scouting

Le TOP 50 de la Draft NFL 2024 : places 25 à 21

Le décompte jusqu’à la Draft est lancé ! Pierre angulaire de l’intersaison NFL, et évènement indissociable des sports américains, la grande messe se déroulera le 27 avril prochain. A cette occasion, le désormais annuel top 50 du CCS est là pour vous préparer en vous introduisant, petit à petit, aux tous meilleurs prospects qui changeront peut-être le visage de votre équipe favorite…

25 – Byron Murphy II, DT, Texas

Chez Hugo : 5

Chez Cyp : 54

On aime :

En un mot : l’explosion. Byron Murphy est perçu comme l’un des plus gros athlètes de cette draft grâce un premier pas dévastateur et des mouvements inhumains pour un homme de cette taille. Sa taille, justement, peut en effrayer certains : il est petit et court pour un Defensive Tackle. Il suffit cependant de le regarder en match pour réaliser que ce n’est pas un souci, la puissance qu’il développe dépassant très largement les attentes. Malgré son gabarit, Murphy est une boule de muscle qui propose un défi physique de très haut niveau à ses adversaires. Sa petite taille devient même un avantage lorsqu’il faut gagner la bataille du leverage : c’est un cauchemar de venir se positionner contre lui, qui dès les premiers centièmes de seconde peut frapper le buste des OLinemen et s’installer comme le low man. C’est simple : Texas l’a aligné souvent en Nose Tackle, en face du Center, tant sa puissance et son placement le rendait difficile à bouger. Et lorsque ses coaches le laissait en un contre un, cela pouvait tourner au carnage. Sa combinaison d’explosivité et de puissance le rend quasi impossible à bloquer par moments, et il a pu sur certains matches ruiner les plans offensifs à lui tout seul.

On aime moins :

Il a beau avoir tout le talent du monde, Murphy a mis du temps à capitaliser. Malgré toutes ses qualités, le DT de Texas n’a à son actif qu’une seule vraie bonne saison avec les Longhorns et la montée en flèche de sa côte peut en rebuter. Il reste bien évidemment un gros travail à faire sur la technique pour acquérir des mouvements secondaires et être moins dépendant de son premier pas. En somme, le talent est là mais le produit n’est pas fini.

Poser le genou au sol, force ou faiblesse ?

24 – Taliese Fuaga, OT, Oregon State

Chez Hugo : 20

Chez Cyp : 32

On aime :

Dans cette très grosse cuvée au poste d’Offensive Tackle, Fuaga apparaît comme le Monsieur Propre. Discipliné, sérieux techniquement, et avec une bonne puissance, c’est le prospect NFL ready par excellence, très peu d’erreurs transpirent dans son jeu. Son punch est très bon et il bouge très bien les jambes au contact pendant que son adversaire tente de se débattre. Ses mains sont vraiment très bien utilisées et indépendantes, c’est à dire qu’il ne punche pas des deux mains, évitant ainsi de trop s’engager et de finir à brasser de l’air. Fuaga est un prospect naturellement puissant et explosif sur ses appuis. C’est un atout à la fois dans la protection du Quarterback et dans le jeu de course, où sa mobilité et sa puissance en font un futur très bon pro, quelque soit le schéma.

On aime moins :

Malgré des tests athlétiques fort satisfaisants, des doutes subsistent sur le réel potentiel de Fuaga. On le trouve assez lent pour protéger son épaule extérieure, et il a tendance à perdre ses moyens lorsqu’il est battu en vitesse. Son envergure est faible pour la position, ce qui accentue cette incapacité à couvrir un gros espace. Certains l’imaginent d’ailleurs mieux en Guard à l’échelon supérieur.

23 – Nate Wiggins, CB, Clemson

Chez Hugo : 12

Chez Cyp : 40

On aime :

Des corners de 6’2 pieds et qui bougent avec cette rapidité et agilité, ça ne court pas les rues, même en NFL. Lorsqu’il s’agit de couvrir les monstres qu’on trouve dans la grande ligue, il faut s’armer de phénomènes physiques, et Nate Wiggins promet d’en être un. Malgré sa taille, c’est un CB très fluide et qui surprend par ses changements de directions. On parle souvent de fluidité des hanches pour évaluer les Corners, et Wiggins est un parfait exemple de ce qu’on peut souhaiter. En un mot comme en cent : c’est un phénomène athlétique. A part ça, son footwork est très propre, il sait rester discipliné et ne panique pas à chaque feinte de son receveur. Que ce soit en profondeur ou sur des tracés plus court, il est très difficile de se défaire de l’ancien Tiger, et avec son envergure naturelle, chaque réception devient un challenge.

On aime moins :

Le manque de puissance. Wiggins est très fin, avec un IMC qui tend vers celui d’Emmanuel Forbes. Cela se ressent dans son jeu, que ce soit sur sa puissance en press, sa capacité à contester les réceptions face aux receveurs puissants et physiques, ou encore dans ses plaquages. Si on drafte Wiggins, c’est dans l’idée qu’il sera un maillon faible clair dans l’impact physique, et donc forcément contre la course. S’il a les prédispositions d’un shutdown corner, il représente un réel poids mort pour son collectif sur le plaquage, ce qui demande une vraie adaptation tactique de la part de son coordinateur.

22 – T.J. Tampa Sr., CB, Iowa State

Chez Hugo : 40

Chez Cyp : 9

On aime :

Personnellement (Cyprien) je trouve que T.J. Tampa est le joueur le plus sous-évalué de cette draft entière. Attention, je comprends néanmoins les réticences de certains observateurs, il est loin d’être le prospect parfait, mais, présente tous les marqueurs positives dans les cases qui comptent le plus pour moi. Je m’avance en disant même que Marques Tampa, de son vrai nom, est ce qui se rapproche le plus de Devon Witherspoon dans cette classe de draft (sans l’atteindre). Je vois de la polyvalence, une capacité à jouer extérieur comme intérieur avec application et surtout agressivité caractéristique des deux joueurs susnommés. T.J. est un athlète sur le terrain, je n’ai aucun doute sur ses capacités de vitesse, d’accélération, d’agilité, de puissance… Physiquement c’est probablement le cornerback le mieux doté en tout point de vue. Sa rapidité de pieds et sans égal et son passage de hanche extrêmement fluide, ce qui correspond encore une fois à des bons marqueurs pour une transition NFL réussie. L’ex-défenseur d’Iowa State semble mieux se fondre dans un système de zone où il peut appuyer sur la détente face au jeu mais aussi en off-man coverage dans une position plus précaire (trail technique). Enfin, Tampa est un bon plaqueur dans la technique et l’envie même si un excès d’intensité peut lui faire prendre parfois des angles douteux.

On aime moins :

Il y a encore à travailler la press qui est plus que balbutiante. Notamment le backpedalI rigide (dommage quand on est aussi fluide dans tout le reste) et le travail des mains sur la ligne, duel qu’il perd beaucoup trop souvent pour le moment. Il ne parvient pas à dérouter ses adversaires avant le snap et perd parfois pied dès l’engagement du ballon. Heureusement que ses capacités athlétiques lui permettent de réduire l’impact d’une telle faiblesse. En NFL, néanmoins, il faudra irrémédiablement devenir meilleur dans le domaine. Attention aussi à cette envie féroce d’attraper un peu trop son vis-à-vis sitôt qu’il prend un pas de séparation. Ce n’est pas nécessaire et une pénalité sortira vite dans la grande ligue.

21 – Darius Robinson, DE, Missouri

Chez Hugo : 25

Chez Cyp : 24

On aime :

Bon encore une fois, on est en présence d’un phénomène physique. Darius est grand, explosif et avec des bras immensément looooonnng qui lui donne un avantage dans n’importe quel match-up, intérieur comme extérieur. Pour sa taille, le capitaine de Mizzou joue assez bas et développe ainsi beaucoup de puissance et un bon effet de levier naturel. Ainsi, il manipule efficacement son lineman adverse lors des duels frontaux, qui demandent aussi un bon placement des mains. Ces capacités offrent à Robinson, une belle mixtape contre la course ! Il prend les bons angles, ferme les ouvertures et même détruit le jeu en pénétrant sur certaines séquences. Et cela, il le fait même contre la meilleure adversité, Georgia pour ne citer qu’une seule université. On sort un petit peu de notre champ d’action mais il est aussi évident que Darius est un leader naturel, par l’exemple sur le terrain, mais aussi dans l’esprit, en dehors, lui qui a joué un maximum pour essayer de ramener un trophée à son université et surtout qui s’est grandement engagé dans les collectivités même pendant ses études.

Voilà ce qu’on est en droit d’attendre de Darius Robinson. Il faut maintenant que cela soit plus régulier.

On aime moins :

Il y a beaucoup de choses à « nettoyer » dans le jeu de Mister Robinson. L’agilité en est une, quand on est grand comme ça, baisser l’épaule et contourner un OT devient vite mission impossible et ce défaut ne sera probablement jamais effaçable. En revanche, techniquement il est possible de se créer une palette de mouvements plus intéressante que celle qu’il possède déjà (et qui est ridicule ne nous cachons pas). Enfin, il faut que Darius bosse son plaquage dans le trafic… C’est dommage que de si bons jeux de sa part soient gâchés par un plaquage qui ne se ressert pas au bon moment. On peut aussi avoir des doutes sur ce qu’il reste des capacités de progression de Robinson, qui est un joueur déjà âgé pour son entrée en NFL. Et il faut finir par LA chose qui fâche, le DL est un tweener. Trop lent et rigide pour être un vrai 5T, trop léger et grand pour être un 2T et moins, il ne pourra s’épanouir qu’en 4 ou 3T dans un système 3-4. Naturellement, il chutera le jour de la draft pour cette raison.

Le reste du Top 50 :

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Café Crème Sport

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading