Draft NFL

Le top 50 de la draft NFL 2024 : places 10 à 6

Le décompte jusqu’à la Draft est lancé ! Pierre angulaire de l’intersaison NFL, et évènement indissociable des sports américains, la grande messe se déroulera le 27 avril prochain. A cette occasion, le désormais annuel top 50 du CCS est là pour vous préparer en vous introduisant, petit à petit, aux tous meilleurs prospects qui changeront peut-être le visage de votre équipe favorite…

10 – Amarius Mims, OT, Georgia

Chez Hugo : 10

Chez Cyp : 17

On aime :

On a toujours du mal à lire où se situe la cote d’Amarius Mims, mais son talent ne fait aucun doute pour nous. Sa taille gargantuesque, son envergure d’albatros et surtout la mobilité qu’il conserve malgré tout cela… Mims est un spécimen physique, et attention, le genre qu’on ne trouve pas chaque année. Mais ne voir en lui qu’un athlète serait une erreur, c’est aussi et surtout un excellent joueur. Son pas-chassé est très propre, il bouge ses jambes avec facilité et coordination, aussi il est difficile de le prendre à défaut. Malgré ses mensurations, Mims est excellent pour garder son équilibre et rester compact sur ses appuis. Son buste reste droit et il s’applique bien à laisser ses genoux absorber le contact. Tous ces points techniques sont difficiles voire contre nature lorsqu’on dépasse les deux mètres, on peut avoir tendance à se baisser sur ses adversaires et ainsi s’exposer. Mais c’est bien ce qui surprend chez le Tackle de Georgia, il reste parfaitement positionné, en contrôle. Et à partir de là, passer un géant de cette taille avec la puissance naturelle de Mims, qui elle aussi est folle, ça devient très vite mission impossible.

On aime moins :

Bien évidemment, le manque de temps de jeu. Amarius Mims a été titulaire seulement 8 fois lors de sa carrière NCAA, un bien faible total. Pour certains, cela fait de Mims un prospect brut et qui manque de raffinement. Après l’avoir observé, je ne suis pas d’accord sur ce point et je le considère comme plutôt bon techniquement. Reste que rien ne vaut l’expérience sur le terrain et qu’il faudra s’assurer que Mims soit prêt mentalement à enchaîner les joutes à haute intensité semaine après semaine. Plus inquiétant, Mims a raté du temps à cause de blessures diverses. Ses pépins physiques le laisseront tranquille une fois en NFL ?

9 – JC Latham, OT, Alabama

Chez Hugo : 17

Chez Cyp : 7

On aime :

Vous aimez la force brute ? Bien sûr que vous aimez la force brute, tout le monde aime la force brute ! Dans ce cas-là JC Latham va vous plaire. Dans une classe de linemen offensifs pourtant bien fournis, Latham est clairement le plus puissant. Que ce soit en pass protection ou en run block, impossible d’ignorer ses qualités de déménageur et sa capacité à déplacer ses adversaires à volonté. Indubitablement, il est pour moi le meilleur run blocker de cette cuvée : quelque soit le schéma, il est souvent à l’origine de trous béants au sein de la ligne. Sa puissance est très bien répartie entre ses bras, son tronc et ses jambes. Son côté pugnace n’entrave cependant pas sa propreté technique. Le géant d’Alabama est très bien formé et il est très constant et appliqué sur chaque répétition. En pass pro, son pas chassé est correct et son punch dévastateur, avec un bon sens du timing et du placement. Une fois ses mains placées, il est quasi impossible de se défaire de Latham. Non seulement c’est un monstre de force pure, mais son placement renforce encore cet avantage. Son leverage est excellent et en pass protection, ses jambes travaillent en harmonie avec ses bras. Son ancrage est bien évidemment un gros point fort. Bref, préparez vous à partir en balade si vous vous retrouvez face à lui.

On aime moins :

Son profil toute en masse et en puissance lui fait concéder un peu de mobilité. Ainsi, il se peut que sur certains affrontements, des joueurs experts de la vitesse le fassent souffrir sur l’extérieur. Son pas chassé est en effet correct mais manque de dynamisme et de vitesse. Latham est un Tackle droit pure, voire un Guard si l’on en croit certains qui préfèrent le voir évoluer à l’intérieur pour gommer ses (rares) défauts.

8 – Rome Odunze, WR, Washington

Chez Hugo : 4

Chez Cyp : 13

On aime :

Tout ? Quand on regarde Rome, il n’y a quasiment rien à jeter. C’est avant tout un magnifique athlète : grand, rapide et extrêmement agile pour sa taille. Rome est un géant qui bouge avec une légèreté impressionnante et semble parfois glisser sur le terrain. Sa coordination et le contrôle de son corps pour un joueur aussi grand et lancé à pleine vitesse est très, mais alors très rare. Sa vivacité lui permet de détruire la press, aussi il n’aura aucun mal à punir les cornerbacks en un contre un, comme il l’a fait à Washington cette saison. De part ses aptitudes naturelles, c’est un route runner naturel qui peut accélérer, décélérer et changer de direction avec une facilité déconcertantes. Ses mains sont excellentes, et sa technique de réception fait partie des meilleures que j’ai pu voir. On parle parfois de mains tardives pour montrer aux jeunes receveurs qu’il ne faut pas lever les mains trop tôt. Cela empêche le CB de savoir où et quand le ballon arrive. Odunze est maître dans cet art, ce qui le rend virtuellement indéfendable sur certains tracés en profondeur.

On aime moins :

En premier lieu, on veut voir Rome étendre son arbre de tracé, qui est resté quelque peu limité dans l’attaque de Washington. Si tout le talent est là, le développement doit continuer. Malgré la qualité de ses mains, on note quelques méchants drops de concentration qu’il faudra éviter à tout prix ! Pour le reste, c’est assez compliqué de trouver des défauts à Rome, qui est vraiment le total package à son poste.

7 – Olu Fashanu, OT, Penn State

Chez Hugo : 11

Chez Cyp : 3

On aime :

Olu est un pur pass protecteur comme la NFL raffole. Ses mensurations sont parfaites pour le poste de Tackle et c’est un joueur qui bouge avec beaucoup d’aisance. Ce qui revient souvent pour qualifier Fashanu, c’est le mot « naturel ». En effet, l’ancien Nittany Lion semble avoir été créé pour jouer cette position, tous ses attributs physiques en font le Left Tackle prototype. Sa technique en pass protection est excellente, ses pieds peuvent couvrir une large portion de terrain et se repositionner à la vitesse de l’éclair. Son pas chassé est excellent et il peut miroiter avec une grande facilité les mouvements de son adversaire. Son ancrage est satisfaisant, et on apprécie son effort de s’appuyer sur son adversaire en baissant un maximum ses genoux. Ses pieds bougent très bien au contact et sont sa principale arme pour absorber la puissance de son adversaire. C’est un joueur jeune mais qui a progressé à vitesse grand V, montrant une concentration et un sens du détail impressionnant. Sur les blitzes et stunts, il est alerte et ne se fait pas avoir par les feintes de ses vis-à-vis.

On aime moins :

Fashanu tombe dans la catégorie des Tackles finesse. Comprenez que c’est un joueur technique et mobile, mais qui manque de puissance et d’autorité. Son match contre Ohio State, notamment, révèle qu’il peut se faire bouger par des pass rushers physiques et qui cherchent le contact. Son punch doit progresser pour l’aider à protéger son buste qui peut clairement se faire exploiter. Sa technique d’ancrage est bonne mais ne peut suffire face aux meilleurs bullrushes de la NFL. De même, son apport dans le jeu de course reste très faible, et on le cantonnera à des combos blocks où il pourra aider ses partenaires.

6 – Drake Maye, QB, North Carolina

Chez Hugo : 6

Chez Cyp : 8

On aime :

Si jamais vous deviez décrire le prototype physique, en terme de taille, mensurations et capacités athlétiques d’un QB, il ressemblerait beaucoup à Drake Maye. Grand, vif sur ses appuis, avec un lance roquette à la place du bras, Maye a tout pour devenir en NFL ce qu’il a été à UNC : un gunslinger. Car ce qui ressort après l’avoir regardé jouer, c’est son agressivité avec le ballon. Quelle que soit la situation, Maye a une appétence pour le big play, cherche à changer le court du match à chaque occasion. Cette volonté continue de chercher le meilleur résultat, quoi qu’il se passe, c’est un trait qu’on ne peut apprendre et qui fait la marque des grands QB en NFL. Maye n’est pas qu’un gros bras au poste le plus important, les flashes sur sa qualité de lancer justifient l’investissement qui sera fait sur lui. Son touché est excellent et lui permet de réussir des passes que d’autres n’oseraient tenter. Il est aussi à l’aise pour lancer dans la poche qu’à l’extérieur si besoin est. Même sous pression, on remarque une vraie créativité dans sa manière à trouver des solutions. Maye est discipliné mais pas robotique dans son approche du poste. On a déjà évoqué sa mobilité, mais elle semble encore sous-appréciée à quelques jours de sa sélection : c’est une vraie double menace qui peut changer drastiquement le résultat d’une action par sa vitesse balle en main. Si son attaque rend difficile l’évaluation de ses capacités mentales, sa présence dans la poche est satisfaisante et sa lecture des défenses semble très prometteuse.

On aime moins :

Tout le positif de Maye réside dans ses flashes, ses moments de génie. Il y a aussi une inconstance chronique, avec notamment une précision encore très aléatoire. A ce titre, sa mécanique et son footwork sont perfectibles. Si on prend un point de vue plus large, Maye a régressé sur le plan visuel et statistique entre 2022 et 2023… Il y a certes le départ de coéquipiers comme Josh Downs, mais est-ce une explication suffisante ? Maye a semblé moins à l’aise dans le système d’UNC. Un système d’ailleurs aux antipodes des attasues NFL qu’il lui faudra découvrir. En bref, Maye reste un projet à façonner, travailler et parfaire.

« C’est quoi l’audace ? « 

Le reste du top 50 :

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Café Crème Sport

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading